Infrastructure – Survey du patrimoine dans l’archipel d’Agalega

Deux officiers du National Heritage Fund parmi les passagers du MV Trochetia attendu à La Fourche demain

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Le terrain pour la nouvelle piste d’atterrissage déjà nettoyé et quasiment prêt pour le début de la construction avec 700 travailleurs indiens à ce jour

En marge des travaux de construction de la nouvelle piste d’atterrissage et de la jetée, les autorités ont pris la décision d’initier un Survey du patrimoine de l’archipel. De ce fait, deux officiers du National Heritage Fund sont à bord du MV Trochetia, qui a appareillé hier pour Agalega afin d’aller prendre les habitants qui ont été invités officiellement par le diocèse de Port-Louis à la messe solennelle que présidera le pape François le 9 septembre à Marie Reine de la Paix. C’est la première fois qu’on entreprendra un tel exercice là-bas. Une vingtaine de représentants de divers ministères sont également à bord du bateau et se rendent en mission dans l’archipel.

Le MV Trochetia devrait accoster l’archipel tôt demain matin. À peine le débarquement des passagers et des marchandises terminé, le navire devrait lever l’ancre au plus tard mardi afin que les invités à la messe arrivent à temps à Maurice. Soulignons que le déplacement de ces Agaléens était encore incertain il y a une semaine à peine à cause de la non-disponibilité du bateau, une situation qui avait d’ailleurs créé un peu de remous au niveau des autorités concernées. Outre la douzaine d’habitants qui feront le déplacement pour la messe, une trentaine d’habitants ont signifié leur intention d’être parmi les voyageurs de mardi prochain.

L’arrivée des deux officiers du National Heritage Fund concerne un constat et un relevé des bâtiments et autres structures historiques dans les deux îles. « Les premiers habitants ont débarqué d’abord sur l’île du Sud, et c’est là qu’on trouvera les plus anciens bâtiments construits et des vestiges », dit au Mauricien un Agaléen féru d’histoire. Et ce dernier de citer avec un brin de fierté quelques édifices susceptibles de se trouver sur la liste que dresseront ces deux officiers du National Heritage Fund. « L’église Sainte Rita, sur l’île du Sud, est centenaire. Le cimetière “noir” et le cimetière “blanc”, ainsi que le premier bâtiment du calorifère pour la production de l’huile de coco d’une manière artisanale », dit-il.

Par ailleurs, en ce qu’il s’agit du site pour la nouvelle piste d’atterrissage, les travaux du déboisement du terrain, de même que ceux de l’aplanissement, sont quasiment terminés. Les habitants ont le regard fixé sur ce site en raison de la superficie conséquente du terrain. « Le terrain est prêt pour démarrer la construction », observent quelques habitants. Mais ce qui étonne le plus dans l’archipel, c’est la décision des autorités de refaire la piste d’atterrissage en usage et la rapidité avec laquelle ces travaux ont été complétés. « Pourquoi rénover la piste alors qu’on va construire un aérodrome aux normes internationales ? » se demande-t-on.

Par ailleurs, il y a actuellement 700 travailleurs indiens dans l’archipel, qui ont été engagés par le contracteur Afcons Infrastructure pour les travaux. Ils sont logés dans des dortoirs nouvellement construits, situés au village de La Fourche. Mais, certains ouvriers ont décliné les nouveaux logements en dur, préférant rester sous leurs tentes en raison de la chaleur. Pour sa part, le contracteur indien est entré depuis trois semaines dans un nouveau quartier général flambant neuf, équipé de tout le matériel nécessaire et moderne. Le personnel administratif y est aussi logé.

Mais depuis quelques semaines, la conversation dans l’archipel tourne autour de la construction du futur quai d’embarquement et de débarquement. Contrairement aux travaux de la piste d’atterrissage, qui sont très visibles, ceux de la nouvelle jetée tardent en effet à démarrer. En revanche, le contracteur indien a terminé l’aménagement d’une jetée provisoire, beaucoup plus longue et beaucoup plus solide que celle en utilisation. Cette nouvelle structure provisoire permettra au constructeur de débarquer les machines lourdes nécessaires dans la réalisation des travaux.

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