Ivan Collendavello : « La réputation de Maurice est en cause, et il faudra la rétablir »

PM adjoint et ministre des Services publics.

Dans une interview accordée au Mauricien, le Deputy Prime Minister et ministre des Utilités publiques, Ivan Collendavelloo refait l’historique du projet de la centrale thermique de Saint-Louis. Il considère que le communiqué de la BAD, publié le 8 juin, indiquant que, selon toute probabilité, des « members of the Mauritian administration and others » ont obtenu des « Financial rewards » par l’intermédiaire de tierces personnes, comme étant d’une « extrême gravité ». Et d’ajouter : « Il paraît qu’ils ont donné de l’argent à quelqu’un. Mais c’est le BWSC qui détient la clé. »

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Ivan Collendavelloo reconnaît toutefois que la réputation de Maurice est en cause et qu’il faudra de fait la rétablir, ce qui « se fera suite à l’enquête de l’ICAC », selon lui.

Un cyclone semble s’abattre sur votre ministère et sur vous…
Évidemment, pour le pays, un communiqué tel que celui du 8 juin, émanant de la Banque africaine de développement (BAD), doit être pris avec énormément de sérieux. La BAD fait ressortir que la firme BWSC est bannie de tout contrat pour une période de 21 mois, rappelant que cette firme avait participé à des appels d’offres en 2014 et 2015 pour le projet d’extension et de rénovation de la centrale Saint-Louis. Or, en 2014 il y a eu un appel d’offres et un deuxième en 2015. La BAD rappelle qu’elle a des éléments qui indiquent que, selon toute probabilité des “members of the Mauritian administration and others” aient obtenu des “Financial rewards” par l’intermédiaire de tierces personnes et que ces récompenses pourraient être payées afin de donner à BWSC des détails confidentiels sur l’appel d’offres.
La BAD précise que cela a donné un avantage indu à BWSC par rapport aux autres soumissionnaires. Ceci est très grave. Le terme cyclone est un terme que vous avez choisi. Mais c’est quand même d’une extrême gravité. Je rappelle, comme je l’ai fait à l’Assemblée, qu’en 2014, il y a eu un appel d’offres. Dès le départ, en avril 2014, feu Somduth Nemchand avait demandé au CEB des détails en précisant qu’il était en présence d’allégations que les spécifications pour les moteurs avaient été taillées sur mesures pour DWSC. La presse à l’époque faisait état de rencontre entre le directeur général du CEB d’alors et les représentants de DWSC. D’ailleurs, en février 2015, le directeur général du CEB, Shyam Thanoo, confirmait au ministère qu’il avait rencontré un représentant de BWSC en précisant que personne n’était présent à cette réunion et qu’ils s’étaient rencontrés pour parler d’un problème technique à Fort Victoria.
Par la suite, en novembre 2014, le Central Procurement Board demande des explications et refuse d’approuver le contrat. À cette époque, et ce depuis septembre 2014, l’ICAC avait déjà commencé une enquête sur des allégations de corruption. Nous sommes en campagne électorale et ce qui me paraît extraordinaire entre le 8 et le 17 décembre 2014, la BAD envoie une mission pour évaluer la situation à Saint-Louis. Il est clair donc qu’il y a eu maldonne en 2014.

La page est tournée sur le premier appel à ce moment ?
La page est tournée et Ramgoolam vient dire que, puisque le contrat n’a pas été alloué, il n’y a donc pas eu de corruption. Le contrat n’a pas été alloué parce qu’il y avait des éléments extérieurs, c’est-à-dire le CPB et la BAD qui ont fait que le CEB se trouver dans l’impossibilité de signer le contrat.

On parle de quelque 80 déviations importantes dans l’offre faite par BWSC. De quoi est-il question ?
À la fin de 2014, il émerge que le CPB a trouvé 200 déviations par rapport aux spécifications indiquées. Il y a 200 éléments où la BWSC ne se conforme pas aux appels d’offres. De ces 200, il y a 80 qui sont importants et sérieux. Ce qui veut dire que le CPB décide qu’on ne peut donner le contrat à BWSC. Le 1er décembre 2014, ce dernier fait appel à l’Independent Review Panel. L’essentiel de son argumentation est que les déviations peuvent être corrigées et qu’il faut lui donner le contrat, quitte à revoir les éléments qui ne satisfont pas le CPB. L’IRP rejette l’appel de DWSC.

Par conséquent, on recommence toutes les procédures, n’est-ce pas ?
On est à zéro et une bataille est engagée sur le plan légal devant l’IRP et la Cour suprême. D’énormes pressions sont exercées par l’opposition comme on le constate dans la PNQ de Paul Bérenger le 1er avril 2015. Essentiellement, il constate qu’il y a danger que nous soyons à court d’électricité. Bérenger n’a pas tort, car le projet de Saint-Louis est annulé et celui de CT Power a été abandonné. L’opposition vient dire que cet appel d’offres de 2014 avait été “tailor made”. Ce sont les mots de Bérenger. Depuis janvier 2015, la BAD avait conseillé au CEB de lancer un deuxième appel d’offres.

Soyons clairs ! N’ayant pas eu de contrat signé lors du premier appel d’offres, on ne peut pas parler de “bribe” à ce stade.
Personne ne sait ce qui s’est passé en termes d’échanges monnayables. Le fait est que l’IRP, CPB ou le leader de l’opposition d’alors trouvent que cet appel d’offres est “tailor made” et la preuve se trouve dans le fait qu’il n’y ait qu’un seul soumissionnaire. La conclusion spéculative consiste à savoir si cela a été monnayé.

Sous la pression, faites-vous de ce projet votre priorité ?
Je n’agis pas sous la pression. D’ailleurs, le leader de l’opposition me reproche de prendre trop de temps. Ce qui se passe, c’est qu’à cette période, à partir d’avril, Gérard Hebrard était aux commandes et a pris en main la rédaction du deuxième appel d’offres.

Il vient corriger toutes les déviations…
C’est dire qu’il vient préciser toutes les spécifications afin de rendre l’appel d’offres beaucoup plus compétitif. D’ailleurs, cette fois, il y a eu cinq soumissionnaires. En avril 2015, lorsqu’il est clair que le CEB lancera un deuxième appel d’offres, BWSC va en Cour suprême et obtient un ordre que nous devions stopper toutes les procédures d’un deuxième appel d’offres, prétendant qu’un deuxième appel d’offres serait illégal. BWSC a toujours prétendu qu’il fallait que toutes les parties, c’est-à-dire CPB et la BAD se réunissent avec le CEB pour corriger les déviations. Finalement, les objections du BWSC sont toutes rejetées. Le 12 novembre 2015, le CPB approuve un contrat au même BWSC pour Rs 4,3 milliards.

Ce montant suscite beaucoup d’interrogations, comme vous le savez.
Ce montant fait sauter, mais c’est le CPB qui analyse les chiffres. Il approuve ce montant et surtout, en janvier 2016, la BAD précise qu’après analyse de l’appel d’offres, la décision du CPB doit être approuvée. Évidemment, le contrat va de l’avant et, cette fois, les moteurs sont placés dans les délais et selon les spécifications.

Avant cette approbation, vous êtes intervenus avec un certificat d’urgence…
Il y a eu un moment où toutes les procédures sont en passe d’être paralysées à cause des appels faits par tout le monde. Il y a notamment trois soumissionnaires qui logent des appels devant l’IRP. Nous sommes en janvier 2016 et il y a vraiment urgence, car comme Rashid Beebeejaun l’avait dit et confirmé par Bérenger et surtout par les techniciens de mon ministère, il y avait un grave risque de Black-Out en 2017. C’est pour cela que Gérard Hebrard soumet un Certificate of Urgency à l’Independant Review Panel.

Il semblerait que ce certificat ait été émis deux heures avant que l’IRP commence l’étude des appels dont vous parlez. Pourquoi cette prompte intervention ?
Ce ne sont pas mes renseignements. C’est lorsque l’appel est en cours que le CEB présente son certificat d’urgence. Ce n’est pas simplement un certificat. La lettre de Gérard Hebrard est circonstanciée et démontre que nous serons en ligne rouge si nous ne procédons pas d’urgence. Les documents ont été soumis à l’assemblée. Pourquoi urgence ? Parce que si le CEB continuait à faire face à des procès en Cour, nous aurions attendu jusqu’en 2018. Ce certificat d’urgence ne stoppe pas les procédures. Ce n’est pas un Emergency Procurement. Ce certificat permet tout simplement au CEB de conclure le contrat tout en laissant les procédures d’appel se poursuivent. C’est ce qui se passe. La preuve est que les trois soumissionnaires mécontents perdent leurs procès. L’un d’entre eux a retiré son appel de l’IRP. Le BWSC obtient le contrat sur les conseils du Central Procurement Board tel qu’approuvé par la BAD.

À partir de là commence un autre épisode, parce qu’au Danemark, on commence à faire des enquêtes concernant des allégations de corruption.
Nous n’apprenons que deux ans ou trois ans plus tard qu’il y a eu enquête au Danemark. Mais nous ne sommes pas au courant. Moi, je ne l’apprends que le 8 juin 2020. Nous ne sommes absolument pas informés de l’existence d’une enquête, sinon nous aurions avisé aussi bien le Parquet que le conseil légal évidemment.

C’est là le nœud de l’affaire, et c’est là que vous jouez votre crédibilité, dans la mesure où on se demande comment vous n’avez pu être au courant de cette affaire alors que, depuis quelque temps déjà, il y avait eu un échange de correspondances au niveau du CEB. Qu’est-ce qui s’est passé ?
La réponse est claire, il y a des correspondances datant de 2019 entre BWSC et le CEB. Mais le CEB ne m’informe jamais. C’est très facile à vérifier si les correspondances ou l’absence de correspondances est là. Si le CEB m’avait informé, il y aurait eu au moins un e-mail ou une lettre pour en faire état. Il n’y a qu’un seul jour où le conseil d’administration est informé, c’est le 31 octobre. Même avant cette date, le board n’avait pas été informé de l’existence d’une enquête.
Le président du CEB ne m’avait même pas tenu au courant. À la lecture de la correspondance aujourd’hui, il est possible de comprendre que le BWSC n’a jamais impliqué le CEB ou le gouvernement, ou même qui que ce soit. Il dit tout le temps qu’il y a eu des “local contractors”. Il faudra demander à Shamshir Mukoon ou à Seety Naidu pourquoi ils n’ont pas jugé bon d’avertir le ministère. Le fait est que le ministère et le ministre n’ont jamais été informés de cette affaire.

Vous êtes donc convaincu qu’il n’y a pas eu de maldonne depuis que vous êtes ministre des Utilités publiques ?
Les éléments qui sont en ma présence démontrent que s’il y a eu maldonne, c’était en 2014, et pas en 2015.

C’est un cadeau politique que vous auriez pu faire exploser depuis longtemps…
Quel cadeau politique ?

Contre vos adversaires, qui étaient au pouvoir en 2014…
En 2014, le CPP a annulé les appels d’offres. Nous n’avons fait aucune enquête. Ce n’est qu’en 2020 qu’il y a eu enquête. Il est donc absolument clair qu’il n’était pas question de maldonne. Il était question de “tailor made”. Cela avait été soulevé. Il y a eu une enquête de l’ICAC et aucune preuve établie. Il ne faut pas oublier que l’enquête de l’ICAC date de 2014, et j’espère que l’ICAC soulèvera toutes ces affaires dans l’enquête.

Maintenant que vous êtes au courant de tout le dossier, êtes-vous prêt à mettre votre main au feu pour quelqu’un au CEB ou ailleurs ?
On ne met jamais sa main au feu pour qui que ce soit. Laissez l’ICAC faire son enquête, et nous verrons les résultats.

Avez-vous un doute quelque part ?
Ce n’est pas à moi d’avoir des doutes. C’est à l’ICAC de faire son enquête. Pas à moi.

Avez-vous des reproches à faire à ceux qui étaient au courant et qui ne vous ont pas informé ?
Lorsque je lis les correspondances entre le CEB et la firme BWSC, je me demande si cette correspondance était de nature à interpeller M. Mukoon au point de venir avertir le ministère. Ce n’est pas à moi d’en juger. L’ICAC fait une enquête et elle viendra se prononcer.

M. Mukoon a été suspendu…
Le conseil d’administration a suspendu M. Mukoon. Je pense qu’il aurait dû notifier le board de tout ce qui s’est passé.

Qui a dissous le conseil d’administration, le Premier ministre ou vous ?
J’ai reconstitué le conseil d’administration. C’est une initiative conjointe entre le Premier ministre et moi.

Vos opposants se demandent qui dirige votre ministère, le Premier ministre ou vous…
La question ne se pose pas. C’est moi qui dirige mon ministère aux termes de la Constitution, mais le Premier ministre est le “Primus inter pares”. C’est-à-dire le premier entre les égaux. En d’autres termes, il a un droit de regard sur tout ce que font les ministres.

Est-ce vous qui avez nommé tous les membres du nouveau conseil d’administration, y compris le directeur ?
J’ai nommé les membres du conseil d’administration et le conseil a décidé de nommer un directeur. Cela n’a rien à voir avec moi.

La demande de l’ICAC en vue d’obtenir le rapport d’enquête auprès de la BAD s’est heurtée à un fin de non-recevoir…
C’est quelque chose qui concerne l’ICAC et la BAD. Je n’ai aucune intention de m’interjeter dans cette correspondance.

Ne pensez-vous pas qu’une commission d’enquête aurait permis de faire la lumière sur toute l’affaire ?
L’ICAC est une commission d’enquête permanente avec des pouvoirs extensifs qu’une commission d’enquête n’a pas. Une commission d’enquête ne peut poursuivre personne, même si la personne est coupable. L’ICAC fait son enquête et instrumente les enquêtes elles-mêmes. Je ne vois pas pourquoi on aurait dû initier une commission d’enquête alors que l’ICAC est là comme institution reconnue.

À l’Assemblée nationale, l’opposition, à l’unanimité, a réclamé votre démission. Comment avez-vous réagi ?
L’opposition a demandé ma démission, mais il semblerait maintenant qu’elle tourne son regard vers le Speaker. Je pense que l’opposition ne sait pas très bien quoi faire.
Leur petite mascarade de masques noirs et de pancartes a été suivie d’une suspension tout à fait justifiée. Ce sont eux qui l’ont cherché. Ils n’avaient qu’à se planter dans le Parlement et poser leurs arguments devant le Speaker, au lieu de faire une mascarade dégoûtante et complètement ridicule. Je trouve cette attitude insultante pour notre démocratie. La démocratie requiert que l’opposition soit présente, surtout pendant les débats budgétaires, pour pouvoir entendre sa voix. C’est pour cela qu’ils sont payés. Mais ils ont préféré partir car ils ne voulaient pas m’écouter. Je crois plutôt qu’ils savaient ce que j’allais dire, comme le député Mohamed l’avait averti la veille. Ils interjetteront une motion de blâme contre le Speaker. Nous les attendons avec leurs arguments. En tout cas, pour ma part, je ne ferais pas de “walk-out”.

L’ancien député Jahangeer se dit prêt à déposer devant une commission d’enquête…
M. Jahangeer n’est pas quelqu’un que je dois considérer dans cette équation. J’entends dire qu’il va déposer à condition qu’on lui accorde l’immunité. Cela veut dire qu’il est coupable de quelque chose…

Le grand problème reste le fait que vous avez à convaincre les gens que vous ne saviez rien au sujet de l’enquête du BWSC…
C’est un fait que je ne savais pas. Vous pouvez me poser la question autant de fois que vous voulez, je ne pourrais vous dire le contraire. Les gens sont convaincus et l’opposition ne sait plus sur quel terrain se battre. On ne parle plus de certificat d’urgence, de l’offre taillée sur-mesure.
La seule question qui les intéresse est de savoir si j’étais au courant que le BWSC faisait une enquête. Poser la question, c’est déjà faire la réponse. Je voudrais ajouter qu’en 2009, pour les moteurs de Fort Victoria, pour un montant de Rs 1,6 milliard, le BWSC avait obtenu ce contrat sans appel d’offres suite à un Emergency Procurement qui est complètement différent d’un certificat d’urgence.

La réputation de Maurice est en cause au niveau international. Que comptez-vous faire ?
La réputation de Maurice est en cause, évidemment, et il faudra la rétablir. Cela se fera suite à l’enquête de l’ICAC. Cela aurait été plus facile si on avait le rapport de la BAD. Si on parcourt la correspondance entre le BWSC et M. Mukoon, en mars, on constate que ce dernier a tout fait pour avoir plus d’informations, vu que le nom de Maurice est mentionné, mais sans grand succès.
Dans une correspondance, la BAD explique que le projet mauricien « was amongst other projet subject of investigation. However we did non mention that in the press release to protect the reputation of clients such as CEB. By way of background the investigation despite its international contents and reference to Mauritius amongth other countries was a danish compliance investigation concerning BWSC employees in Danmark, at the allegations made in Danemark It is therefore investigated by a Danish law firm who advice us on danish law. The investigation was limited in the sense law firm conducting it did not and could not interview third parties. Neither could they investigate materials not available in Danemark or directly conversant in the BWSC. Because of this limitation and despite certain suspicion and concern, I am reluctant to go into details due to third parties who were not interviewed as part of the investigation and so do not have the right of reply. M Mukoon a insisté pour savoir s’il y a eu des développements et réaffirme qu’il y a eu une enquête interne.
Il rappelle : « The matter will be closed once valid concerns from clients and other stakeholders has been addressed. Upon receipts of queries from concerned third parties, BWSC has undertaken additional inquiries we trust you will understand we cannot disclose the exact nature of these queries and the identity of these third parties. »
Disons qu’il était venu me voir, qu’est-ce que je lui aurais dit ? De continuer de réclamer des informations ? C’est pourquoi lors de la réunion du conseil d’administration le 31 octobre, M. Mukoon a affirmé qu’il y a « nothing to report the matter is closed ». Ni la BAD ni le BWSC ne veulent donner d’informations. D’après moi, ils font leur propre enquête.

Pensez-vous que quelqu’un, à Maurice, a touché de l’argent ?
Il paraît qu’ils ont donné de l’argent à quelqu’un. Mais c’est la BWSC qui détient la clé. Pour lui, il a fini de mettre ses cinq employés à la porte et deux à la police. Il ne va pas se fatiguer davantage. La balle est toujours dans leur camp. Zot pe zoue football dan enn kote laplenn.

Le Premier ministre affirme qu’il sera sans pitié et qu’il appliquera une politique de zéro tolérance…
J’accueille cela favorablement parce qu’il faudra pendre des actions si vraiment il y a eu maldonne. J’ai établi les faits pour qu’on juge, mais chacun fera son jugement.

Est-ce vous bénéficiez du soutien de tous les membres du gouvernement ?
Je n’ai aucun problème concernant le soutien du gouvernement. Surtout après mon discours au Parlement.

Le mot de la fin…
En juin 2019, alors que l’enquête sur la corruption était en cours, la BAD avait publié un Project Completion Report sur les moteurs de la centrale Saint-Louis pour dire que ce projet avait démontré comment nous avons fait du bon travail. Therefore such an approach has to be replicated on similar upcoming projects. Elle m’a donné un certificat de compétence et un certificat de probité.

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