Jean-Michel Pitot :« Attitude, une petite idée qui a striked very strongly »

Jean Michel Pitot, le CEO du groupe Attitude, a de quoi être satisfait et fier. Avec ses partenaires de longue date, il a installé en moins de dix ans un groupe hôtelier solide et est reconnu dans le paysage touristique aux côtés d’autres groupes de renom de longue date. Le pari constituait à se positionner dans un créneau intermédiaire et de redonner au tourisme mauricien cette touche locale et authentique qu’est la créolité mauricienne dans un secteur hôtelier en perte de repères locaux. Dans cette interview qu’il nous a accordée avant de prendre des vacances bien méritées, Jean Michel Pitot, qui est aussi président de l’AHRIM (Association des restaurateurs et hôteliers de l’île Maurice), raconte à Week-End la montée en puissance de son groupe et la situation du secteur hôtelier et touristique du pays.

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Le groupe Attitude est désormais une référence dans l’hôtellerie mauricienne. D’un hôtel, vous êtes passés à 1 100 chambres, soit huit hôtels à votre actif et deux autres dont vous assurez la gestion. À quoi attribuez-vous cette ascension fulgurante en dix ans ?

Rien ne présageait en ouvrant Attitude en 2008 qu’on allait célébrer nos dix ans avec autant de faste et de satisfaction. Cela résulte sans doute de l’esprit d’aventure que j’ai et le challenge que je me donne de faire plus et d’aller plus haut. Il y a aussi le fait que j’ai pu avoir des volontaires et des partenaires financiers qui se sont joints à moi pour construire l’aventure ensemble. J’aurais pu rêver dans mon coin de faire cela, mais sans eux, je serais encore en train de rêver. Il y a aussi eu les opportunités qu’on a su saisir. C’est une conjoncture de pas mal de choses qui ont fait que le puzzle s’est mis en place avec la “gnaque” de vouloir faire grandir les choses.

Si les gens reconnaissent ce succès, c’est parce qu’Attitude a une marque de fabrique particulière. L’authenticité que vous proposez…

Quand les choses sérieuses ont commencé, j’ai voulu go back to basics, vers ce qui a fait le succès de l’hôtellerie mauricienne il y a 25, 30 ans. Pour moi, notre hôtellerie s’était un peu égarée en étant “impersonnelle”. On avait perdu un peu notre âme. C’est ce que j’ai voulu recréer, avec l’aide de Vincent Desvaux de Marigny, qui s’est joint à l’équipe et mis en branle notre marque, “le vivre-mauricien” . Nous avons eu une belle opportunité avec le projet Zilwa, à travers lequel le branding s’est véritablement mis en place. On n’a pas eu peur de mettre en avant la créolité mauricienne dans le sens large du terme : le langage, la culture, les plats typiques qui sont notre ADN, la valeur forte de Maurice. Voilà comment une petite idée qui était relativement simple au début nous a permis de strike very strongly.

10 ans, 10 hôtels, 1 600 employés. Comment se porte Attitude ? Quelle est votre profitabilité ?

Tous nos hôtels sont aujourd’hui profitables. On a fait une très belle année l’année dernière et on a clôturé, au 30 juin 2018, une excellente année. Il y a des hôtels qui font mieux, d’autres qui auraient pu mieux faire, cela fait partie du jeu.

Après ce “petit” parcours plutôt éloquent de dix ans, quels sont les projets à venir ?

Logiquement, on rêve d’aller chercher fortune ailleurs. Un rêve que j’ai toujours caressé, mais je n’ai pas pu le faire jusqu’à présent, car il faut aussi que l’opportunité se présente. Il nous fallait sécuriser sur la base nationale, locale. Aujourd’hui que c’est fait, on se dit qu’on est prêt à considérer d’autres horizons. On a déjà fait quelques prospections dans les îles de l’océan Indien. On a quelques pistes, mais rien de concret. J’aurais souhaité que dans le courant de 2019, les choses se précisent. Nos partenaires sont demandeurs et cela nous donne du courage pour aller chercher ces opportunités. Il y a aussi d’autres opportunités qu’on va sans doute saisir. Nous considérons l’éventualité d’agrandir notre portefeuille d’activités parahôtelières et en 2020, nous allons doubler la taille de l’hôtel Émeraude dans l’Est. Aujourd’hui, nous sommes dans le Nord, le Nord-Est et l’Est. Géographiquement parlant, il nous manque quelque chose dans l’Ouest. Mais si demain une autre opportunité se présente où qu’elle soit, si elle nous plaît, on va la saisir.

Quelle évaluation faites-vous du secteur touristique actuellement ?

Si aujourd’hui on prenait une photographie, ce serait indécent de dire que les choses vont mal. Jusqu’à décembre, ce n’est pas une mauvaise année. Il y a une croissance moins forte que l’année précédente certes, mais la croissance est là. Chaque hôtelier a dû tirer son épingle du jeu. Le big picture est great, mais lorsque l’on va en profondeur, on voit les challenges monumentaux qui sont devant nous. L’environnement, l’insécurité, le staff shortage… Il y a de gros chantiers pour lesquels on a besoin, avec le gouvernement, de trouver des solutions.

L’environnement, l’insécurité sont de big issues, dites-vous ?

C’est une bataille journalière. On fait ce qu’on peut dans nos hôtels et dans leur entourage. Il y a de beaux gestes faits ici et là, mais c’est vrai qu’on n’a pas les moyens d’aller nettoyer Maurice. Et malheureusement, l’incivilité mauricienne est criarde. Il est vrai que les plages publiques qui sont des dépotoirs le dimanche soir sont nettoyées le lundi. Mais au-delà, il y a tout le problème de chiens errants, la crasse sur certains sites, comme au marché central, etc. Ce sont des choses qui nous interpellent en tant qu’acteurs de l’industrie, mais aussi et surtout en tant que simples citoyens mauriciens. La sécurité est aussi un autre débat. Entre ce qu’il y a dans l’hôtel et ce qu’il y a hors hôtel, il faut voir. Avant, nous avions 100 000 touristes. Aujourd’hui, on atteint 1,4 million. La probabilité qu’un touriste se fasse agresser ou voler est plus grande. Je ne crois pas que l’insécurité est plus que dans d’autres pays, mais c’est plus que ce que c’était il y a dix ans. Les hôtels se sont armés de caméras et autres outils pour minimiser la casse. Mais l’élément d’insécurité est là.

Il y a également cette bataille contre l’aquaculture que vous livrez…

C’est dommage qu’en tant qu’hôtelier on se retrouve à s’opposer au gouvernement. Nous avions d’autres énergies à mettre que d’aller combattre en cour le ministre du Tourisme, ceux de l’Environnement, de la Pêche et la compagnie qui veut faire de l’aquaculture. Mais c’est notre rôle à l’AHRIM de défendre quelque chose que nous pensons être un danger pour notre industrie touristique. L’AHRIM défend non pas ses hôteliers, mais Maurice. Si demain il s’avère un lien entre mort d’homme, les requins et l’aquaculture, tout le monde perd, l’hôtelier, l’aérien, le petit marchand de gâteaux piment. Toute l’île Maurice. C’est une bataille importante pour laquelle nous devrions être vigilants.

L’industrie reste toute de même challenging…  

Certes ! Il y a 40 000 à 45 000 emplois directs, plus de 80 000 indirects. C’est un gros employeur. En ce qu’il s’agit de la profitabilité d’hôtel, c’est relatif. Il y a des hôtels qui sont profitables, d’autres moins, d’autres qui perdent de l’argent. Ce métier n’est plus comme avant, où on ouvre un hôtel et le lendemain on commence à faire de l’argent. Aujourd’hui, si on ne met pas en place les stratégies, si on ne va pas chercher le bon client au bon prix, on galère. Actuellement, tous les groupes ou hôtels qui se respectent font de l’argent. Mais les marges ne sont pas aussi bonnes qu’elles ne l’étaient avant. C’est une industrie à risques. Pour les gens qui prennent l’avion, il suffit qu’il y ait un petit fléchissement par exemple dans la politique européenne sur telle ou telle affaire, et ils arrêtent de voyager. Puis reprennent. Notre industrie est sensible et nous devons rester vigilants à tout.

L’ouverture de l’accès aérien devait être la clé pour booster les arrivées. Les hôteliers s’en sortent-ils vraiment gagnants ?

Les hôteliers s’en sortent même 200% gagnants. Les chiffres pour les marchés émergents, comme l’Inde, même la Chine, sont intéressants. Je suis étonné de voir le nombre important d’arrivées d’Arabie Saoudite, par exemple. Certes, une clientèle plus pour les villas, mais c’est très bien pour le pays. L’Europe de l’Est également contribue de manière intelligente. On doit continuer à ratisser large. Aujourd’hui, c’est au-delà des hôtels qu’il faut voir. Nous avons 1,4 million d’arrivées et le nombre d’hôtels n’a pas augmenté aussi conséquemment. Ces touristes-là vont bien ailleurs que dans les hôtels. Le gâteau national est partagé entre tous. Et Maurice devient une destination touristique à part entière.

Avec cette tendance d’aller chez l’habitant et des concepts tels AirBnB qui font qu’environ 35-40% des touristes sont hors hôtels, les hôteliers n’auraient-ils pas du souci à se faire ?

Ce serait indécent que l’hôtelier grogne en disant : Je perds mon client avec Monsieur X, Y, Z. Il faut que chacun gagne sa vie et que chacun se batte pour être meilleur que l’autre. Ce qu’on craint toutefois, c’est que si nous, hôteliers, nous sommes réguliers sur la sécurité, le service, dehors, ce n’est pas pareil. Malheureusement, des fois, des touristes qui vont dans des AirBnB individuels ou des appartements débarquent dans des endroits qui sont en dessous des normes. Il y a des opérateurs qui veulent des quick wins et proposent des produits qui ne sont pas satisfaisants. Ça, ça peut faire mal au pays. Lorsqu’un touriste mal reçu rentre chez lui et dit qu’à l’île Maurice ce sont des voyous, c’est le pays tout entier qui perd globalement.

En dépit des efforts, les campagnes publicitaires, les nouveaux vols, etc., la Chine est un marché en recul. De 60 832 entre janvier et septembre 2017, le nombre d’arrivées est passé pour la même période en 2018 à 55 017, soit une décroissance de 8,8%. Ce marché est-il voué à l’échec ?

C’est un marché qu’on n’a pas su cerner au départ. Il y a eu une volonté étatique à l’époque. Air Mauritius et le gouvernement ont fait des efforts et ont subventionné, mais aujourd’hui, on constate que les subventions, ce n’est pas le modèle pour être sustainable. Il a manqué également beaucoup de cohésion. Mais ce marché n’est pas voué à l’échec. Aujourd’hui, tout le monde est disposé à remettre les machines en marche pour dialoguer plus et il y a des démarches qui sont entreprises par MK. Il y a d’autres discussions pour faire qu’on ne perde pas overnight ce marché qui a quand même un potentiel de 50 000 touristes. Ce serait bête qu’on ait investi de l’argent et que, soudain, il y a un cut-off de l’accès aérien. Ce qu’il faut éviter, c’est de déconnecter la Chine de Maurice complètement. Il faut garder un lien, parce que ce marché va repartir à un moment donné. Actuellement, ce qui se passe en Chine est en dehors de notre contrôle. Les chiffres baissent parce que le pays est en période de crise. Par exemple, il y a moins de Chinois qui vont aux Maldives et les hôtels maldiviens sont en train de brader leur prix et piquent nos clients. Ce sont des choses que nous ne contrôlons pas. Mais je ne vous cache pas que c’est un marché complexe. Mais au fur et à mesure, on est en train de s’adapter et we are getting there.

Dans l’ensemble, quelles sont les prévisions pour la haute saison ?

Pour 2018, la messe est dite. Nous allons tourner entre 1,3 et 1,4 million d’arrivées, avec une croissance prévue d’un peu moins de 5%. Mais en fonction des forward bookings, on sait déjà que les mois de janvier, février et mars seront moins bons qu’en 2018 au même moment. Nous avons déjà pris acte de ces incertitudes et chaque hôtelier est en train de réagir.

Qu’est-ce qui expliquerait cette tendance ?

Les facteurs sont nombreux. Par exemple, l’année dernière pour cette période, il y a eu beaucoup de pluies. Cela peut influencer un voyageur. Il y a aussi l’incertitude du Brexit, les effets Trump, la Chine. C’est vrai aussi qu’au fil des années, les hôtels ont réajusté leur prix. Certains hôtels ont augmenté leur prix de beaucoup, d’autres un peu moins, mais dans l’ensemble, l’accommodation cost de la destination a connu une hausse.

À quand une croissance à deux chiffres ?

Nous avons connu, en 2015 et 2016, deux années de croissance à deux chiffres. Ce serait ambitieux de dire que nous allons vite y retourner. D’autant que, dans le même temps, le nombre d’hôtels n’est pas en train d’augmenter de manière substantielle malgré les déclarations d’intention. Il y a des volontés certes, mais les sites balnéaires ne sont pas aussi accessibles qu’auparavant. Il ne faut pas non plus bétonner le littoral. Il faut faire gaffe à ne pas perdre le charme de Maurice, ces bouts de plage et quelques endroits qui sont restés naturels. Il y a des sites qui sont là, mais ce ne sont pas des five-star sites. Ce qu’il y aura donc, c’est une croissance des arrivées hors circuit des hôteliers purs. Et je crois qu’il y a là un grand potentiel.

Quelles seront alors vos priorités en tant que nouveau président de l’AHRIM ?

Je ne vais pas casser le modèle du bon travail fait par nos équipes. Je compte surtout mettre l’accent sur la collecte d’informations. Nous, pas seulement les hôteliers, mais les Mauriciens, le pays, ne connaissons pas beaucoup nos visiteurs comme on aurait dû les connaître. Statistics Mauritius donne les informations très vastes et généralisées. Ce dont le pays a besoin, ce sont des market intelligence driven information. Il est important, pour jauger et s’adapter, de savoir par exemple pourquoi ce client, de ce pays, de cette tranche d’âge, vient à Maurice. Pourquoi il a préféré Maurice à quelle autre destination ? Pourquoi en juin ou en décembre, ce qu’il a dépensé… Des questions qui vont permettre à nos experts du marketing d’aller cibler ces gars-là et les amener à Maurice. Une fois qu’on saura qui sont nos visiteurs, la Mauritius Tourism Promotion Authority, le ministère du Tourisme, l’AHRIM auront les outils pour les démarches commerciales plus pointues. Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre de penser que les choses vont venir à nous par pur hasard. Nous allons aussi continuer nos batailles ardues de tous les jours : la sécurité, les chiens errants, l’environnement Les choses auxquelles l’AHRIM répond comme elle peut. On doit aussi s’attarder sur d’autres problématiques plus conséquentes comme l’aquaculture, les taxis…

Parlant des taxis, le gouvernement a tranché. Uber ne s’installera pas à Maurice. Votre avis ?

C’est le pays qui recule. C’est dommage, on freine un certain progrès. On va rester archaïque dans notre modèle de taxis. Aujourd’hui, devant les hôtels, on voit les taximen en train de faire la queue, sans clients, c’est pénible pour eux. Je ne comprends pas pourquoi ils ne se réinventent pas. Et après il y a des coups de gueule, des actions qui font du tort à notre image. Le système des taxis à Maurice est réellement déplorable et c’est un sujet dont personne ne veut parler. Uber aurait été une révolution de ce côté-là. Les taxis auraient dû se dire, c’est une occasion, rejoignons Uber comme partenaire. Quand j’entends les taxis dire: « akoz nou touris vinn Moris », je suis étonné. Je n’ai jamais vu un taximan à un salon pour faire la promotion de Maurice. Ils sont sympas et de grands charmeurs quand le client entre dans leur taxi, ils font leur job en amenant le touriste chez un cousin acheter un truc Cela fait partie du folklore, je dis bravo. J’espère que la nouvelle génération de taximen va changer. Je peux comprendre qu’un taximan de 60 ans attende toute la journée que la manne lui tombe du ciel. Mais un jeune de 30 ans dans la même situation, j’en suis malheureux. C’est déplorable comme exemple d’entrepreneurship. C’est juste trop facile de se plaindre de l’autre. Il faut se réinventer et se dire comment je peux gagner ma vie.

L’AHRIM est-elle en phase avec la politique gouvernementale en matière touristique et le plan stratégique annoncé ?

C’est bien que le ministère ait choisi de faire entrer les partenaires et d’avoir écrit un document avec toutes ces informations. C’est un document intensif et il est prévu qu’on aille voir Anil Gayan dans les semaines à venir pour prendre acte de son document et discuter de certains points. Ce serait unfair de dévoiler aujourd’hui quelque chose que nous sommes en train de mettre en place pour évoquer avec le ministre.

L’AHRIM a aussi plaidé pour une synergie privé-public intégrant à la fois les ministères de l’Environnement, de la Culture, la stratégie à l’aéroport, la police ou encore les collectivités locales pour une direction nationale de l’industrie. Comment cet appel est-il perçu ?

Nous n’avons pas eu de feed-back de manière précise. Mais, déjà, on constate que le plan stratégique du Tourisme aurait pu être un document avec d’autres acteurs gouvernementaux et privés. Il n’en est rien. L’industrie fait quand même vivre notre économie à différents échelons. Le tourisme nourrit tellement de choses autour que cela mériterait d’être revalorisé de manière beaucoup plus importante. Il faut un national drive pour booster l’industrie et les Mauriciens aussi devraient être sensibilisés sur son importance.

Un des reproches constants de l’AHRIM est le manque de formation adéquate dans l’industrie. Quelle est la situation ?

Aujourd’hui, clairement, l’École hôtelière est une institution qui est totalement en deçà des attentes d’un pays comme Maurice. C’est pourquoi, en parallèle, les groupes hôteliers ont fait leur propre formation et il y a eu une multitude de petites écoles qui ont vu le jour. Nationalement parlant, l’École hôtelière n’est pas en train de faire son job comme on l’aurait souhaité. Ce n’est pas un combat d’hier. On a récemment encore évoqué cela avec le ministre, mais on n’a pas encore vu le bout du tunnel. La ministre de l’Éducation veut faire bouger un peu les choses. Nous avons rencontré les officiers et on leur a dit qu’il faut changer le modèle. On ne va pas remettre de l’énergie dans un modèle qui n’a pas marché pendant cinq ans. Il faut une vraie remise en question.

Vous évoquiez aussi le staff shortage. Est-ce une situation stressante ?

C’est une situation inquiétante. Aujourd’hui, on emploie des jeunes, on les forme, et après trois mois, ces compétences sont hijacked par les vendeurs de rêve que sont les bateaux de croisière. Et on se retrouve avec un manque de personnel adéquat pour assurer une qualité de service consistante. On en est à se demander si on doit avoir recours à la main-d’œuvre étrangère. On a évoqué prendre des serveurs étrangers, comme cela se fait aux Maldives ou ailleurs. Mais on ne veut pas de cela. Mais peut-être que dans le back-office, les cuisines, les jardins, on devra y songer. C’est un challenge.

En termes de visibilité de la destination, faisons-nous assez et faisons-nous ce qu’il faut ?

Ce n’est jamais assez. On peut toujours faire plus et mieux. C’est vrai que nous sommes sur les principaux salons, il y a beaucoup d’efforts qui sont faits, mais dans les sphères du multimédia, des réseaux sociaux, du numérique, etc., il y a encore beaucoup à faire. Il y a un budget de Rs 400 M de la MTPA, peut-être qu’il faut mettre plus sur le multimédia pour aider à la visibilité. On aura besoin de mettre beaucoup plus d’énergie pour garder la machine chaude. Et il faut que la MTPA s’arme d’outils, de compétences et de stratégies.

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