Kyodokyokushin World Cup 2019 : Quatre karatékas font la fierté de Maurice

  • Ismaail Patel, médaillé d’or : « Le sport est un moyen pour les jeunes de canaliser leur énergie »

Quatre Karatékas mauriciens – à savoir Sagar Maharoo, Ismaail Patel, Ahmad Carmally et Uways Jaunbaccus, qui font partie de l’association Kyodokyokushin de Maurice – ont participé à l’édition 2019 de la coupe du monde Kyodokyokushin, qui s’est déroulée du 4 au 7 avril à Poltava, en Ukraine. Et le bilan est plutôt positif, les deux premiers ayant décroché l’or – respectivement dans les catégories 63 kg et 88 kg, et les deux autres, le bronze. Il faut dire qu’il s’agissait de prétendants sérieux. Le plus expérimenté, Ismaail Patel, 30 ans et habitant Plaine-Verte, est d’ailleurs ceinture noire, en sus d’être professeur d’éducation physique au Collège Islamic de Belle-Rose. Quant à Sagar Maharoo, il est vice-champion de Maurice et également ceinture noire 1er dan.

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Ismaail Patel

Nos compatriotes repartis avec le bronze de ce tournoi en Ukraine – qui était arbitré par Shibhan Soobiraj – n’ont pas non plus démérité. Answar Carmally, qui concourait dans la catégorie des 98 kg, est, lui, champion au niveau national tandis que Uways Jaunbaccus, chez les 68 kg, est le plus jeune de la bande, affichant seulement 15 ans au compteur. Tous quatre étaient partis avec de grandes ambitions, accompagnés de Feroz Goolamalee, qui agissait comme officiel, et de Manzoor Nazir, leur entraîneur.

Revenu avec l’or, Ismaail Patel est un athlète heureux. « Nous avons aligné une équipe chevronnée, mais aussi des jeunes qui sont en quête d’expérience. Nous leur avons donné la possibilité de se mesurer dans une compétition de haut niveau. Et nos dirigeants n’ont pas eu tort. Les jeunes étaient très optimistes et ont montré qu’ils étaient à la hauteur de cet événement international », dit-il humblement. « L’équipe a commencé à nous préparer pour cette compétition en décembre dernier », raconte ce père de deux enfants, poursuivant : « Nous sommes fiers de notre performance et d’avoir fait monter notre drapeau national en Ukraine. »

Ismaail a commencé à s’intéresser à cette discipline lorsqu’il n’avait que 7 ans. « J’ai toujours été fasciné par le karaté et, petit à petit, lorsque j’ai commencé à grandir, je me suis joint à une fédération de Kyodokyokushin de la localité. J’ai commencé à m’entraîner sérieusement sur le plan physique à l’âge de 14 ans. » Mais on ne devient pas champion du jour au lendemain, reconnaît-il. « Comme dans toutes les disciplines, le Kyodokyokushin exige beaucoup d’effort et de sacrifices. C’est une discipline de contact, de corps à corps. Notre corps devient comme une armure. Me se pa enn rezon pou ki nou fer gran nwar ou krwar ki nou kapav bat dimoun dan tou kwin lari. »

La base du Kyodokyokushin est la discipline et le respect, souligne-t-il. « Avant de recruter au sein de notre club, nous faisons un “scan” du futur adhérent. Nous lui posons toute une série de questions pour connaître son passé et voir s’il répond aux critères exigés pour pratiquer cette discipline. Au cas contraire, il ne sera pas admis. » Selon Ismaail, le sport est « le seul moyen pour un jeune de canaliser son énergie ». Et de poursuivre : « Li pa pou gagn letan pou al perd so letan dan ladrog ou lezot kitsoz negatif ! » Raison pour laquelle, soutient Ismaail, qu’au sein du club, les encadreurs mettent beaucoup l’accent sur la discipline. « Ban paran osi bien ki ban zanfan, zot osi zot bizin asum zot rol pour ki zot zanfan pa tonbe dan piez ladrog », conclut le médaillé d’or.

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