La désillusion 2020 : La suspension de Kate Foo Kune pour dopage

La multiple championne d’Afrique et médaillée d’or aux Jeux des Iles de l’océan indien de 2015 à La Réunion, Kate Foo Kune, a été suspendue pour deux ans, suivant une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS). Une décision qui est tombée à la mi-décembre. Le TAS ayant trouvé la badiste mauricienne coupable de violation des règles antidopage. Du coup, la Mauricienne ne pourra plus envisager une participation aux Jeux Olympiques de Tokyo au Japon, en août prochain, après avoir été le porte-drapeau du Club Maurice, lors des Jeux de Rio au Brésil en 2016.

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Kate Foo Kune n’a finalement pas été blanchie par le TAS étant donné que ce tribunal a conclu que la badiste n’avait pas réussi à établir comment la substance interdite était entrée dans l’échantillon. La joueuse, précisons-le, avait été testée positive au « 1-Andro Stenedione », soit un stéroïde anabolisant androgène exogène figurant sur la liste des produits interdits par la World Anti-Doping Agency (WADA). C’était lors des Championnats d’Afrique seniors tenus au Nigéria en avril 2019. Toutefois, Kate Foo Kune a toujours clamé son innocence dans cette affaire avançant que l’eau qu’elle consommée avait été contaminée à son insu lors de cette compétition. Malheureusement, elle n’a pas été en mesure de prouver qu’elle aurait pu être victime d’un acte intentionnel.

Aussi, faut-il rappeler que Kate Foo Kune avait, elle-même, annoncé, en octobre 2019, que le Doping Hearing Panel de la Badminton World Federation (BWF) « a jugé que je n’ai commis aucune faute ou négligence en violation du protocole anti-dopage » et donc « aucune sentence n’a été prononcée. » Soulagée, elle avait partagé sa joie de reprendre la compétition après cette épreuve difficile. Sauf que le mois suivant, la BWF prenait la surprenante décision de faire appel contre la décision de son propre Doping Hearing Panel ! Cela, en dépit du fait que cette instance avait pourtant trouvé que « the player bore no fault or negligence and decided not to impose any period of ineligibility. »

La BWF fait appel contre son propre panel

Il semblerait donc que la BWF n’était pas totalement convaincue de cette décision d’où la démarche de référer l’affaire au TAS,  « as it touches upon the interpretation of fundamental principles of the World Anti-Doping Code and Anti-Doping Regulations. » Au final, la première décision du Doping Hearing Panel a été renversée, donnant ainsi raison, si besoin est, à la BWF à aller jusqu’au bout de cette affaire.

Il faut d’ailleurs rappeler que Week-End avait parlé d’affaire complexe depuis son éclatement en juin 2019. L’évolution de la situation nous a donné raison, même si des questions subsistent toujours après le désaveu du TAS par rapport au Doping Hearing Panel de la BWF. Aussi, nous peinons toujours à comprendre pourquoi l’Association Mauricienne de Badminton a adopté un profil bas sur le dossier pourtant d’intérêt national, en gardant notamment secrète, l’information dans un premier temps. Aussi, si notre mémoire ne nous fait pas défaut, le résultat de l’échantillon B n’a jamais été rendu officiel.

Rappelons que Kate Foo Kune avait fait appel en 2019 et avait pu participer aux Championnats d’Afrique seniors de 2020 au cours desquels elle avait décroché le titre de championne en simple. En revanche, l’AMB avait pris la décision de ne pas la faire participer aux 10es Jeux des Iles de l’Océan Indien de 2019 à Maurice.

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