La pandémie accélère encore, un an après l’annonce du 1er mort en Chine

Une équipe de l’OMS est attendue cette semaine en Chine, où était annoncé il y a un an le premier des près de 2 millions de morts de l’épidémie de coronavirus, toujours en expansion sur toute la planète.

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Les statistiques des cas, qui dépassent désormais les 90.000 millions recensés, s’affolent dans le monde, en raison de mutations plus contagieuses du virus, notamment au Royaume-Uni, qui a franchi le seuil des 80.000 morts et vaccine massivement. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel prévient que le pire est encore à venir en attendant l’effet des campagnes de vaccination.

Un an jour pour jour après l’annonce par Pékin du premier décès du Covid-19, un homme qui faisait ses courses sur un marché de Wuhan, la Chine a donné son feu vert à la venue d’une équipe d’experts de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) chargée d’enquêter sur l’origine du coronavirus, attendue en Chine la semaine dernière, qui entamera finalement sa mission jeudi.

La visite de ces 10 experts est ultra-sensible pour le régime chinois, soucieux d’écarter toute responsabilité dans l’épidémie qui a fait plus d’1,9 million de morts et plongé dans le monde dans la crise économique.

Le système de santé britannique est « actuellement confronté à la plus dangereuse situation dont on puisse se souvenir », a alerté Chris Whitty, le médecin-chef pour l’Angleterre.

En Allemagne, qui compte plus de 40.000 morts, les semaines à venir constitueront « la phase la plus dure de la pandémie » avec un personnel médical travaillant au maximum de ses capacités, a déclaré Angela Merkel. Plus 80% des lits dans les services de soins intensifs allemands sont occupés.

La Belgique a dépassé les 20.000 morts dont la moitié vivait dans des maisons de retraite. Avec un taux de 1.725 décès pour un million d’habitants, ce pays est officiellement au premier rang mondial pour la mortalité rapportée à la population.

– « Faux sentiment de sécurité » –

Sept centres de vaccination massive ont ouvert lundi au Royaume-Uni, où le gouvernement compte immuniser quelque 15 millions de personnes d’ici mi-février pour commencer à lever son troisième confinement en un an.

L’Inde, deuxième pays le plus touché – après les Etats-Unis – avec plus de 10 millions de cas recensés, a prévu de commencer dès samedi à vacciner jusqu’en juillet 300 millions d’habitants sur une population d’1,3 milliard. La complexité de cette tâche colossale est exacerbée par des contraintes de sûreté, des infrastructures incertaines et le scepticisme du public.

« J’ai hâte de me faire vacciner et de vivre sans peur et sans masque tout le temps, l’an dernier a été très dur pour nous », a déclaré à l’AFP Shatrughan Sharma, un travailleur de 43 ans à New Delhi.

Dans ce contexte de vaccination massive, la Russie a annoncé lundi qu’1,5 million de personnes dans le monde se sont fait administrer son vaccin Spoutnik V.

Mais la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a rappelé lundi la nécessité de continuer à respecter rigoureusement les gestes barrière, son président Francesco Rocca soulignant que « les vaccins seuls ne mettront pas fin à cette lutte ».

« Notre capacité à préserver la santé des uns des autres est littéralement entre nos mains », a-t-il ajouté dans un communiqué, tandis que le directeur de la Santé de l’IFRC Emanuele Capobianco mettait en garde contre un « potentiel faux sentiment de sécurité dû au déploiement des vaccins ».

– Confinements et couvre-feu étendus –

En attendant l’accélération des campagnes de vaccination, dont la lenteur est critiquée, les gouvernements, comme en France et en Suède, durcissent les mesures pour réduire les contacts, au risque d’aggraver la morosité économique.

En France, huit nouveaux départements ont avancé leur couvre-feu à 17H00 GMT, au grand dam des commerces alimentaires, rejoignant quinze départements qui l’avaient fait le weekend dernier. Dans le reste du pays – qui compte au total une centaine de départements – il est fixé à 19H00.

Les autorités sanitaires russes ont annoncé dimanche avoir découvert un premier cas du variant britannique chez une personne de retour du Royaume-Uni. Idem au Mexique, où le gouvernement de l’État mexicain de Tamaulipas a déclaré en avoir détecté un premier cas chez un voyageur arrivé sur un vol en provenance de Mexico.

Au Québec, un couvre-feu nocturne est entré en vigueur samedi soir, une mesure inédite au Canada à l’échelle d’une province depuis l’épidémie de grippe espagnole il y a un siècle.

En revanche, le confinement a été levé à Brisbane, troisième ville d’Australie, après une campagne massive de tests.

L’accélération de l’épidémie a contraint la Suède à rompre avec sa politique jusque-là moins stricte qu’ailleurs. Depuis dimanche, elle peut durcir les mesures, notamment pour la première fois fermer commerces et restaurants dans des zones ciblées.

Au Moyen-Orient, les Israéliens ont entamé dimanche leur première semaine de travail depuis que de nouvelles restrictions ont été imposées afin de renforcer le troisième confinement national, instauré en décembre.

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