Lalit : « La classe des travailleurs qui paye les pots cassés de la crise »

Une Fête du Travail est d’autant plus symbolique après ce deuxième confinement. C’est ce qui ressort de la communication de Lalit, diffusée hier sur YouTube. Les interlocuteurs ont tour à tour exprimé leurs inquiétudes face à la crise sanitaire, économique et politique à laquelle le pays doit faire face, et lancent un appel aux citoyens partageant les mêmes valeurs socialistes de Lalit de les rejoindre pour réfléchir ensemble sur un programme pour plus d’égalité.

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Dans les différentes allocutions, la question de la sécurité alimentaire a été évoquée plusieurs fois avec le souhait de voir développer les secteurs de l’agriculture et de la pêche notamment. Un moyen pour créer de l’emploi et pour booster le secteur de l’exportation actuellement en rade. «Pour des centaines de milliers de travailleurs, c’est leur moyen de survie qui est remis en question. Et l’on se demande combien de temps cela va durer sans production», a avancé Rajni Lallah. Elle a aussi dénoncé le gouvernement, qui «puise de nos réserves à travers la Banque de Maurice pour donner aux capitalistes des secteurs au bord de la faillite. C’est donc nous la classe des travailleurs qui devons payer les pots cassés de la crise», dit-elle.

Alain Ah Vee a rappelé la position de Lalit pour la décolonisation de la Palestine et rappelle son combat dans l’affaire des Chagos. Pour lui, cette Fête du Travail est « une occasion pour réfléchir sur la lutte contre le colonialisme pour abolir le capitalisme et pour construire un monde plus libre, égal et sans armes nucléaires.»

Lindsey Collen a axé son discours sur la pandémie et sur ses conséquences sur la classe des travailleurs. «Même si à Maurice nous avons pu contenir la Covid, on demande au gouvernement et à l’opposition de protéger notre système de santé.» Elle a aussi mis l’accent sur la manière dont ce deuxième confinement a été vécu par les différentes classes des travailleurs, classe moyenne et la petite bourgeoisie, entre autres. Elle met ainsi en garde contre un éventuel «remake» de l’an dernier, avec une «colère de la petite bourgeoise qui s’est transformée en une seule vague pour faire confiance à une personne que l’on ne connaissait pas.»

Ram Seegobin a évoqué la crise politique actuelle. «Le gouvernement MSM a toujours eu une culture affairiste et quand un parti a cette culture-là, il n’est pas étonnant qu’il y ait des problèmes autour de Procurement, Angus Road, etc. Et l’opposition ne peut pas critiquer cette culture, car ils ont partagé le gouvernement avec le MSM et ont été partie prenante dans tout cela. Ils optent pour des scandales ponctuels», dit-il. Il a aussi parlé des nouveaux mouvements d’opposition assez incohérents dans leurs actes et paroles. Et ajoute que nous avons actuellement «un gouvernement et une opposition qui au Parlement ont aussi éprouvé des difficultés. C’est une opposition qui manque de cohérence, car elle ne peut pas présenter une alternative crédible face au gouvernement.»

Les autres membres du parti, dont Kisna Kistnasamy, Sudha Ramen, Anne-Marie Joly, Rada Kistnasamy, Laval Yves, Gary Homet et Cindy Clelie, ont eux pris la parole pour parler de l’origine de la Fête du Travail, des agendas politiques, et des différents secteurs en crise, dont l’emploi, le logement et l’environnement, entre autres.

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