L’amendement à l’ICT Act – Alan Ganoo : « Le gouvernement tente de faire peur à ses adversaires politiques »

Les amendements à l’article 46 de l’ICT Act sous la Judicial and Legal Provisions Act ont été longuement évoqués par Alan Ganoo,  hier, à la conférence de presse du Mouvement Patriotique (MP). Le député fustige la tentative, selon lui, du gouvernement « de museler à travers cette loi subtile et cachée les internautes qui parlent contre le gouvernement et de faire peur à ses adversaires politiques. »      

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Le chef de file du MP souligne que « nous avions déjà l’arsenal juridique nécessaire pour mettre à mal les abus sur internet. »  Alan Ganoo regrette que l’introduction ce cet amendement va, de fait, « porter atteinte à la liberté d’expression et rendre possible la poursuite de l’internaute sans que ce dernier ait vraiment envie de causer du mal à autrui. » Le durcissement de la pénalité qui passe de 5 à 10 ans d’emprisonnement, dans le cadre d’un délit, fait partie du courroux du député qui met en exergue le fait qu’en Inde, « la durée d’emprisonnement dans ce genre de cas est de trois ans. »

Alan Ganoo égratigne le président Barlen Vyapoory, qui « de par ses prérogatives, avait la responsabilité de demander à la  Chambre se revoir les conditions liées à cette loi. » Les actes d’intimidation contre l’internaute Shameem Korimbocus, connu sur Facebook pour ses vidéos caricaturant des politiques, illustre, selon Alan Ganoo, « la façon arbitraire et anti démocratique de nos dirigeants politiques », avant qu’il n’ajoute que « c’était le devoir du gouvernement de réagir immédiatement; or, ce n’est que vendredi soir, à la fin de la séance parlementaire à l’ajournement time qu’Ivan Collendavelloo a évoqué l’affaire suite à  l’intervention du député Mohamed. »

L’audition de l’Attorney General Maneesh Gobin au Conseil des Nations unies, au cours de la semaine écoulée à Genève, a également été commentée. Alan Ganoo observe que « Maurice se retrouve à nouveau au banc des mauvais élèves en ce qu’il s’agit de la lutte contre le trafic humain, la protection de la femme, les abus commis par la police ou encore la violence faite aux enfants, entre autres. » En vérité, selon le président des grenats, « le conseil de l’ONU a mis le ministre de la Justice sur la défensive, ce qui a eu pour effet de discréditer la réputation de Maurice. » Les propos tenus par Xavier-Luc Duval contre les membres de l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et l’Electoral Boundaries Commission (EBC) ont été passés en revue par Alan Ganoo, qui regrette les termes utilisés par le leader de l’opposition. « Au MP, nous renouvelons notre confiance en ces deux institutions », conclut-il.

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