Le jazz mauricien au festival international de Delhi

Le Dean Nookadu Quartet part en tournée en Inde et fait partie des têtes d’affiche du 8e Festival international de jazz de Delhi. Le pianiste trépigne d’impatience à la veille de son départ pour la capitale indienne, avec ses trois acolytes, le saxophoniste Nel Bucktowar, le bassiste Denis Serret et le percussionniste Fabrice Ramalingum. Toujours dans le cadre de ce festival, qui a des antennes dans d’autres États du Nord, ils donneront des concerts aussi à Bhopal le 3 mars et à Lucknow le 6 mars. Cette participation, soutenue par le ministère mauricien de la Culture, est pour eux un signe de reconnaissance attendu depuis longtemps.

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Le quartet Dean Nookadu quitte Maurice le 26 février pour participer à l’ouverture du 8e festival international de jazz de Delhi, le 1er mars en soirée, au parc Nehru, dans le quartier de Chanakyapuri. Lors de sa dernière édition en 2017, cet événement du jazz indien avait attiré plus de 10 000 spectateurs, affluence que les organisateurs espèrent doubler cette année. Nos musiciens ne traîneront pas sur place car ils enchaîneront le 3 mars avec un nouveau concert à Bhopal, dans le Madya Pradesh, puis ils se rapprocheront de la capitale indienne, pour un troisième set, le 6 mars, à Lucknow, dans l’Uttar Pradesh, avant de prendre la poudre d’escampette.

Depuis quinze ans, le pianiste et fondateur du Conservatoire Frédéric Chopin expérimente avec ses amis des compositions jazzistiques qui se nourrissent de la diversité des musiques de l’océan indien. Bien sûr, leur musique a le goût, le rythme et le parfum du jazz, mais au détour d’une mélodie ou d’un rythme ternaire bien campé, celui qui y prête attention, pourra y reconnaître une parenté ségatière… Mais à part quelques dates subreptices dans quelques festivals nationaux, tels que le regretté “Ernest Wiehé Jazz festival” ou encore “Blues dan jazz” à ses débuts et puis désormais Mamajaz, qui est devenu le seul rendez-vous annuel du jazz mauricien, ils n’ont plus guère que l’opportunité de quelques prestations privées ou hôtelières, où le public écoute leur riff plus ou moins distraitement.

Jouer en quartet en Inde est une perspective réjouissante car outre le partage avec de nouveaux festivaliers, particulièrement friands de jazz, il est d’autant plus jubilatoire que se rencontrent à ces événements des formations internationales imprégnées par les influences asiatiques du genre, où cette musique a une excellente assise. Seul le quartet est du voyage cette fois-ci car l’excellent guitariste Patrick Desvaux avait d’autres engagements à La Réunion.

À noter que le Dean Nookadu quartet est également inscrit, du 19 au 22 avril prochain, au programme du tout nouveau festival de jazz de Nosy Bé, petite excroissance de la Grande île, où la musique est une affaire tout à fait sérieuse. La particularité du “Nosy Be Jazz festival” est de coupler attractivité touristique, goût du voyage et passion du jazz. Mais les organisateurs vous diront que ce troisième rendez-vous célèbre non seulement le jazz dans un cadre idyllique, mais aussi la mode et la gastronomie malgaches, qui font aussi bien des envieux. Les musiciens joueront, ils participeront aussi à cette occasion à des ateliers de réflexion sur la musique indianocéanique et animeront des masterclasses.

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