Le ministre Sesungkur : « Mo pann tous personn dan maryaz »

Pendant un peu plus de deux heures d’interrogatoire “under warning” dans les locaux du Central CID lundi après-midi, le ministre Sudhir Sesungkur est revenu sur l’incident survenu à un mariage à Sébastopol le 22 juillet dernier, où le cameraman Rasesh Ramprosand, 27 ans, l’accuse de l’avoir giflé. « Mo pann tous personn dan maryaz », a rétorqué le ministre de la Bonne gouvernance.

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À la fin de cet exercice, aucune accusation provisoire n’a été retenue contre le principal concerné. Le patron du CCID, l’ACP Devanand Reekoye, a préféré accorder le soin au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) de décider de la marche à suivre.

D’emblée, Sudhir Sesungkur, assisté de Me Siddartha Hawoldar, a été confronté aux allégations du cameraman Rasesh Ramprosand. Il a confirmé à l’équipe du surintendant Manaram s’être rendu au shivala de Sébastopol pour assister au mariage de la fille du conseiller de village Hansraj Sobrun. « J’étais accompagné de mon collaborateur Ganesh (Pin) Niko et de mon garde du corps (le constable Shewtahul) », dit-il.

Alors que la cérémonie était en cours, le ministre de la Bonne gouvernance a déclaré qu’il aurait demandé « gentiment » à un photographe de se déplacer car ce dernier lui barrait la vue. Or, selon lui, cette personne lui aurait lancé « quelques mots », qu’il dit avoir ignoré. Sudhir Sesungkur a nié avoir eu une prise de bec avec qui que ce soit lors de ce mariage, ajoutant qu’il ne connait pas le photographe ni son ami, Rasesh Ramprosand. « Je les ai jamais rencontrés auparavant. » Dans sa version des faits, le ministre avance qu’à la fin de la cérémonie, il se dirigeait vers sa voiture quand il s’est aperçu que le cameraman et son ami venaient dans sa direction.

Selon lui, le plaignant « avait un objet en main ». C’est alors que son garde du corps l’aurait maîtrisé car ignorant les intentions du jeune homme. Sudhir Sesungkur a précisé n’avoir « jamais giflé » la victime, affirmant être entré dans sa voiture. Quant au fait de savoir si Ganesh Niko a pris les lunettes du jeune homme, il dit ne pas être au courant. Lors de son interrogatoire, le ministre de la Bonne gouvernance a dit ne pas écarter la possibilité que toute cette affaire soit « un complot visant à nuire » à sa réputation.

À la fin de son interrogatoire, Sudhir Sesungkur est ressorti sans être inquiété par la police. « Tou inn pas bien. Monn donn mo version », s’estil contenté de dire aux médias avant de prendre place dans sa voiture. De son côté, Me Siddartha Hawoldar a déclaré : « Lanket inn pas de fason tre korek. Mo remersie lapolis pour so koperasyon e zot pasians dan sa case-la. » L’avocat a indiqué que si l’interrogatoire de son client a été fixé après plus d’un mois, « se parski mo pa ti Moris », ajoutant : « Mo finn rantre inn gagn de zour e nou finn fer diligans pour vinn donn lanket le pli rapidma posib. Mem lepep ti pe interoz zot kifer sa pe tarde. Pena okenn raizon okilt. Se parski mo pa ti la. »

Profitant de l’occasion, Me Siddartha Hawoldar a déclaré que Sudhir Sesungkur n’aura pas à retourner aux Casernes centrales car son interrogatoire « inn termine, short and sweet ». Soulignons que Ganesh Niko et le constable Shewtahul ont avancé dans leur version des faits n’avoir pas vu le ministre de la Bonne gouvernance gif ler Rasesh Ramprosand.

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