Le pape François dénonce le « virus d’une économie malade »

Le pape François a dénoncé mercredi « le virus d’une économie malade », dominée par les « inégalités » sociales et des hommes « calculateurs », consacrant sa traditionnelle audience, tout comme la semaine dernière, à la pandémie du coronavirus.

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« La pandémie a souligné et aggravé les problèmes sociaux, en particulier l’inégalité », a regretté le souverain pontife, en énumérant des exemples, comme la possibilité pour certains de faire du télétravail ou de recevoir une éducation scolaire, choses impossibles pour d’autres.

« Certains pays puissants peuvent émettre de la monnaie pour affronter l’urgence, tandis que pour d’autres, cela signifierait hypothéquer leur avenir », a souligné François, en ayant une pensée spéciale pour les enfants qui « meurent de faim » et « n’ont pas le droit à l’école ».

« Ces symptômes d’inégalité révèlent une maladie sociale: c’est un virus qui vient d’une économie malade. C’est le fruit d’une croissance économique inique, qui ne tient pas compte des valeurs humaines fondamentales », a-t-il déploré.

« Dans le monde d’aujourd’hui, quelques personnes très riches possèdent plus que tout le reste de l’humanité. C’est une injustice qui crie au ciel ! », a ajouté le pape argentin.

Pour lui, « l’homo sapiens se déforme et devient une espèce d’homo oeconomicus – dans le mauvais sens du terme – individualiste, calculateur et dominateur ».

Très sensible à un développement économique respectueux de l’environnement et des hommes, thème décliné dans son encyclique « Laudato si », le pape a lancé un nouveau cri d’alarme face aux dommages en cours.

« Nous allons bientôt dépasser un grand nombre des limites de notre merveilleuse planète, avec des conséquences graves et irréversibles: de la perte de biodiversité et du changement climatique à l’élévation du niveau des mers et à la destruction des forêts tropicales », a-t-il rappelé, en fustigeant « le péché de vouloir posséder et dominer ses frères et soeurs, la nature et Dieu même ».

cm/etr

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