Le temps retrouvé : À Marie, Reine de la PAIX, la foule des grands jours pour Jacques Désiré Laval

  • Remise de sa chape au diocèse

La cérémonie d’action de grâces en l’honneur du bienheureux Jacques Désiré Laval, hier, à Marie, Reine de la Paix, a attiré la foule des grands jours. Le programme a été épuisé avec ordre et recueillement, entrecoupé de vifs applaudissements. Les invités étrangers et locaux, dont le cardinal Bernardin Gantin, représentant le pape Jean-Paul II, ont tous répondu à l’invitation de l’évêché. Citons, entre autres personnalités, Mgr Honoré, l’évêque d’Évreux, où le père Laval fut curé, des évêques de Tanzanie, de Madagascar, de La Réunion, le Premier ministre, le gouverneur général et des représentants des religions pratiquées dans l’île.

- Publicité -
Une des nombreuses lectures liturgiques. De gauche à droite: le père Jean-Claude Desjardins, Mgr Honoré, le
cardinal Bernardin Gantin, Mgr Jean Margéot, Mgr Cléret de Langavant, Mgr Gilbert Aubry
Ce fut l’événement que de voir réunis les représentants
religieux de toutes confessions : des bonzesses
bouddhistes, des soeurs catholiques

Des moments grandioses auront suscité l’émotion et la fierté de toute une population à cette cérémonie. Ainsi, le lâcher de pigeons blancs par les enfants, l’allocution du cardinal Gantin, l’arrivée et le départ du cortège des officiants, applaudis Le curé de la paroisse de l’Immaculée-Conception, le père Henri Souchon, a, lors de son homélie, rappelé d’une façon particulière le témoignage de foi des Mauriciens en le père Laval.

On pourrait ici parler d’innovation, car le ton employé était loin d’être un prêcheur, mais bien celui d’un harangueur des foules. Un souffle de bonne humeur qui venait rompre la solennité de la cérémonie religieuse.

« Depuis qu’il est mort, combien d’enfants s’appellent Jacques, combien Jacques Désiré, et combien Jacques Désiré Laval. Quand on marche dans Port-Louis, ki ou voir? On trouve l’école primaire père Laval, orphelinat père Laval, l’hospice père Laval ». Le prêtre poursuit à un rythme allant crescendo, il allonge la liste: « La rue Père Laval (plusieurs en effet, dans les villes de l’île), la cité Père Laval, l’imprimerie Père Laval, la boutique Père Laval, tabagie Père Laval. Jusqu’à son club de football » dit père Henri Souchon sans s’essouffler, sous les applaudissements de la foule.

Le curé avait oublié de mentionner les calendriers, les badges, les mouchoirs, les t-shirts aux effigies du père Jacques Désiré Laval, qui avaient fait leur apparition en cette fin d’après-midi de ce samedi 19 mai, sur les étals des marchands ambulants.

Mais les plus vives acclamations sont parties à l’instant où Mgr Jean Margéot, évêque de Port-Louis, a revêtu une chape ayant appartenu au Père Laval. Celle-ci lui a été remise par Mgr. Honoré et une paroissienne. C’est désormais une relique pour le diocèse, placé depuis sous protection, avec celle de Marie Médiatrice et de Saint Louis, du bienheureux père Laval. L’évêque catholique l’a officiellement proclamé à l’issue de la cérémonie.

Comme prévu, des chants ont été entonnés par des religieux chinois, musulmans, chrétiens et hindous. Sans nul doute, c’était bien, hier, que l’on aura compris l’immense joie de l’île Maurice de compter parmi ses fi ls Jacques Désiré Laval. Un Mauricien plus que jamais à part entière.

Une belle et simple cérémonie en la présence de son éminence le cardinal Bernardin Gantin a eu lieu le vendredi 18 mai, en début de soirée, à l’église de Sainte-Croix, à l’occasion du dévoilement du buste du Bienheureux Père Laval, par le Premier ministre, sir Seewoosagur Ramgoolam.

C’est devant une grosse foule recueillie sous le drapeau de l’île Maurice et du Vatican que le cardinal Gantin a béni le buste, qui est l’oeuvre du sculpteur Dominico Mazzone. Dans une allocution, Mgr Jean Margéot, évêque de Port-Louis, a souligné le « caractère essentiellement mauricien du geste de Radha Ramphul, ambassadeur mauricien aux Nations unies, qui a offert le buste à l’Église catholique ».

Mgr Margéot a souligné le symbolisme de la chaîne brisée qui figure sur le socle où a été monté le buste du Bienheureux. Mgr Jean Margéot a tenu à rappeler la “triple victoire” du Père Laval, victoire, premièrement, sur l’inégalité sociale ou végétaient les affranchis libérés de l’esclavage; victoire ensuite, sur l’ignorance, par l’institution de l’école primaire gratuite, a déclaré l’évêque, qui a aussi rappelé que le révérend Jean Lebrun avait, de son côté, fondé la première école gratuite; et, enfin, victoire sur certaine intolérance religieuse dont le Père Laval a souffert lui-même.

Des calendriers illustrés d’une image de « l’Apôtre
de l’unité mauricienne », étaient en vente

Ce fut ensuite au tour du lord-maire de Port- Louis, Krisna Baligadoo, de prendre la parole. Il a surtout rappelé les efforts de la municipalité pour donner aux Mauriciens de toutes confessions religieuses confondues toutes les facilités pour organiser leurs manifestations religieuses dans la capitale. Il a rappelé que c’était un cocher de la municipalité qui fut le premier catéchiste du Père Laval. Il s’agissait de J.P. Prosper, dont la fille, Caroline, figure sur la photo du Père Laval sur son lit de mort.

Le Premier ministre, sir Seewoosagur Ramgoolam, avant de dévoiler le buste, a prononcé une brève allocution dans laquelle il a rappelée que tous les Mauriciens de toutes les confessions religieuses respectent et admirent le Bienheureux Père Laval pour son oeuvre, tant sur le plan spirituel que sur le plan temporel

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -