Les principaux événements de 2020 dans le monde

En 2020, le monde a du faire face à une pandémie sans précédent au XXIème, sans pour autant être épargné par les crises internationales et les secousses sociales. Voici les principaux événements de l’année.

- Publicité -

– Escalade au Moyen-Orient –

Le 3 janvier, le général Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, est tué dans une frappe de drone américaine à Bagdad, après une prise d’assaut de l’ambassade des Etats-Unis par des manifestants irakiens pro-iraniens.

Le 8, l’Iran tire en représailles des missiles sur des bases abritant des soldats américains. Un avion civil ukrainien est abattu « par erreur » quelques heures plus tard par l’Iran, entraînant la mort de 176 personnes.

– Pandémie  –

Le 11 janvier, après l’apparition d’une mystérieuse pneumonie en Chine, Pékin annonce le premier mort officiel d’une maladie ultérieurement baptisée Covid-19, qualifiée de pandémie par l’Organisation mondiale de la santé le 11 mars.

En avril, la moitié de l’humanité est confinée afin d’endiguer sa propagation.

De nombreux secteurs économiques sont à l’arrêt et des plans de relance massifs annoncés. Jusqu’à 115 millions de personnes ont été précipitées dans l’extrême pauvreté, selon la Banque mondiale. Le Fonds monétaire international prévoit une contraction de l’économie mondiale de 4,4%.

En octobre, une seconde vague relance les confinements en Europe. En décembre, le Royaume-Uni est le premier pays occidental à lancer une campagne de vaccination à l’aide d’un vaccin novateur à base de matériel génétique.

La pandémie a déjà fait plus de 1,6 million de morts.

– Le Brexit se concrétise –

Dans la nuit du 31 janvier, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, décidée par les Britanniques en 2016, devient effective. Ce premier divorce européen solde 47 ans de vie commune.

En mars débutent de laborieuses négociations sur la future relation entre Bruxelles et Londres, perturbées par le coronavirus et censées aboutir avant l’expiration fin décembre d’une période de transition.

– Accord entre Etats-Unis et talibans –

Le 29 février, Etats-Unis et talibans afghans signent un accord historique à Doha, ouvrant la voie au retrait des troupes américaines après deux décennies de guerre.

Malgré des négociations de paix entre gouvernement afghan et insurgés depuis septembre, l’Afghanistan reste ravagé par les violences.

Le Pentagone a annoncé le retrait de quelque 2.000 soldats d’ici le 15 janvier. Il en restera 2.500.

– Décès de George Floyd –

Le 25 mai, George Floyd, un quadragénaire noir américain, meurt asphyxié à Minneapolis, maintenu de longues minutes sous le genou d’un policier blanc.

Les images virales où on l’entend dire qu’il « ne peux pas respirer » déclenchent des manifestations émaillées de violences d’une ampleur inédite depuis les années 1960, réclamant des réformes contre la violence policière et la fin des inégalités raciales sous la bannière « Black Lives Matter » (les vies des Noirs comptent).

Les protestations essaiment dans le monde.

– Chine-USA: parfum de guerre froide –

En mai, le président américain Donald Trump accuse la Chine d’avoir provoqué une « tuerie de masse mondiale » avec le coronavirus apparu sur son sol.

Sanctionnant une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, Washington révoque le régime économique préférentiel du territoire.

En juillet, les Etats-Unis infligent des sanctions à plusieurs dirigeants du Xinjiang (nord-ouest), accusant Pékin d’y avoir fait interner au moins un million de musulmans de la minorité ouïghoure. La Chine dément, évoquant des centres de formation professionnelle.

Washington impose des sanctions sur l’approvisionnement du leader de la 5G Huawei et fait pression sur ses alliés pour le bannir.

En août, ByteDance, propriétaire de l’application TikTok, est enjoint à céder ses actifs américains. Les discussions entre Washington et TikTok se poursuivaient début décembre.

– Reprise en main de Hong Kong, manifestations en Thaïlande –

Fin juin, après des manifestations historiques convoquées notamment par les partisans du mouvement pro-démocratie, La Chine adopte une loi sur la sécurité nationale qui s’impose à Hong Kong, pourtant censé jouir d’une semi-autonomie jusqu’en 2047.

La loi donne aux autorités le pouvoir de « réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères ».

En décembre, trois célèbres militants pro-démocratie dont Joshua Wong sont condamnés à des peines d’emprisonnement. Le magnat pro-démocratie Jimmy Lai, est placé en détention provisoire puis comparaît notamment pour « collusion avec des puissances étrangères ».

En Thaïlande, depuis le mois de juillet, des dizaines de milliers de manifestants pro-démocratie réclament le départ du Premier ministre Prayut Chan-O-Cha légitimé par des élections controversées en 2019, une réécriture de la Constitution, et une réforme en profondeur de la monarchie. Certains remettent notamment en cause la loi de lèse-majesté qui interdit toute critique de la monarchie.

– Explosion à Beyrouth –

Le 4 août, une gigantesque explosion fait plus de 200 morts et au moins 6.500 blessés, détruit le port de Beyrouth et ravage des quartiers entiers de la capitale libanaise.

La déflagration, déclenchée par un incendie dans un entrepôt abritant des tonnes de nitrate d’ammonium sans précaution, met à terre une économie déjà aux abois.

– Crise au Bélarus –

Le 9 août le président du Bélarus Alexandre Loukachenko est largement réélu lors d’un scrutin jugé frauduleux par l’opposition et l’Occident.

Pendant presque quatre mois, des dizaines de milliers manifestants réclament son départ chaque dimanche à Minsk. Les meneurs de l’opposition sont emprisonnés ou contraints à l’exil. Au moins quatre personnes sont mortes.

Fin novembre l’opposition change de tactique, multipliant les petits rassemblements.

– Coup d’Etat au Mali –

Le 18 août, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par un putsch militaire après plusieurs mois de crise politique.

Le putsch, condamné par la communauté internationale, entraîne des sanctions levées après la formation le 5 octobre d’un gouvernement de transition dirigé par Bah Ndaw, qui doit rendre le pouvoir aux civils dans les 18 mois.

Bamako envisage de lancer un dialogue avec les jihadistes, une option que Paris, engagé militairement au Sahel, juge impossible.

– L’affaire Navalny –

Le 20 août, le principal opposant russe Alexeï Navalny est hospitalisé après un grave malaise, avant d’être autorisé le 22 à être soigné en urgence en Allemagne.

Plusieurs tests montrent qu’il a été empoisonné par un agent neurotoxique de type Novitchok, substance conçue par des spécialistes soviétiques à des fins militaires.

L’opposant accuse le président russe Vladimir Poutine d’être derrière son empoisonnement, allégation « inacceptable » selon Moscou.

L’Union européenne sanctionne plusieurs proches du président russe.

– Feux, ouragans et réchauffement climatique –

Le 9 septembre, San Francisco et d’autres régions de l’Ouest américain se réveillent sous un ciel orange digne d’une scène d’apocalypse, entrainée par les incendies qui ravagent la Californie depuis le mois d’août favorisés par des températures record.

En novembre, deux ouragans dévastent l’Amérique centrale, faisant plus de 200 morts et des millions de dollars de dégâts.

Le même mois, en Australie, en pleine canicule, de gigantesques feux ont détruit 40% des forêts de l’île Fraser, la plus grande île de sable au monde, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Sur le continent australien la saison des incendies qui avait démarré en 2019 e s’est achevée fin janvier 2020, après avoir brûlé une superficie plus grande que le Portugal.

Des régions entières aux confins de l’Argentine, du Paraguay, de la Bolivie et du sud du Brésil aussi ont connu des incendies dévastateurs.

Selon des données provisoires de l’Organisation météo mondiale (OMM), 2020 sera la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, après 2016.

– Normalisation avec Israël –

Le 15 septembre, les Emirats arabes unis et Bahreïn signent des accords de normalisation avec Israël à la Maison Blanche. Les Palestiniens dénoncent un « coup de poignard dans le dos ».

Le Soudan et le Maroc normalisent eux aussi leurs relations avec l’Etat hébreu, respectivement le 23 octobre et le 10 décembre.

Le 23 novembre, la presse israélienne a fait état d’une rencontre secrète entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en Arabie saoudite, démentie par Ryad.

– Conflit au Nagorny Karabakh –

Le 27 septembre, des combats opposent les forces de l’Azerbaïdjan et celles du Nagorny Karabakh, enclave à majorité arménienne disputée depuis des décennies.

Erevan accuse Ankara d’envoyer des mercenaires de Syrie pour soutenir les forces azerbaïdjanaises. Bakou affirme que des Arméniens issus de la diaspora combattent au Karabakh.

A l’issue de six semaines de combats (plus de 5.000 morts), un cessez-le-feu est signé en novembre sous l’égide du Kremlin. Il consacre la victoire de l’Azerbaïdjan et lui accorde d’importants gains territoriaux.

– Attentats en France et en Autriche –

Le 16 octobre, un professeur d’histoire, Samuel Paty, est décapité en région parisienne par un islamiste radicalisé, après avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.

Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron défend le droit à la caricature. Son homologue turc Recep Tayyip Erdogan y voyant une offense aux musulmans appelle au boycott des produits français. Des manifestations contre la France secouent de nombreux pays musulmans.

Le 29 octobre, trois fidèles présents dans la Basilique de Nice (sud-est de la France) sont tués au couteau par un Tunisien arrivé récemment en Europe.

Le 2 novembre, quatre personnes sont tuées dans un attentat islamiste à Vienne, le premier de cet ampleur à frapper l’Autriche.

– Trump battu, Biden élu –

Le 3 novembre, les Américains votent pour départager le président sortant, le républicain Donald Trump, et le démocrate Joe Biden, dans un pays divisé à l’extrême.

Après quatre jours d’attente tendue, l’ancien vice-président de Barak Obama franchit le seuil des 270 grands électeurs, remportant la course à la Maison Blanche. Donald Trump crie sans preuve à la fraude, et refuse de reconnaître sa défaite. Selon les résultats certifiés par les Etats américains il a obtenu 46,8% des voix, contre 51,3% pour Joe Biden.

– Ethiopie: conflit dans le Tigré –

Le 4 novembre, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix, annonce une opération militaire contre la région dissidente du Tigré (nord), qu’il accuse d’avoir attaqué deux bases de l’armée fédérale.

Ces attaques ont été inventées pour justifier l’intervention, affirment les autorités régionales du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF). Ce parti a été marginalisé depuis l’arrivée au pouvoir de M. Abiy, après avoir contrôlé la vie politique éthiopienne pendant presque 30 ans.

Des dizaines de milliers d’Éthiopiens affluent au Soudan, fuyant les combats.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -