Les services essentiels : Forces de l’ordre et sapeurs-pompiers sur le qui-vive

Shiva Coothen : « Évitez de publier des photos sur les réseaux sociaux si vous n’êtes pas à la maison »

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Alors que la plupart des Mauriciens passeront du bon temps en famille ou entre amis le jour du Nouvel An, d’autres seront au travail. Certains professionnels, à l’instar des policiers, médecins, aides-soignants, sapeurs-pompiers et ambulanciers, ne connaissent pas de répit durant ces festivités et doivent assurer leur service coûte que coûte. 3500 policiers ont été déployés en rotation dans les lieux stratégiques de l’île pour encadrer les festivités et assurer la sécurité. La particularité de cette période festive cette année réside dans la présence de deux perturbations tropicales dans les parages.

La soirée de la Saint-Sylvestre demeure partout dans le pays un moment sensible. « Nous ne lésinerons pas sur les moyens. Toutes les unités de la force policière seront mobilisées et seront plus nombreuses que d’habitude pour assurer la sécurité de tout un chacun », nous confie l’inspecteur Shiva Coothen, de la cellule de communication de la police. Cette année encore, le planning du réveillon est bien rodé. « Pas de longs congés pour les membres des forces de l’ordre entre le 15 décembre et le 5 janvier, sauf en cas de force majeure », souligne Shiva Coothen. Les patrouilles policières, avec des contrôles routiers d’alcoolémie et de speed checks à la sortie des discothèques et aux abords des manifestations festives, seront infaillibles. « Nous serons intransigeants. Des consignes strictes de zéro tolérance ont été données aux policiers, qui veilleront jusqu’au petit matin pour effectuer des tests d’alcoolémie » indique l’inspecteur Coothen.

Outre ce dispositif de contrôles de nuit, « les effectifs seront gonflés pour assurer la surveillance autour des centres commerciaux, grandes surfaces et autres commerces. Nous travaillons en étroite collaboration avec les compagnies privées de sécurité en ce sens », souligne Shiva Coothen, qui a tenu à passer un message à la population et plus particulièrement aux utilisateurs des réseaux sociaux, à l’instar de Facebook : « Si vous passez le réveillon à l’hôtel, par exemple, évitez de publier des photos ou des vidéos de l’événement en direct sur Facebook, car vous risquez d’avoir de mauvaises surprises en rentrant chez vous. »

La cellule de communication de la police travaillera en étroite collaboration avec les différentes associations de Neighbourhood Watch à travers l’île afin de faciliter la liaison entre la police et les voisins. À tout ce dispositif renforcé viennent s’ajouter les caméras de surveillance de Safe City, un outil en quête permanente de comportements jugés déviants et qui « a largement fait ses preuves », selon Shiva Coothen. La Police de l’Environnement aura quant à elle la charge d’intervenir dans les cas de tapages nocturnes générés par la musique forte, les conversations interminables, les cris et hurlements, traditionnellement très nombreux le premier jour de l’an, notamment dans les régions côtières, à l’instar de Flic-en-Flac, où les bungalows sont pris d’assaut en cette période.

« La police n’hésitera pas à frapper à la porte des fauteurs de troubles, car certains n’hésitent pas à jouer de la musique jusqu’à 3h ou 4h du matin, ce qui est un manque de respect total envers les habitants du quartier », déclare un officier de cette unité.

Jamais de trêve

Les hommes de la National Coast Guard (NCG) et de la Special Mobile Force (SMF) ne chômeront pas non plus. Et pour cause, avec la présence de deux perturbations tropicales, l’une au nord-est de Madagascar et l’autre dans le Canal du Mozambique, ces deux unités seront sur le qui-vive en cette période de festivités. Pas de répit non plus pour les sapeurs-pompiers, qui assureront leur tour de garde comme les autres jours de l’année sur deux shifts, en l’occurrence de 8h à 16h, et de 16h à 8h. 280 pompiers seront mobilisés, prêts à intervenir sur l’ensemble de l’île. Ils proviennent de dix casernes : Curepipe, Quatre-Bornes, St-Aubin, Mahébourg, Flacq, Piton, Triolet, Port-Louis, Coromandel et Tamarin. En plus de devoir lutter contre les flammes, les soldats du feu sont aussi appelés à intervenir en cas d’inondation ou pour sauver des vies d’animaux.

ll n’y a jamais de trêve pour les soins car les maladies, les blessures ainsi que les naissances ne s’arrêtent pas les jours de fêtes. Du personnel administratif chargé de l’accueil en passant par les infirmiers, les aides-soignants et les médecins, ils seront nombreux à se relayer dans les hôpitaux ou cliniques en cette nuit du 31 décembre et en ce premier jour de l’an 2020. « Mains abîmées à cause des pétards, blessures à l’œil suite à une mauvaise manipulation de fusée, accidents de la route, blessures au couteau. Voici le lot d’incidents auquel on a eu affaire l’année dernière », nous confie un infirmier de l’hôpital Victoria à Candos, qui lance un appel à la population pour « tripler de vigilance cette fois-ci. » À l’image des pompiers ou des policiers, les personnels du SAMU seront également présents afin de répondre aux éventuelles urgences médicales.

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