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Livre, musique, film : Les trésors déterrés durant le confinement

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Livre, musique, film : Les trésors déterrés durant le confinement
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Au lieu de tourner en rond et de se lamenter un bon livre, une bonne musique tout comme un bon vieux films permettent toujours de s’évader tout en restant chez soi. Plusieurs ont fouillé dans leurs vieux cartons pour y dénicher quelques trésors qu’ils y avaient enfouis. Quelques-uns de nos lecteurs nous proposent de partager leurs petits plaisirs.

Estelle Thandaven

Mes maîtres de bonheur de Éric-Emmanuel Schmitt

« Il y a des jours comme ça où l’on déniche des petites pépites qui changent une vie. C’est ce qui m’est arrivée en 2018 lorsque j’ai trouvé, par hasard, rangé sur une étagère de librairie, Mes maîtres de bonheur. Un livre qui s’est très vite retrouvé dans mon sac. Dans cette édition collector, Éric-Emmanuel Schmitt réunit trois textes (une autobiographie, un essai et un inédit écrit pour l’Opéra de Paris), qu’il a consacrés à ses maîtres de bonheur : Mozart, Beethoven et Bizet. Si pendant un court instant j’ai pensé que mes connaissances, soit dit en passant limitées, en musiques classiques handicaperaient ma lecture, je me retrouvai très vite embarquée dans cette aventure inédite et incroyable. Grâce à sa clarté et l’audace dont il a fait preuve en alliant force littéraire et expressivité musicale, Schmitt a su réveiller en moi des sens que je ne croyais pas posséder. Loin de disserter sur la musique classique, il offre un tableau bouleversant de la vie. Une vie fragile, courte, dont nous en sortons toujours vaincus mais qui est ô combien noble. À travers ses récits, agrémentés d’arrêts musicaux, l’auteur nous encourage à cultiver la vie, l’optimisme, ce sentiment « idéal, simple, accessible qui charme d’abord et bouleverse ensuite », pour qu’à l’exemple de Beethoven qui au crépuscule d’une vie difficile, nous laissa L’hymne à la Joie. Mes maîtres de bonheur est aussi une invitation à chercher la noblesse de l’Homme, dans sa petitesse et sa complexité, au milieu de ces « structures » qui l’écrasent à l’instar de l’indifférence, du snobisme intellectuel et de la consommation ostentatoire. Voir la grandeur dans la petitesse est en fait la seule option intelligente que nous offre la vie. En cette période de confinement, où l’on tombe bien souvent dans le pessimisme et la peur, en préférant réfléchir sur ce qui nous manque plutôt rien ne paraissait plus logique que de m’entourer de Mes maîtres de bonheur afin de ne pas oublier que Mozart composa des chefs d’œuvres avec 7 petites notes.”

Maria Couronne

Emotional Intelligence, why it matters more than IQ de Daniel Goleman

« La période de confinement a été pour moi une opportunité pour lire Emotional Intelligence Why it matters more than IQ que j’ai acheté sur les recommandations d’un ami. Etant intéressée par les relations humaines cela a attisé ma curiosité. Nous croyons que l’intelligence intellectuelle détermine nos aptitudes. D’après l’auteur de ce livre, Daniel Goleman, cela ne servirait à rien d’avoir une capacité intellectuelle très élevée sans même comprendre l’empathie ou sans même reconnaitre, gérer et exprimer ses propres émotions. Bien que je conçoive les raisons du confinement, cette interdiction et cet enfermement créent des angoisses et une frustration de ne pas pouvoir continuer mes activités habituelles. En tant que réceptionniste à l’hôtel et ayant été en première ligne durant quelques jours du confinement, la peur de contracter le virus a aussi fait surface. Mais au lieu d’amplifier mes anxiétés, ce livre m’a certainement permis de focaliser mon énergie sur ce que j’aime. Ça a été définitivement réconfortant de lire que l’optimisme porte ses fruits. Ce qui a suscité mon envie de rester optimiste et de croire que les choses iront pour le mieux”.

Joelle Coret

Rhythm of Love d’Anita Baker

« Cette période de confinement est une opportunité pour moi de redécouvrir l’album d’Anita Baker la chanteuse américaine R&B soul Jazz qui est une de mes préférées. La musique m’aide à me détendre en ce temps troubles. J’ai découvert cette artiste en 1999 grâce à un musicien qui m’avait offert l’album Rhythm of Love, que je ne connaissais pas du tout. Dès lors j’ai commencé à écouter en boucle, matin et soir, le morceau Body and Soul. En tant que chanteuse de variétés dans le circuit hôtelier et aussi auteur/compositeur/interprète enregistré à la SACEM et MASA, je suis toujours en train d’apprendre et de faire des recherches pour rester connectée à la musique. J’ai profité de ce confinement pour me replonger dans la musique et tous mes souvenirs de musique me reviennent. C’est ainsi que j’ai renoué avec Anita Baker avec une forte envie de m’enrichir et de mieux connaitre cette chanteuse. Elle fait jaillir des frissons. En fermant les yeux, ses paroles font voyager comme dans un film. Avec Body and Soul, j’arrive à m’investir émotionnellement pour en sortir ma propre interprétation. C’est toujours un plaisir et une nouvelle découverte quand j’écoute cet album. J’ai l’impression d’assister à un concert dans ma tête. Finalement grâce à ce confinement j’ai le temps de chercher ces perles rares de la musique.”

Anne Aurélien

Missundaztood de Pink  (2001)

“Le confinement m’a surtout permis de replonger dans mes souvenirs d’adolescence. Un tremplin pour réécouter Missundaztood, l’album consécration de Pink sorti en 2001. Une chanteuse avec une superbe voix, une femme hors norme et rebelle, comme je l’étais aussi un peu. C’était du pur bonheur de se souvenir du passé, de revivre ces sentiments intenses qu’on a tendance à oublier avec l’âge. A l’époque, en écoutant Family Portrait et en regardant le clip, j’avais réalisé à quel point j’étais chanceuse d’avoir des parents merveilleux avec une famille qui me soutenait. Ca a aussi été l’occasion de me replonger dans ces autres chansons sur l’album, tout autant inspirant comme Just like a Pill, Lonely Girl, Numb, etc.”

Oulerven Naidu

Concierto de Aranjuez proposé par Pablo Sainz-Villegas

“Mon père et moi avons redécouvert le Concierto de Aranjuez proposé par Pablo Sainz-Villegas que nous avions déjà vu auparavant. C’est un concerto écrit en 1939 à Paris par Joachin Rodigo. Le confinement nous a permis de redécouvrir la beauté de cette œuvre, principalement le deuxième mouvement qui a une très belle structure. À savoir que dans un concerto, il a souvent 3 ou 4 mouvements. Le premier est la plus rapide, le deuxième plus lent, le troisième reprend le thème du premier mouvement et l’élabore un peu plus. Parfois, le troisième prend une autre forme et là le quatrième remplace la forme habituelle du troisième. Il faut savoir que le deuxième mouvement de ce concerto a été utilisé dans plusieurs films notamment Sweet November avec Keanu Reeves et Charlize Theron sorti en 2011. Moi qui fais de la musique classique, je suis très friand de ce style de musique. J’en profite pour apprendre le solo de guitare pour éventuellement le jouer en duo après.”

Daphne Kwong Waye

The Life-Changing Magic of Tidying up par Marie Kondo

“C’est un livre que j’ai acheté l’année dernière et que j’ai recommencé à lire puisque le confinement m’offre beaucoup de temps. C’est un livre qui aide les lecteurs à désencombrer leurs maisons, avec des catégories spécifiques telles que les vêtements ou les objets sentimentaux. Ce que j’aime à propos du livre c’est la manière simple et relaxante qu’utilise l’auteur pour faire le ménage. Par exemple, un objet qui n’apporte pas la joie doit partir. C’est un livre très pratique avec des buts réalistes.”