Lois du travail : la FTU souhaite davantage de garanties pour les syndicats

La Fédération des travailleurs unis (FTU) souhaite que les nouvelles lois du travail viennent mettre fin aux abus, particulièrement en ce qui concerne le licenciement pour raisons économiques. Ainsi accueille-t-elle favorablement la mise sur pied d’un Redundancy Board, de même que les dispositions concernant les « casual workers » et l’introduction du Portable Gratuity Retirement Fund. Toutefois, la fédération suggère des garde-fous concernant les comités disciplinaires et réclame plus de garanties pour les syndicats reconnus.

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La  FTU réclame avant tout un nouvel item au sujet de la “Remuneration in Special Circumstances”. Elle souhaite ainsi que des dispositions soient prises pour que les travailleurs du secteur privé puissent rentrer chez eux plus tôt en cas de catastrophes naturelles résultant du changement climatique. Atma Shanto rappelle que, dans de telles circonstances, les travailleurs du secteur public sont souvent autorisés à rentrer chez eux, mais que dans le privé, « le pouvoir reste entre les mains du patron ».

Abordant le licenciement, le syndicaliste souligne que sous l’ERiA « les raisons financières étaient devenues un moyen facile pour le licenciement sauvage. » Ainsi accueille-t-il favorablement la mise sur pied d’un Redundancy Board pour mettre fin aux abus. Toutefois, il souhaite que la loi prévoie la nomination d’un « representative of the private sector organisation ».

Dans le même souffle, la FTU recommande que les comités disciplinaires soient présidés par le Supervising Officer du ministère du Travail, car, rappelle-t-il, actuellement, c’est le patron qui choisit et rémunère le conseil légal pour les comités disciplinaires. Pour lui, la décision de licencier est souvent déjà prise à l’avance, le comité disciplinaire n’étant dès lors plus qu’une « simple formalité ».

Atmo Shanto note que le Portable Gratuity Retirement Fund (PGRF) permettra aux travailleurs de conserver leurs années de service tout au long de leur carrière. Il dit cependant son opposition à la disposition de la loi qui prévoit que « an employer may deduct from the severance allowance payable contributions made under the Portable Retirement Gratuity Fund ». La fédération a proposé que le mot « may » soit remplacé par « shall not » dans le projet de loi.

Ce qui préoccupe particulièrement Atma Shanto, ce sont les amendements à l’Employment Relations Act concernant le droit de se syndiquer. Tout en accueillant positivement le taux de 20% d’adhésion pour la reconnaissance d’un syndicat, il souhaite que la loi fasse provision pour faciliter la communication entre le syndicat et ses membres. « Même si la loi prévoit actuellement que le syndicat reconnu doive avoir accès au lieu de travail, en réalité, tel n’est pas toujours le cas. » Il cite en exemple des hôtels où le syndicat a dû distribuer des tracts dans la rue pour avertir les employés qu’il y avait un exercice de vote le lendemain. « En deux occasions, un “ballot” organisé par l’ERT a dû être interrompu car aucun travailleur n’était venu voter, ayant subi tellement de pressions. De plus, il y avait des responsables de l’hôtel postés à des points stratégiques pour surveiller qui allait voter. »

La FTU souhaite également qu’en cas de grève, les travailleurs aient droit à leur salaire. « Cela ne doit pas compter comme des jours d’absence. » Pour résumer, dans l’ensemble, Atma Shanto est d’avis que le Workers’ Rights Bill et les amendements à l’Employment Relations Act sont positifs, mais qu’il y a des « fine tunings » à faire.

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