L’UoM se donne les moyens de ses ambitions en recherches

Même si le classement de l’Université de Maurice (UoM) n’est pas considéré comme important pour la démarquer des autres, la transformer en une institution qui s’engage dans la recherche est le focus du moment. Pour aider l’établissement tertiaire dans cette démarche, le fonds consacré aux recherches est passé de Rs 23 millions à Rs 110 millions.

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Le type de recherches dans un environnement en constante mutation doit prendre en considération plusieurs aspects, notamment les différents Objectifs du Millénaire établis par les Nations Unies. Prenant l’exemple du village de Nagoro, au Japon, où la solitude règne en maître, le directeur du Mauritius Sugarcane Industry Research Institute, Dr Salem Saumtally, qui intervenait lundi matin lors de la 11e édition sur la semaine de la recherche à l’UoM, est d’avis que ce problème peut également nous toucher.

« À Maurice, les familles sont moins nombreuses comparativement à avant. Dans certains endroits, nous avons de grandes maisons et, malheureusement, elles ont très peu d’occupants ou sont parfois à l’abandon », explique le Dr Salem Saumtally. De ce fait, les familles sont réduites en termes de personnes et ainsi s’installe la solitude.

Ce village japonais « rapetisse » car les gens quittent les villages et se concentrent dans les villes. Ce cas, peut aussi, dit-il, se produire à Maurice où dans certaines régions, la population sera assez faible alors que, dans d’autres, un problème de surpopulation surgira.

« Tout en étant surpeuplé, cela ne signifie pas que nous sommes mieux. Il y a des défis de société que nous devons prendre en considération et résoudre. C’est pourquoi il faut voir le problème dans sa globalité surtout concernant les problèmes de démographie où les sociétés sont fragilisées. Nous n’allons pas pouvoir faire une recherche de pointe mais nous devons prendre en compte ces problèmes », dit-il.

Pour Salem Saumtally, « Maurice ne pourra pas aller nager à contre-courant car des défis nous guettent ». Ainsi, faire de Maurice une place, où il est agréable de vivre et de travailler, nécessite des recherches.

Il faut faire des recherches au niveau de la technologie et qu’elles soient effectuées en concertation avec la société pour pouvoir la préparer à accepter ces nouvelles technologies afin qu’elle ne soit pas en déphasage. Salem Saumtally cite l’exemple de l’utilisation du Smartphone qui est scotché avec tout le monde. Il avance toutefois que son utilisation efficiente n’est pas faite.

« C’est dommage car c’est un outil très utile mais il faut savoir l’utiliser. Nous avons un outil qui ne s’intègre pas correctement dans le milieu sociétal, d’où le besoin d’avoir une approche pour savoir comment utiliser son smartphone tout en restant en harmonie dans la société », explique-t-il.

Alors que le financement des recherches est un sujet qui revient à maintes reprises sur le tapis, le Dr Salem Saumtally considère qu’il est plus important d’accorder une attention sur la qualité de la recherche. « Il ne faut pas uniquement se focaliser sur le financement car on ne sera jamais satisfait du montant qu’on reçoit. L’élément capital de la recherche est la personne et sa motivation, ses idées, son approche dans l’innovation. Il pourra faire sa recherche avec moins de ressources financières. L’essentiel, c’est la personne qui a vraiment une connaissance pour mener à bien sa recherche. Ce n’est pas l’argent », dit-il.

Il ajoute : « Dans la recherche, nous devons être innovateurs mais il ne faut pas négliger les domaines, où il y a des faiblesses. Il fait ressortir que l’investissement dans la recherche, la technologie et l’innovation est crucial pour améliorer la compétitivité, la croissance et offrir plus de choix à la population. »

Selon les statistiques, ils seront 9,5 milliards d’habitants sur la planète en 2050 et deux tiers seront âgés de plus de 50 ans. Cette augmentation de la population nécessitera une production alimentaire de plus de 50%. Les chiffres dévoilent également que trois quarts de la population iront habiter les villes.
Ne croyant pas dans le classement d’une institution tertiaire, le vice-chancelier de l’UoM, Dhanjay Jhurry, l’a affirmé lors de cette cérémonie.

Pour lui, 20% des critères pour classer une université concernent le nombre d’inscrits pour un doctorat. Dans ce cadre, un appel est lancé aux académiciens n’ayant pas de doctorat de profiter pour aller vers la recherche.

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