Lutte contre la corruption : le poids du procurement dans le classement ease of doing business

Le terme “procurement” a alimenté les débats depuis le confinement. Des “emergency procurements” dans l’achat d’équipements médicaux ont d’ailleurs été largement cités et ce, en raison des procédures qui semblent ne pas avoir été respectées. Le “procurement” est aussi un sujet « inquiétant » dans l’Union européenne, étant donné le fort montant de l’argent public utilisé pour des projets.

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L’octroi des contrats attire aussi de la corruption, d’où la raison de la Banque mondiale d’inclure le “procurement” comme un indicateur dans son prochain rapport de “Ease of Doing Business”. Maurice, qui jouit de la 13e place au niveau mondial, pourrait voir son classement intact, amélioré ou dégradé à cause de ce nouvel indicateur.

Un atelier sur le thème “public proprement laws and policies”, organisé par l’Economic Development Board et le Procurement Public Office, mercredi à l’hôtel Le Méridien, a permis de comprendre les raisons de cette décision de la Banque mondiale.

« L’Union européenne a noté que les marchés publics attirent de la corruption valant des milliards d’euros. Elle analysera tout le cycle de vie des marchés publics, d’où la raison d’avoir ajouté ce nouvel indicateur. Ce dernier est devenu très important pour la Banque mondiale », explique Zakir Caunhye, directeur du département “Business Facilitation” auprès de l’Economic Development Board, dans sa présentation devant un parterre d’invités composé du secteur public et du privé.

Ainsi, en vue d’évaluer Maurice, des questionnaires seront envoyés aux entreprises privées pour qu’elles répondent sur les procédures à suivre face aux appels d’offres. L’un des aspects à être pris en compte durant cet exercice est si l’entreprise a été payée selon le délai prescrit. Il ressort qu’une compagnie, ayant entrepris un travail, mais qui n’a pas été payée dans la limite prescrite, pourra avoir un effet sur le classement de Maurice.

Cet atelier de travail est, de ce fait, important pour que le secteur privé puisse comprendre comment répondre au questionnaire, mais également quoi répondre. D’ailleurs, lors de la journée de mercredi, plusieurs présentations ont eu lieu, notamment sur les changements dans le Business Facilitation, l’évaluation des contrats et le système e-Procurement.

Ce nouvel indicateur a aussi été cité par le directeur du Procurement Policy Office, Hirendranath Rambhojun. « Le Procurement sera l’un des critères principaux qui seront utilisés par la Banque mondiale pour évaluer l’Ease of Doing Business », dit-il, tout en expliquant le terme “procurement”. Il a de même appelé à la collaboration du secteur privé, car des consultants chercheront des informations.

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