CINEMA — SORTIE : Equalizer 3

Depuis qu’il a renoncé à sa vie d’assassin au service du gouvernement, Robert McCall peine à faire la paix avec ses démons du passé et trouve un étrange réconfort en défendant les opprimés. Alors qu’il a trouvé son havre de paix dans le sud de l’Italie, il découvre que ses amis sont sous le contrôle de la mafia locale. Quand les événements prennent une tournure mortelle, McCall sait ce qu’il doit faire : protéger ses amis en s’attaquant à la mafia ! Mais l’aventure sera plus dure à entreprendre qu’il ne l’envisage…

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Equalizer 3 est le troisième volet de la franchise d’action Equalizer, elle-même adaptée de la série télévisée du même nom, créée par Michael Sloan et Richard Lindheim. Le programme, dans lequel l’agent des services secrets américains était campé par Edward Woodward, a été diffusé à partir de 1985 sur CBS aux Etats-Unis et sur M6 en 1991. À noter qu’une série reboot, emmenée par Queen Latifah, a fait son apparition sur le petit écran en 2021.

Ce nouvel opus marque la 5e collaboration entre Denzel Washington et Antoine Fuqua, après Training Day (2001), Equalizer (2014), Les 7 Mercenaires (2016) et Equalizer 2 (2018). Plus discret à l’écran ces dernières années, Denzel Washington ressort les flingues et la moue mélancolique de Robert McCall pour ce nouvel épisode de la saga, toujours pilotée par Antoine Fuqua, derrière la caméra. Après un premier opus plutôt correct, suivi d’un second très décevant, ce troisième volet clôturant les aventures de Denzel en « Equalizer » peine à faire pencher la trilogie du bon côté de la balance.
Direction donc le sud de l’Italie où, suite à une blessure, l’ex-agent des Marines et de la CIA essaie de prendre du repos dans un petit village sous la coupe de la mafia locale. Pendant sa convalescence, il s’attachera aux habitants de ce lieu, en temps normal paisible, et se verra obligé de reprendre les armes pour les défendre.
Si le premier volet s’inscrivait clairement dans le style des “vigilante movies” des années 80-90 façon Le Justicier de Minuit, le second, lui, tout conservant ce statut, ajoutait des thématiques liées à l’espionnage. Mais c’est clairement vers son autre inspiration, le western, que s’oriente ce dernier volet, avec son héros défendant les innocents seul contre une bande de hors-la-loi. On pense bien sûr à la série Au nom de la loi, avec Steve McQueen, ou bien encore Pale Rider de Clint Eastwood, pour ne citer qu’eux.
Dans le premier volet, le cinéphile faisait connaissance avec le personnage principal (si on excepte ceux qui connaissaient la série d’origine), ses dons particuliers, ses motivations, tout en gardant grandement sa part d’ombre. Dans le second volet, nous tentions d’explorer un peu son passé via son entourage (en gros, les quelques rares amis qui lui restent) et le métrage prenait la direction d’une vendetta personnelle. Dans ce présent film, en revanche, on ressent le besoin du personnage de se remettre en question !
Le film démarre pourtant sur un impressionnant massacre dans un vignoble mais, passé cette introduction, le rythme va s’adoucir et suivre tranquillement la convalescence de Robert McCall (Denzel Washington, toujours aussi impérial). Une pause durant laquelle McCall réapprend à apprécier des choses simples, comme les promenades, faire son marché, voire même se laisser aller au point de fissurer son armure et laisser une serveuse flirter avec lui. Bourré de clichés, mais loin d’être ennuyeux, ce passage possède deux utilités : d’abord nous faire comprendre que Robert McCall est tenté de raccrocher pour revenir dans le monde des vivants et, ensuite, que cela ne pourra pas se faire sans recourir de nouveau à la violence…
Et cette violence finira par exploser dans une dernière partie typique de la saga et que l’attente aura rendue encore plus jouissive tant les antagonistes sont détestables. Au point qu’il n’est pas interdit de rire quand on voit la tension monter dans le regard de Washington face à des criminels qui ne savent clairement pas où ils mettent les pieds.
Antoine Fuqua, en bon artisan qu’il a toujours été, emballe son troisième opus avec style, appuyé par une magnifique photographie qui fait honneur à la saga – même si on peut lui préférer les clairs obscurs du premier volet. Avis aux fans purs et durs…

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Durée : 1h50. Avec Denzel Washington, Dakota Fanning, David Denman. Réalisé par Antoine Fuqua (USA, 2023)
Aux MCiné (Trianon, Curepipe, Port-Louis & Flacq)

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