Ce vendredi 13 juin 2025, pour certains, n’est qu’un jour ordinaire. Pour d’autres, il évoque frissons, malchances et superstitions. Ce trouble a même un nom… presque aussi effrayant que ce qu’il désigne : la paraskevidékatriaphobie.
Ce terme barbare désigne la peur irrationnelle du vendredi 13. Encore plus spécifique que la triskaïdékaphobie (peur du chiffre 13 en général), la paraskevidékatriaphobie touche les personnes qui redoutent particulièrement le combo du vendredi et du 13.
Un mot, une peur bien réelle
Le terme vient du grec :
Paraskeví (παρασκευή) : vendredi,
Dekatria (δεκατρείς) : treize,
Phobos (φόβος) : peur.
Il a été inventé par des psychologues américains pour désigner ce mal assez courant dans les pays occidentaux, et qui peut provoquer de vraies crises d’anxiété chez certaines personnes.
Il s’agit donc littéralement de la peur irrationnelle du vendredi 13. Et ce n’est pas qu’une lubie moderne : des millions de personnes dans le monde évitent ce jour pour se marier, voyager ou signer des contrats.
Selon certains psychologues, cette peur est liée à l’association de deux symboles culturellement perçus comme porteurs de malheur :
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Le vendredi, jour de la crucifixion du Christ selon la tradition chrétienne.
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Le nombre 13, considéré comme déséquilibrant dans des systèmes numériques (comme les 12 apôtres, les 12 mois, etc.).
Mais pourquoi ce jour dérange-t-il tant ?
Dans plusieurs pays occidentaux, les statistiques montrent que l’activité économique ralentit les vendredis 13. En 2010, une étude du Stress Management Center and Phobia Institute aux États-Unis estimait que entre 17 et 21 millions d’Américains évitent certaines activités ce jour-là. Résultat ? Des pertes économiques chiffrées à plus de 800 millions de dollars.
Et pourtant, rien ne prouve scientifiquement que ce jour apporte plus de malheurs qu’un autre. Plusieurs assureurs européens affirment même que moins d’accidents sont déclarés un vendredi 13, probablement… parce que les gens prennent plus de précautions.
Un jour de chance pour certains…
Mais le vendredi 13 n’est pas perçu partout comme néfaste. En France, par exemple, c’est le jour préféré des amateurs de loteries, avec une hausse de participation de 30 à 60 % selon les années, et des jackpots spécialement conçus pour marquer le coup.
À Maurice aussi, ce jour est souvent utilisé dans des campagnes commerciales ou des publications à forte portée sur les réseaux sociaux. Et aujourd’hui encore, la superstition fait parler.
Et vous, y croyez-vous ?
La paraskevidékatriaphobie peut être bénigne… ou très handicapante. Dans les cas extrêmes, elle pousse certains à rester chez eux toute la journée. Mais pour la majorité, c’est surtout une occasion de plaisanter, ou de s’offrir un petit frisson mystique.
Et il faut le souligner : il s’agit du seul vendredi 13 de toute l’année 2025. Une occasion rare qui, pour les plus superstitieux, mérite toute leur attention… ou leur prudence.
Alors, ce vendredi 13 juin 2025, êtes-vous prêt à défier la malchance ou allez-vous rester prudent ?
