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Crossbreed supersoul : Le son de la renaissance

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Crossbreed supersoul : Le son de la renaissance

Ils avaient promis un nouveau son et ils n’y sont pas allés de main morte. Le groupe Crossbreed Supersoul a enflammé la scène de Kas Poz à Ébène, lors d’un concert très attendu. Vincent Brasse et ses amis ont partagé, avec un public venu nombreux, un moment chargé d’émotions et de décibels autour du rock.

Crossbreed avait à cœur que son public adhère à son nouveau son et celui-ci l’a fait dès les premières notes de guitares électriques, samedi dernier à Kas Poz. Un public pendu aux lèvres de Vincent Brasse et qui a acclamé sans arrêt le groupe. La bande de quatre potes unis autour du rock a imposé son style résolument travaillé, témoin d’une évolution constante et de recherches pour se trouver une identité.

Le nouveau Crossbreed est très rock dans son approche, pour le plus grand bonheur du public. La guitare acoustique de Vincent Brasse a laissé la place à l’électrique. Ce qui ouvre la voie à un son plus lourd et à un rapprochement vers des morceaux plus rythmés dans l’ensemble. Même dans la voix, l’évolution se sent. La douceur vocale de Vincent Brasse se laisse parfois aller au screaming (qu’on retrouve notamment dans le heavy metal), surtout en fin de phrase.

Paradoxalement, le morceau phare, This song of ours, a un rythme plutôt cool. Sa mélodie est guidée par arpège à la guitare, lui conférant un son unique et populaire. Un morceau qui a conquis le public et qui n’est pas sans rappeler le style du groupe Muse dans son approche musicale et vocale. Le nouveau son de Crossbreed Supersoul se présente sous différentes coutures : rock très vif ou balades entraînantes.

Complicité et ferveur.

Mais faire évoluer son son ne veut pas dire renier le passé, car il y a des compositions qui collent à la peau et qui demeurent intimement liées au groupe et à sa notoriété. C’est ainsi que dès les premières notes de guitare du morceau Be Mine, le public s’embrase. Les yeux sont braqués sur Vincent Brasse alors qu’il entonne avec passion ce qu’on pourrait considérer comme l’hymne de Crossbreed, du moins aux yeux du public. Celui-ci ne se fait pas prier pour accompagner le chanteur vocalement, notamment lors du refrain. Un beau moment de complicité qui n’a fait que confirmer ce lien étroit que le groupe a su conserver avec son public.

La même ferveur se déclenche lors de l’interprétation de Di Dap Dap, autre morceau très populaire, avec son rythme plaisant, rescapé des premières heures du groupe. Le public se déchaîne, entonnant de vive voix le refrain, notamment la partie censurée sur les radios et les CD.

Outre les compositions, les membres de Crossbreed Supersoul se sont aussi imprégnés de groupes qu’ils aiment, notamment avec Politik de Coldplay. “Un risque”, comme l’a dit Vincent Brasse sur scène, mais qui a donné un plus au concert et fait plaisir au public connaisseur.