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Enn losean vivab : Anplastik pour sensibiliser

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Enn losean vivab : Anplastik pour sensibiliser

Le collectif Enn losean vivab a récemment réalisé le documentaire Anplastik afin de conscientiser la population aux effets néfastes de la pollution, notamment du plastique, sur l’océan. Il l’a récemment projeté lors d’une journée de sensibilisation à La Gaulette et compte le montrer au plus grand nombre dans le courant de l’année. Créé début 2017, Enn losean vivab s’est fixé pour objectif de réveiller les consciences à travers des activités et des expositions.

Anplastik est un documentaire de 42 minutes où des pêcheurs, skippers, experts du milieu marin, entre autres, s’expriment sur le sujet. La vidéo montre également des images alarmantes, avec des déchets jetés dans différents endroits, sans le moindre scrupule. Constat qui horripile les membres du collectif. “C’est irresponsable. Ce n’est pas parce que l’on met ses détritus dans des poubelles que le problème sera réglé. Il est désolant de noter que malgré quelques initiatives comme le triage et le recyclage, plus de 440,000 tonnes de déchets sont enfouis au landfill de Mare Chicose par an. Malgré la courte durée de notre vie, nous générons des tonnes de déchets, dont certains pourront se décomposer en petits morceaux avec le temps, mais resteront sur la planète à vie.”

Pollution marine.

Depuis 2017, le collectif Enn losean vivab organise des activités gratuites pour les enfants de la région du Morne et de La Gaulette et conscientise sur la pollution. Pour l’édition 2018, le collectif a projeté le documentaire et a proposé une série d’activités nautiques au Morne. “Nous avons fait une zone d’exposition, un concert avec des instruments à base de produits recyclés.”

Ses quatre membres (Kan Chan Kin, Emmelyne Marimootoo, Kuba Gasiewsky et Jonathan Nanine) se sont fixé l’objectif de toucher la population au sujet de la pollution, notamment marine, et ses effets néfastes sur les écosystèmes. Une prise de position issue d’un constat alarmant. “En tant que jeunes adultes, nous nous sentons très concernés de voir des ordures s’accumuler partout à Maurice, que ce soit en ville, au bord des routes, à la mer, dans les cascades et les rivières. Nous avons voulu trouver une façon pour y remédier ou, du moins, faire la population prendre conscience”, souligne Kan Chan Kin.

Prise de conscience.

L’association se sent très concernée par les écosystèmes marins qui pâtissent grandement de la pollution provenant de la terre. “Certains pêcheurs ont remarqué que certains poissons, comme des vieilles grises, ont de petits bouts de plastique dans leur ventre. Il n’y a aucun test qui définit clairement les impacts du plastique sur les êtres vivants, mais on y associe fréquemment l’augmentation des cas de cancers ou de débalancement d’hormones. D’autres hypothèses font état qu’en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan, ce qui est très alarmant.”
Kan Chan Kin explique ainsi que le changement et la prise de conscience s’imposent. Pour lui et ses acolytes, il est grand temps que les discours fassent place aux actions concrètes avant qu’il ne soit trop tard. Chacun peut aider à sortir de cette situation qui ne fait qu’empirer. “De petits gestes simples peuvent avoir beaucoup d’impact, comme utiliser des bouteilles en verre pour consommer l’eau du robinet qui est potable, au lieu d’acheter de l’eau embouteillée. On peut également se munir de sacs en coton pour éviter l’usage de sacs en plastique. Transporter ses couverts et conteneurs quand on mange à l’extérieur est également une alternative; refuser les pailles en plastique contribue à diminuer la pollution.”

Amoureux de la nature

Les quatre membres du collectif proviennent de sphères différentes mais ont comme point commun l’amour de la nature. Kan Chan Kin se présente comme un artiste activiste qui défend des causes sociales et environnementales. Emmelyne Marimootoo est une jeune chanteuse aux textes engagés et conscients. Kuba Gasiewsky est un Polonais installé à Maurice. Amoureux de la mer, il est moniteur de windsurf, kitesurf et surf au Morne. Jonathan Nanine est graphiste.


Conscients que le combat doit être mené en groupe, ils ont ainsi créé cette ONG afin d’essayer de faire bouger les choses.