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Humeur de Chloé : Marché captif

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Humeur de Chloé : Marché captif

Elle n’aurait peut-être pas dû acheter autant de fringues.
Ses envies de vivre comme dans une pub coûtent cher. C’est presque une question d’estime de soi, de valorisation.
Elle aime bien correspondre aux codes dictés par le système. Cela la rassure.
Elle est une jeune femme moderne, branchée et indépendante.
Elle se donne à fond au boulot. La prochaine promotion sera pour elle!
Mademoiselle est une compétitrice dans l’âme. Elle a pris ce pli lors de “leçons” ultra-compétitives. Elle veut aller plus haut. Toujours plus haut. Cela exigera moult efforts et maints sacrifices. Elle n’a pas peur des défis.
Elle assume ses responsabilités.
Elle se sent cependant frustrée lorsque défilent les publicités.
À tous les coups, son estime de soi prend en une baffe! On croirait que les publicités sont faites exprès pour frustrer les gens.
Afin de les inciter à consommer toujours, désirer plus.
Je consomme donc je suis. Les rouages du système capitaliste constituent un mécanisme bien huilé. Inciter les gens à désirer plus. Est-ce à cela que servent les modes vantées par des céhumeur lébrités et autres mannequins botoxés?
Est-ce pour se donner une contenance qu’on achète un téléphone ultra performant ? Pour photographier ce qu’on aura bouff é avec ses copines?
Sans la validation (likes, petits coeurs) d’aucuns vivent une frustration quasi maladive. Un manque qui pousserait certains vers un manque d’estime de soi.
Notamment lorsque désirer un bien, ou un mode de vie semble inaccessible.
Y aurait-il un psychosociologue pour nous éclairer?
On vend du rêve aux consommateurs pour leur prendre du pognon, les endetter et les asservir. Ainsi va le système capitaliste ou le néo esclavagisme? Les esclaves aujourd’hui semblent s’enchaîner eux-mêmes.
Contraints de bosser pour rembourser des dettes. Tirer le diable par la queue est devenue la norme en ce temps de crise.
Une forme d’esclavagisme soft. Une exploitation guidée, par l’avidité des puissants. On passe ainsi toute sa vie à bosser.
On en profitera à la retraite.
Est-ce au fond bien respectueux des hommes et des femmes qui passent les meilleures années de leur existence à bosser? Le stress mental infligé semble avoir remplacé le fouet du contremaître.
Les puissants dominent toujours les faibles. L’exploitation est perpétuée. Est-ce bien humain de faire bosser des gens pour trois fois rien?
Les travailleurs immigrés auraient certainement leur mot à dire. Les humains sont, hélas, catégorisés économiquement. Sommesnous tous vraiment égaux?
Sommes-nous tous libres de vivre la vie dont nous rêvons?
Qui brisera nos nouvelles chaînes?