INTERVIEW: On sera là pour apporter du bonheur et partager la chaleur, a déclaré A’Salfo

Ils seront sur la scène du Festival Kreol samedi lors du Gran Konser pour faire Bouger Bouger le public sur leur fameuse Zouglou Dance. Découverts en 2002, grâce à leur tube Premier Gaou, ils font, depuis, un véritable carton avec notamment les célèbres Chéri Coco, Même pas fatigué et Ki dit mié. Surnommés les magiciens, ils ont plus d’un tour dans leur sac. Vous l’avez deviné : il s’agit de A’Salfo, Goudé, Tino et Manadja du groupe ivoirien Magic System.
Malgré un emploi du temps chargé depuis la sortie de leur dernier album, Toutè Kalé, le leader de la formation, A’Salfo, a accepté de nous accorder quelques minutes de son précieux temps. C’est au téléphone, de France, alors qu’il était en route pour une séance de photos avec les autres membres du groupe, qu’il a répondu à nos questions.
À quelques jours de votre rencontre avec le public mauricien, comment se préparent les quatre magiciens ?
Quand on a fait le tour du monde, on se prépare toujours à l’avance. Car on sait que chaque spectacle mérite une attention particulière. En fait, tout se passe dans la tête. À ce sujet, nous sommes prêts. Notre rendez-vous avec le public mauricien sera parfait. Nous prévoyons une compilation de nos six albums, de Premier Gaou à Chéri Coco, en passant par Bouger Bouger, Même pas fatigué, Zouglou Dance et Ki dit mié. Nous proposerons un répertoire de 20 titres. Je vous assure que ce sera du beau spectacle. D’autant que ce n’est pas souvent que Magic System a la chance de venir à Maurice. Pour l’occasion, nous souhaitons communier avec notre public.
Il ne s’agit pourtant pas de votre première rencontre avec les Mauriciens.
Effectivement, nous étions à Maurice en 2005 pour un concert privé. Mais qui dit privé dit public restreint. Ce qui fait que nous n’avions rencontré qu’une partie de la population mauricienne. Samedi, ce sera différent. Nous ferons la connaissance du public mauricien au complet.
En attendant de prendre l’avion pour Maurice, quels sont vos projets en ce moment en France ?
Nous rentrons tout juste de notre pays natal, la Côte d’Ivoire, où nous avons tourné des clips pour les morceaux de notre dernier album pendant un mois. Nous sommes en ce moment en route pour une séance de photos pour la pochette de notre Best of, qui sortira en mars prochain. Les activités s’enchaînent. C’est ça, la vie d’artiste. Nous n’avons pas de moment de répit.
Pensez-vous que la fatigue pourrait influencer votre show samedi soir ?
En 17 ans de carrière, cela ne nous est jamais arrivé. Malgré la fatigue, nous nous donnons toujours à fond sur scène. Je rassure le public mauricien : ce sera le cas samedi.
Les Mauriciens devront donc se préparer à Bouger Bouger sur votre fameuse Zouglou Dance.
C’est clair. C’est notre mission. On sera là pour apporter du bonheur et partager la chaleur. Les gens qui seront présents vivront la joie et danseront avec nous. Je demande au public de ne pas aller faire du sport ce jour-là car il sera bien servi en notre compagnie (Rires).
Prévoyez-vous une nouvelle danse pour l’occasion ?
Nous travaillons en ce moment sur de nouveaux pas, qui ne seront malheureusement pas complétés pour samedi. Nous les présenterons l’année prochaine. Néanmoins, je pense que nous avons suffisamment de chorégraphies pour faire danser le public. Avec celles que nous avons en poche, nous pourrons faire une belle fête ensemble.
En parlant de fête, connaissiez-vous le Festival Kreol ?
Dans l’océan Indien, nous avons eu l’occasion de faire nos preuves uniquement au Festival Kaloo Bang, à La Réunion. Ce n’est que récemment que nous avons entendu parler du Festival Kreol à Maurice. Au fur et à mesure que les jours passent, nous sommes pressés d’y être. Nous avons hâte de voir ce qui nous attend. Tenant compte de l’organisation mise en place, je sais d’avance que nous apprendrons et découvrirons beaucoup de choses lors de ce festival.
Votre sixième et dernier opus, Toutè Kalé, semble connaître un véritable succès auprès du public. Il est même qualifié d’album le plus complet et le plus impressionnant de Magic System par la presse étrangère.
C’est tout à fait normal que le public ou même la presse disent autant de bien de notre dernier album. Car plus on grandit, plus on devient mature et expérimenté. C’est le cas de Magic System. Ce sont toutes ces années d’expérience qui font que nous pouvons aujourd’hui livrer un album accompli.
Vos efforts ont d’ailleurs été récompensés par un troisième disque de platine.
Nous en sommes très fiers, d’autant plus que Toutè Kalé a été disque de platine cinq mois à peine après sa sortie. C’est du jamais vu dans notre carrière. De nos six albums, celui-ci nous a le plus surpris, que ce soit dans le déroulement ou dans l’évolution. Nous avons beaucoup appris de ce disque.
De quoi vous êtes-vous inspirés pour composer cet album ?
Sur le plan musical, nous tirons notre inspiration des musiques traditionnelles africaines, auxquelles nous ajoutons une touche moderne. En ce qui concerne les textes, nous nous basons sur le dur quotidien des Africains. Si nous choisissons d’apporter une dose d’humour à nos paroles, c’est uniquement pour les rendre plus souples.
Quels sont vos projets après Maurice ?
Le lendemain du festival, le 11 décembre, nous mettrons le cap sur Madagascar où nous serons en concert le même jour. Ce rendez-vous musical fait partie de notre tournée dans l’océan Indien, qui a démarré en octobre à La Réunion.
Nous travaillerons par la suite sur la promotion du single Vas-y molo, que nous partageons avec Shaggy. Toutefois, notre priorité reste la tournée des Zénith, prévue du 2 mars au 15 mai 2012. Un événement que nous attendons avec impatience.

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