Cette semaine nous avons repéré un article fort intéressant sur les métiers les plus épanouissants. Parmi les professions les mieux notées figurent le clergé, plusieurs professions médicales ainsi que celles liées à l’écriture. Par contre, travailler en cuisine, dans les transports, en entrepôt, ou dans le démarchage téléphonique ou la vente, semble générer le moins de satisfaction. Dans cet article publié sur le site d’informations Slate.fr, l’on expose une étude géante menée en Estonie qui révèle que le bonheur au travail ne dépend ni du salaire ni du prestige. Ce qui compte vraiment? Le sens qu’on donne à ce qu’on fait, chaque jour.
Pourquoi certaines personnes semblent-elles s’épanouir dans leur travail alors que d’autres traînent des pieds chaque matin? Certes, la pénibilité et le salaire doivent être des facteurs déterminants, mais sont-ce les seuls? Une vaste étude menée par Kätlin Anni de l’Université de Tartu, en Estonie, a analysé les réponses de 59 000 personnes exerçant 263 métiers différents. Le tout pour évaluer leur satisfaction professionnelle, rapporte le magazine hebdomadaire New Scientist.
Les chercheurs ont utilisé les données recueillies dans le cadre du projet de biobanque estonienne au cours duquel chaque participant avait fourni, en plus d’un échantillon de sang, un questionnaire détaillé sur son emploi, son salaire, sa personnalité et son degré de satisfaction dans divers domaines de la vie. Il s’agit, selon l’équipe, de l’une des analyses les plus rigoureuses à ce jour sur les différences de satisfaction entre les métiers.
Les résultats révèlent que les emplois les plus épanouissants ne sont pas forcément ceux auxquels on pense de prime abord. Parmi les professions les mieux notées figurent le clergé, plusieurs professions médicales ainsi que celles liées à l’écriture. À l’inverse, travailler en cuisine, dans les transports, en entrepôt, ou dans le démarchage téléphonique ou la vente, semble générer le moins de satisfaction.
Lorsqu’on élargit la question à la satisfaction générale dans la vie et pas seulement en termes de carrière, les professions médicales, les psychologues, les enseignants spécialisés, les travailleurs du métal ou les ingénieurs maritimes arrivent en tête. Les agents de sécurité, sondeurs, serveurs, vendeurs, facteurs, charpentiers ou chimistes, en revanche, figurent en bas du classement.
Salaire et prestige ne sont pas les clés du bonheur
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ni le salaire élevé ni le prestige du métier ne sont des facteurs déterminants. «Je m’attendais à ce que le prestige soit plus lié à la satisfaction, mais la corrélation est faible», explique Kätlin Anni. Selon elle, c’est le sentiment d’accomplissement qui prime et fait la différence. Un métier peut être gratifiant même s’il n’est pas considéré comme prestigieux par la société.
Les emplois les moins bien classés sont souvent associés à un stress important: les postes très structurés avec de lourdes responsabilités comme les managers de grandes entreprises ne s’épanouissent visiblement pas aussi bien que les travailleurs indépendants.
Ici, les participants de l’enquête chérissent la possibilité d’organiser leur journée et d’être leur propre patron.
Si ces tendances semblent universelles, Kätlin Anni invite toutefois à la prudence. Certaines spécificités culturelles propres à l’Estonie pourraient influencer ces résultats. Mais une chose est sûre, c’est que pour être heureux au travail, il ne suffit pas d’un gros salaire ou d’un poste important. L’épanouissement se niche souvent dans le sens qu’on trouve et qu’on donne à ce que l’on fait au quotidien.