N’ayez pas peur

L’humanité est un virus à l’échelle de l’univers. Une infection qui disparaitra d’elle-même. Il réapparaîtra peut-être sous une forme plus coriace. L’activité du virus (Homme 2.0) a troué la couche d’ozone, tué des animaux, vicié l’eau, dévasté les forêts… Violé sa propre mère nourricière. Le mécanisme immunitaire de la planète est désormais enclenché. Car l’infestation humaine est devenue une infection. Ce virus qu’est l’Homme est d’une fascinante complexité pour les observateurs. Mettons-nous en situation. Vous n’êtes qu’un petit virus lambda vivotant parmi 7. 5 milliards d’autres individus. Observons-le sous microscope pour tenter de piger le modus operandi. Ce fléau appelé Homme 2.0 prolifère depuis environ 2 000 ans (dans sa version moderne) et est en constante mutation. Comme le Coronavirus, le Homme 2.0 communique avec ses congénères en envoyant des ondes à des individus choisis (ou palabre en réseau). Ce processus intervient lors de période d’inactivité ou de confinement. Dehors, Corona prend le temps de s’installer. Il écoute vivre la nature, apprécie le silence et la pureté de l’air. Il se restaure dans ce corps confiné…. deux semaines avant de lancer l’offensive pulmonaire. Il est alors trop tard pour exhorter : vade retro Corona ! Elle respire la vie. Tout est si paisible, mais pour combien de temps ? Les lendemains sont incertains (certains expirent). Et si la nourriture stockée venait à ne plus suffi re… Elle préfère ne pas penser au scénario du pire. Elle prend son téléphone, fait glisser les centaines de noms consignés dans son carnet d’adresses. Qui appeler en premier ? Papi, mami, sa meilleure amie, un ami qui craque pour elle ? Elle se rappelle son quotidien avant d’avoir rencontré cette peste appelée Corona. Elle avait sacrifié sa vie sur l’autel du boulot, dans l’espoir d’avoir une augmentation pécuniaire et de quoi vivre ses rêves. Elle craint d’avoir gaspillé sa vie à courir après le fric. Prendrons-nous le temps de vivre autrement si nous parvenons à dépasser ce cap. Gardons bon espérance. L’après Corona devra être mieux que le monde d’avant. Sachons changer l’ordre des choses pour une humanité plus humaine et moins avide. Un autre monde sera possible après le cataclysme du Covid 19. Certains se seraient hâtés de dire des prières et de se réconcilier avec “l’énergie créatrice de l’univers.” Il est plus que jamais temps : aimons nous les uns les autres. Mais elle n’a pas le temps de penser à tout cela. Elle télé-travaille dur. Et n’a que faire de savoir qu’une pandémie grippale dite “grippe espagnole particulièrement virulente et contagieuse” s’était répandue de 1918 à 1919. Apparue aux ÉtatsUnis, puis en France, elle prit le nom de “grippe espagnole” car l’Espagne fut le seul pays à publier les informations relatives à cette maladie qui aurait causé quelque 100 millions de morts selon certaines réévaluations récentes. Merci Wikipedia. Reprenons notre histoire. Elle bosse pour une manufacture qui usine du prêt à porté. Le fric n’est pas un problème. Elle pourrait se payer des voyages, si les avions volaient encore. Elle est confinée derrière son écran. C’est le moment pour elle de mettre un peu d’ordre dans sa vie, après un divorce qui lui a coupé les ailes durant des années. Elle s’en est remise avec le temps et s’est relevée. Elle vit avec ses parents et n’a pas d’enfant. Un labrador qui lui ramène l’aff ection qu’elle lui lance. Elle a le sentiment que quelque chose manque à sa vie. Le frigo est rempli à raz bord. Cela la rassure, mais pour combien de temps ? C’est peut-être trop tard pour faire un enfant ; pas pour aimer de tout son soûl, et le dire bien fort à ceux qu’on aime. Je vous aime mes bien chers lecteurs. Comme quoi le confi nement octroie le temps de s’interroger. Et de dresser le bilan d’une vie. Prenons le temps de vivre. Car l’après pandémie sera un autre monde. Aussi vrai que l’humanité est coriace. Qu’importe si le capitalisme s’effondre comme un château de carte après le Covid-19. En vérité je vous le dis : après ce terrible accouchement, une ère nouvelle naîtra. N’ayez pas peur.

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