Les fortes chaleurs de l’été nous poussent à nous rafraîchir et à pratiquer des activités en milieu aquatique, une thérapie pour certains. La natation ou les cours de remise en forme dans l’eau de mer, tel l’aquagym, sont fortement recommandés par les médecins pour les personnes en surpoids ou souffrant de problèmes articulaires. Comptant aujourd’hui de nombreux adeptes, l’aquagym permet d’atteindre différents objectifs : apaiser les douleurs articulaires, faire disparaître la cellulite, améliorer la circulation sanguine. Tout en présentant l’avantage de bénéficier des bienfaits de l’eau de mer et du sport en pleine nature. Après avoir vu sa santé s’améliorer grâce à cette douce discipline sportive thérapeutique, Danielle Ramiah Marie, certifiée Aqua yoga instructor (Christafairbrother), a décidé de faire connaître les effets surprenants de l’eau de mer à travers des cours collectifs à Flic-en-Flac. Elle ne cesse de recueillir des témoignages positifs.
L’activité est proposée quatre fois la semaine sur la plage publique de Flic-en-Flac. Guidée par Danielle Ramiah Marie, la séance commence avec un petit échauffement, soit une marche dans l’eau de quelques minutes, avant une alternance d’exercices et de postures. En y intégrant le yoga et même les arts martiaux, la coach ajoute une autre dimension à sa discipline. « J’insiste beaucoup sur les exercices de respiration », nous dit-elle. Si Danielle Ramiah, qui offre de son temps souvent gratuitement, met les équipements comme les frites et dumbbells (petits haltères) à la disposition des participants à chaque cours, elle leur recommande, en revanche, des accessoires de protection : des chaussons pour éviter les frictions avec le sable, une casquette ou des lunettes de soleil pour se protéger des rayons du soleil ou de la réverbération. Pour elle comme pour les pratiquants, les séances d’aquagym sont également l’occasion de faire une pause conviviale, d’échanger et de partager d’agréables moments. Pour la coach, l’effet de groupe est très stimulant.
Ici, en face du four à chaux, on est loin des eaux calmes des piscines où l’aquagym est souvent pratiqué. Il y a un peu de houle, ce jour-là, mais on respire la nature. La richesse de l’eau de mer en sels minéraux et en oligo éléments permet à l’organisme de se recharger. Les pratiquants sont en équipe réduite, ce matin-là, car un get together est prévu dans l’après-midi avec tous les membres. L’ambiance est détendue et bon esprit. Debout, dans l’eau jusqu’aux épaules, bras tendus ou en croix, jambes fléchies, allongées ou remontées, les mouvements, multiples, s’enchaînent. Tandis que les corps se massent grâce à la force des vagues.
Selon l’instructrice d’aquagym âgée de 61 ans, une fois plongé dans l’eau, le corps ne pèse que le tiers de son poids, ce qui facilite les mouvements pour les personnes lourdes ou celles qui découvrent le sport. « La variété de mouvements permet de solliciter les articulations. Le corps en contient plus de 400 et le moindre petit mouvement engage un minimum de 20 articulations », dit-elle. Autre atout de l’aquagym : chaque mouvement accompli permet de faire un massage drainant efficace pour stimuler la circulation sanguine, lutter contre la rétention d’eau et chasser la cellulite. Chaque séance représente une heure continue de massage.
« L’eau m’a soignée »
Parce que l’aquagym est une activité douce et sans danger, elle est accessible à toutes et tous, quels que soient le poids et l’âge. D’ailleurs la plus âgée des élèves de Danielle Ramiah a 87 ans. Et ce n’est autre que sa mère, Mary Ramiah. Celle-ci a pu éviter une intervention au genou ou knee replacement, il y a cinq ans, grâce à la pratique de l’aquagym avec sa fille. Être mieux à son age permet à la fondatrice du Lions Club de Moka et membre du groupement FIAPA, Fédération internationale des Associations des Personnes Agées, de continuer à être au service.
« Aujourd’hui, elle a juste des poussées d’inflammation, mais a pu éviter une grosse intervention. L’eau m’a soignée également », affirme Danielle Ramiah qui souffrait de douleurs lombaires pendant des années. L’aquagym et l’eau de mer ont été thérapeutiques pour d’autres membres de sa famille : d’abord, sa cousine Linda Ramiah qui souffre d’une inflammation du cartilage ainsi que de sciatique. Puis, son cousin soulagé d’une douleur chronique à l’épaule.
Parmi les pratiquants que nous rencontrons, certains louent les vertus apaisantes de l’eau de mer sur la peau. Elle peut agir comme un puissant désinfectant naturel. Severine Guillot, qui souffre de psoriasis, reconnaît son efficacité. « L’eau de mer me procure beaucoup de bien. Une séance, si elle dure une heure ou plus, m’apaise pour quatre jours. Je viens également prendre un peu de soleil tôt le matin », dit la jeune femme.
Avant de s’adonner à l’aquagym en mer, Linda Lespes, 65 ans, pratiquait cette discipline en piscine depuis une dizaine d’années. À la mer, elle y découvre de nouvelles sensations, un nouvel environnement, un milieu aquatique source de relaxation et de bien-être, ainsi que les richesses de l’eau de mer. « L’iode est présente naturellement dans l’eau de mer. Et le chlore dans le traitement de l’eau d’une piscine. Pour moi, pratiquer l’aquagym en mer est un bon compromis à la piscine », dit-elle. À l’en croire, c’est le covid qui l’a poussée à revoir ses habitudes et ses routines. « J’ai pris conscience de l’importance de l’alimentation, de la marche et du sport ; de l’importance de prendre soin de moi. J’ai pratiqué la gym en salle avant de pratiquer l’aquabike en piscine, et l’aquagym en mer », dit cette habitante de Tamarin qui souffrait de sérieux problèmes pulmonaires. « Aujourd’hui, je suis guérie, mais je continue de prendre soin de moi. J’aime également cette activité en mer qui favorise le contact relationnel », souligne-t-elle.
Comme certains élèves de Danielle Ramiah, Grace Guillot, une Curepipienne de 59 ans qui souffre d’une inflammation du cartilage de genou, n’est pas déçue. Dans l’eau, ses articulations travaillent en douceur et s’assouplissent sans sollicitations violentes. « L’aquagym m’allège. Dans l’eau, je peux faire des exercices que je fais difficilement à terre ». Dominique Pigeot, une habitante de Rivière-Noire de 61 ans, vient de rejoindre le cours et entame sa troisième séance. Comme les autres, elle espère se libérer de ses inflammations et ses douleurs liées au surpoids.
Quant à Danielle Ramiah, qui vit sa passion pendant sa retraite, elle continue d’aider hommes et femmes à être en forme et en bonne santé, même s’ils vivent avec des problèmes de santé chroniques.