SAVOIR FAIRE: L’art d’être fleuriste

Confectionner un bouquet peut sembler simple. Mais c’est un métier qui exige savoir-faire, imagination et dextérité. Être fleuriste, c’est aussi un art qui, lorsqu’il est maîtrisé, donne des résultats époustouflants. Pauline de Guardia, Shirlaine Marisson, Céline Souciente et Sandra Bosquet ont bien voulu nous livrer quelques astuces…
Des mains habiles qui manient ciseaux, fleurs, feuillages, rubans et autres accessoires. C’est souvent ce qu’on retient du métier de fleuriste. Mais confectionner des bouquets est plus qu’un métier; cela relève de la passion. Il en est ainsi pour Pauline de Guardia, Shirlaine Marisson et Céline Souciente, les trois fleuristes de Secret Garden. Dans leur petite boutique à Tamarin, elles sont entourées de fleurs et de plantes en tous genres. Le décor dégage un sentiment de paix et de tranquillité; il ne manque que le chant des oiseaux pour se laisser aller à la méditation. On a vite fait d’oublier l’air marin, la chaleur et le soleil ardent.
De son côté, dans son atelier rustique à Vacoas, Sandra Bosquet se sent parfaitement à l’aise. Au milieu des rubans, “lianes la fourche”, tissus, tableaux (qu’elle a peints elle-même), elle rayonne. Sandy’s Bouquet, c’est son petit monde.
Enthousiasme.
À la recherche de quelques astuces pour confectionner un bouquet, nous avons senti très vite l’enthousiasme et l’amour du métier qui anime nos fleuristes. Leur dextéritéet leur rapiditétémoignent de leur esprit créatif. Des yeux pétillants nous révèlent la satisfaction qui se dégage au fur et àmesure que prend forme le bouquet.
L’harmonisation des couleurs est primordiale. Un bouquet doit être attrayant pour dégager une atmosphère de détente ou de plaisir. C’est là que l’inspiration joue un grand rôle. Le choix des fleurs et de tout le matériel qui va entrer dans la composition du bouquet est déterminant.
Armé des explications de nos professionnelles, nous avons fini par nous rendre à l’évidence : faire son bouquet soi-même est loin d’être une tâche ardue. Mais, attention : rien ne remplace le travail d’une professionnelle.
Vase.
Commençons par le plus simple et le plus accessible : mettre des fleurs dans un vase. Il ne s’agit pas de les mettre en vrac. Les tiges doivent se croiser et l’ensemble doit être harmonieux. Pour un meilleur résultat, Pauline de Guardia suggère l’utilisation d’un vase en forme de sablier. Ainsi, les tiges que vous allez placer vont plus facilement se croiser. Dans un vase de taille uniforme du haut à la base, le coup d’oeil est différent et moins attrayant. Parmi les fleurs que vous pouvez utiliser : gerberas ou anthuriums.
Saviez-vous qu’une bouteille de vin ou de champagne peut aisément remplacer un vase ? À l’heure de “Maurice île durable” et où le recyclage est encouragé, Sandra Bosquet propose l’utilisation de bouteilles ou même de boîtes de conserve usagées. Une fois ces dernières “habillées” ou peintes, le résultat est étonnant. Les bouteilles peuvent servir de soliflores alors que les boîtes de conserves de support pour confectionner un bouquet avec tous les éléments qu’on veut inclure : jute, ruban, feuillages et, bien évidemment, fleurs. N’oubliez pas la mousse florale, que vous devez placer àl’intérieur du récipient.
Loi florale.
Si vous disposez de plus de temps, d’un certain savoir-faire et de la patience, vous pouvez alors vous lancer dans la confection d’un bouquet en fabriquant vous-même la base. Communément, on utilise une assiette dans laquelle est placée de la mousse. Il n’y a ensuite qu’à piquer les feuillages et les fleurs.
Sandra Bosquet préfère utiliser l’écorce d’un arbre, récupérée d’une scierie. Elle nous a fait une petite démonstration. Le bois sert de support, sur lequel est fixée de la mousse. Avec des feuillages de son jardin, cinq gerberas et trois roses, son bouquet était prêt en moins de 20 minutes. Tout en s’affairant, elle précise que pour la composition d’un bouquet, il faut un nombre impair de chaque variété de fleurs. Comme elle, vous pouvez donc utiliser cinq roses et trois gerberas. Comme en photographie, qui utilise la loi des tiers, la confection d’un bouquet doit répondre à des critères; ici, la loi florale. “L’harmonisation est importante, sinon le bouquet est raté. On peut aussi travailler sur deux ou trois couleurs en offrant une dégradation dans le ton.”
“Posy”.
Pour sa part, Secret Garden propose aussi le “posy” : les fleurs se retrouvent directement dans l’eau. Le procédéest légèrement plus compliqué. Mais une fois qu’on a vu faire et qu’on a essayé, on peut se lancer.
Vous pouvez y arriver en quelques petites étapes : assemblez des lianes, donnez une forme afin de pouvoir accueillir les fleurs et les feuillages; placez deux feuilles de cellophane sur une table. Entre les deux, une feuille de papier mousseline. Placez ensuite, au centre, un récipient assez haut pour obtenir la dimension de la base du “posy”; enveloppez le récipient de plastique et tenez le tout avec du raphia, sans serrer le noeud; enlevez le récipient; versez de l’eau dans ce qui est désormais un “vase”, mettez le bouquet de fleurs et serrez le noeud du raphia. Pour la touche finale, concluez avec une rosette faite avec du raphia naturel.
Après ces petites explications, il ne vous reste plus qu’à vous lancer

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