Sylvestre Lebon:Ce qui est impossible à dire, à rêver

Sylvestre Lebon a publié en 2004 un recueil de poèmes Ballades d’ici et d’ailleurs (Éditions A3, Ivry/Seine). L’auteur devait retrouver la même maison d’édition pour son nouveau livre de poèmes, Couleurs tropicales, qui est prévu initialement pour 2010. Les choses ont un peu changé depuis. Sylvestre publie le même recueil agrémenté de quelques poèmes inédits aux Editions Panafrika, Silex/Nouvelles, du Sud, 2011. Quoi dire de plus que ce que nous avons déjà écrit et dont un extrait est repris discrètement en postface du recueil intitulé cette fois Rêves en fugue. La volonté du poème se maintient au même courant de la prose déconstruite. Le vers libre hérité de la prosodie est là, de même que le pli sonore qui rythme les textes. Le nouveau recueil dépasse le vers libre et se présente sous la forme de chant saccadé, syncopé. Les sonorités reconduisent sans cesse le langage. Toutefois, le langage sonore ouvre aux rêveries. La lecture se laisse emporter au fil des parties qui composent le recueil, se répondent et s’interpénètrent (Couleurs tropicales, Tranches de vie, Beau-Bassin, Les marches de l’horizon). Des figures féminines et des motifs comme le ciel, la mer, l’arbre revisitent le poème de Sylvestre. Le visuel et l’oral se révèlent dans les mêmes petits faits. Chercher sa langue poétique revient chez Sylvestre Lebon à « plonger au bleu », « suivre les traces des fils du sol », se « laisser emporter par le vent qui souffle ». C’est parler aussi de ce qui est impossible à dire, à rêver. Marcher en poésie avec Sylvestre, c’est parvenir à tout cela en avançant dans le bruissement confus des mots ou  se lancer dans une fuite en avant.
Rêves en fugue est diffusé par Éditions A3, Ivry/Seine auprès des librairies en France et à l’étranger. Le recueil est distribué à Maurice par IPBD.

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