#Metoomru : au « paradis », les langues se délient autour des violences sexuelles

Le mouvement international de dénonciation des agressions et du harcèlement sexuels trouve résonance à Maurice. La page #Metoomru, créée à la mi-septembre, a déjà recueilli plus de 2 500 Followers et plusieurs témoignages de victimes, qui se livrent sous l’anonymat.

- Publicité -

Les récits reviennent sur des violences sexuelles subies dans des lieux publics, au travail, dans le bus, voire au domicile de proches. Les victimes racontent avoir été abusées à l’enfance, à l’adolescence et à l’âge adulte. Dénonçant des amis, des membres de la famille, des collègues, des étrangers, de même que des personnalités du monde littéraire.

Le mouvement Me Too a vu le jour en 2006 sur le réseau social My Space à travers les confessions d’une survivante d’harcèlements sexuels, la New-Yorkaise Tarana Burke. Les victimes de violences pouvaient ainsi parler de ce qu’elles avaient subi.

Le mouvement a connu un deuxième souffle planétaire en 2017, avec les dénonciations de viols et d’harcèlement portées par une centaine de femmes – dont de célèbres actrices – contre le producteur américain, Harvey Weinstein. Ces témoignages ont mené à sa condamnation à 23 ans de prison pour viol et agression sexuelle, au début de 2020.

A Maurice, la page Shame Them avait été créée sur Facebook en 2017 pour permettre aux victimes de violences sexuelles de se livrer.

Trois ans plus tard sur Instagram, #Metoomru a récolté, en à peine un mois, une centaine de témoignages, incriminant « haut cadre de banque », « directeur de publication », « GP teacher », « best friend’s grandfather »…

Au « paradis », les langues se délient.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -