Metro Express : Rs 4 mlds pour les 18 Light Rails

Le contrat pour la fourniture des Urbos Light Rails et le système de signalisation sur le trajet Curepipe/Port-Louis signé lors du Boxing Day entre Larsen & Toubro et les constructeurs de la CAF d’Espagne

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270 Lavwa accentue la pression pour un EIA avec la mise en ligne d’une pétition recueillant les signatures des habitants et adressée au Chief Executive des Villes Sœurs

Avec la date butoir du 16 janvier prochain pour le démarrage des gros travaux sur le tracé de la première phase du Metro Express entre Rose-Hill et Port-Louis, les procédures officielles initiées par les contracteurs indiens Larsen & Toubro ont atteint la vitesse de croisière. Au lendemain de Noël, l’un des plus importants contrats de ce projet de Light Rail a été sous-contracté. Au coût de quelque Rs 4 milliards, la société espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF), spécialisée dans la construction de rames de métro et de trains, fournira à Larsen & Toubro 18 Urbos Light Rail. Ces équipements devront être livrés à Maurice bien avant septembre 2019 quand la ligne du Metro Express entre Rose-Hill et Port-Louis, nécessitant des investissements de Rs 10 milliards, sera opérationnelle. Entre-temps, sur le front de l’environnement, le ton commence à monter, avec des réclamations pour une Environmental Impact Assessment pour le projet. Depuis hier, des militants écologistes, réunis sous l’égide de 270 Lavwa, soit une partie des arbres à être abattus sur le trajet du Metro Express, ont mis en ligne une pétition à cet effet en vue de recueillir des signatures.

Le contrat de Rs 4 millions (100 millions d’euros) alloués à Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles constitue l’une des plus importantes étapes franchies depuis l’allocation du marché en juillet dernier du Metro Express à la firme indienne Larsen & Toubro pour le « turnkey project to build and equip the 26 km route linking Port-Louis to Curepipe ». Outre la construction de ces 18 Urbos Light Rail Vehicles de sept rames 100 % Low-Floor chacune, les Espagnols de la CAF auront aussi la responsabilité de la mise en place du système de signalisation sur le trajet de Curepipe à Port-Louis, soit « an automatic vehicle location system and the transit signal priority system linking the light rail and road signalling ».

Le contrat signé en cette fin d’année fait provision pour que la Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles s’occupe de fournir des depot equipments pour le centre nerveux du Metro Express, qui sera opéré à partir de Richelieu de même qu’un Driver training simulator pour la formation des techniciens, qui seront recrutés par la société d’État Metro Express Limited (MEL). À ce stade, aucun détail officiel n’a été rendu public par les constructeurs espagnols quant au calendrier de construction et de livraison d’équipements.

À Maurice, la cellule spécialisée instituée pour assurer le suivi de l’avancement des travaux sur le chantier met la dernière main au programme de travail établi par Larsen & Toubro. Il est confirmé que les premiers travaux sur le terrain à partir du 16 janvier prochain seront entamés à partir de Richelieu, qui accueillera le dépôt et le centre d’opération de tout le système ferroviaire. À partir de là, les travaux devront progresser presque simultanément dans les deux sens, soit en direction de Port-Louis et de Rose-Hill.

Si de Richelieu à Rose-Hill, sauf à hauteur de Vandermeersch, les contracteurs Larsen & Toubro ne prévoient pas de « gros macadams » sur le terrain, par contre du côté de Port-Louis, les travaux dans les parages de La Butte devront poser un véritable casse-tête. Le principal problème devrait se présenter sous forme d’embouteillage à l’entrée sud de la capitale. Une équipe de spécialistes en matière de gestion de la circulation routière a été constituée pour des trouble-shooting interventions le cas échéant, rassure-t-on, du côté de l’hôtel du gouvernement.

D’autre part, l’agitation se fait toujours sentir sur le front de l’environnement. La pétition des 270 Lavwa/270 Voices est accessible sur le web depuis hier. Aujourd’hui, les animateurs de cette initiative en vue de préserver l’environnement comptent remettre au Chief Executive de la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill les premières signatures recueillies à ce jour. L’objectif est d’acculer les autorités pour un Environmental Impact Assessment du projet de Metro Express.

« This letter raised questions about the social, environmental, cultural and economic impact of the Metro Express on the lives of the inhabitants of Beau Bassin Rose Hill. This will happen during the construction phase and the operation phase », notent les protestataires. Ces derniers soutiennent que « to date there is no information on the detailed tracé ; about disruption to utilities — water, electricity, telephone and internet ; about traffic and pedestrian access ; about the pollution and nuisance that people will suffer from ; about the loss of Promenade Roland Armand and Jardin Bijoux ; about the impact on local businesses and jobs. Such planning information should be part of the process of deciding on the Metro Express. »

La pétition regrette que jusqu’ici « there is no information about whether and to what extent the Metro Express, an urban transport system, will reduce road congestion and air pollution from urban transport » et avance que «  in the case of the Metro Express project, there has been regress. The EPA has been amended so that Metro Express Ltd does not have to submit an EIA. The information requested by the inhabitants is what normally should have been in the EIA. »

Le groupement 270 Lavwa attire l’attention, dans la pétition, sur le fait que « there will be regress in meeting the United Nations Sustainable Development Goals (SDGs) by the year 2030 with the loss of Promenade Roland Armand and Jardin Bijoux : In their present state, they are more than a jogging track on which there are a number of trees. There will be a reduction of the average share of the built-up area that is open space, safe, inclusive green and public spaces, accessible to all. There will be irreversible, irreplaceable loss of a space that has unique values, when there is already an acute shortage of such spaces, vital to our social cohesion and well-being. »

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