Meurtre de Harmawati Dhunnoo : la police soupçonne un règlement de comptes

La Major Crime Investigation Team (MCIT) soupçonne que Harmawati Dhunnoo (80 ans) a été victime d’un règlement de comptes. Les enquêteurs, qui ont interrogé son entourage, ont appris que les bijoux et l’argent de la victime sont toujours dans sa chambre et que son armoire n’a pas été forcée. Selon nos renseignements, la thèse d’un vol qui a mal tourné est reléguée au second plan par l’équipe de l’ASP Seebaruth.

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La police a examiné le premier étage, où vivait l’octogénaire et s’est rendu compte qu’un raccord de gaz a été coupé. Elle soupçonne que le meurtrier a soit voulu faire accroire que la victime a succombé à une intoxication au gaz soit provoquer un incendie. Les proches de la retraitée disent n’avoir rien entendu dans la nuit de samedi à dimanche, car ils étaient en plein sommeil. Néanmoins, la MCIT a appris qu’une fête familiale s’est déroulée chez les Dhunnoo samedi soir et elle a obtenu une liste des personnes présentes. Ces dernières disent qu’il n’y a eu « aucun conflit » et que « tout s’est déroulé dans la convivialité ».

Entre-temps, deux habitants de la localité ont été interrogés aux Casernes centrales hier avant d’être relâchés à ce stade de l’enquête et ce, après avoir fourni chacun un alibi. Ils ont aussi accepté de se soumettre à un test ADN. Les enquêteurs attendent aussi d’obtenir les prélèvements d’empreintes sur le pied-de-biche retrouvé sur la scène du crime. Ce matin, la MCIT n’avait fait aucune arrestation dans le sillage de cette enquête.
C’est vers 8h dimanche matin que sa petite-fille de 16 ans s’est rendue à l’étage de la maison, où se situe la chambre de Harmawati Dhunnoo, née Rummun. Cette dernière était étalée au sol avec des blessures au visage et du sang à la bouche. L’adolescente a vite appelé son père, qui a immédiatement alerté la police de Montagne-Longue. Sur place, les éléments du Scene Of Crime Office ont prélevé des échantillons de sang sur le lit de la victime et sur le mur.

Par la suite, le cadavre a été transféré à la morgue de l’hôpital Jeetoo, où l’autopsie du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, assisté du Dr Prem Chummun, a attribué le décès de l’octogénaire à une compression du cou. Les proches de la retraitée estiment qu’un ou des voleurs auraient commis ce crime. « Ma mère a déjà été victime de deux vols dans le passé. Nous avons rapporté ces cas à la police », dit le fils de la victime.

La famille Dhunnoo dit n’avoir rien entendu de suspect dans la nuit de samedi à dimanche. D’ailleurs, la victime vivait seule à l’étage alors que son fils Sudesh Dhunnoo et d’autres proches occupent le rez-de-chaussée. Sudesh Dhunnoo a déclaré : « Hier swar (samedi, ndlr), li ti avek mwa. Apre li’nn monte li’nn al dormi. »

Son autre fils, Manoj Dhunnoo, qui réside à Albion, dit avoir appris cette terrible nouvelle dimanche matin. « Mo pou gagn 60 an sa lane-la. Nou ti pe prevwar pou fer enn Get-Together », dit le fils, qui a vu sa mère la veille de son décès. « Dernie parol li’nn dir mwa, se enn zanfan res enn zanfan. » Manoj avance de même que sa mère a insisté pour qu’il emporte de la nourriture qu’elle avait préparée pour lui samedi alors qu’il devait rentrer chez lui, à Albion. « Monn badinn ar li, monn dir li to ankor met lord ar mwa sa laz-la. » Il ignorait que c’était le dernier repas cuisiné par l’octogénaire. Manoj Dhunnoo avance que sa mère est très impliquée dans le social et qu’elle était trésorière d’une association dans la région. « Elle réunissait les personnes de troisième âge dans sa maison pour des commémorations religieuses et des rencontres sociales », dit-il. Et d’ajouter : « Ma mère n’a aucun ennemi. Nous ignorons qui a pu commettre ce crime. » Cependant, la famille soupçonne des toxicomanes d’être mêlés à cette affaire. Les funérailles de Harmawati Dhunnoo, qui laisse derrière elle quatre enfants, deux garçons et deux filles, ont eu lieu lundi.

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