Meurtre de la petite Eleana – La mère : « Li bizin peye pou seki linn fer mo tifi »

Réquisitoire de a poursuite, représentée par Me Jean-Michel Ah Sen, pour la prison à vie

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La poursuite, représentée par Me Jean-Michel Ah Sen, a fait un réquisitoire pour la prison à vie aux Assises, hier. Le procès intenté à James Jonathan Ramasawmy, 30 ans, pour le meurtre de la petite Eleana Gentil, âgée de 11 ans, et dont la dépouille en état de décomposition avancée avait été retrouvée le 15 avril 2015 dans un chassé à Lapeyre, à l’entrée de Nouvelle-France, a pris fin. L’accusé avait plaidé coupable la semaine dernière après avoir nié être l’auteur du crime dans ses dépositions à la police. Le juge Lutchmeeparsad Aujayeb a réservé sa sentence. La mère d’Eleana Gentil a demandé hier en Cour que « justice soit faite » pour sa fille. « Li bizin paye pou seki linn fer mo tifi ! » a-t-elle lancé.

Répondant aux questions de la poursuite, elle est revenue sur la disparition de sa fille et a demandé au juge, à la fin, que le coupable soit puni de manière exemplaire pour le crime qu’il a commis.

Me Jean Michel Ah Sen, revenant sur ce crime, a demandé à la cour de considérer les circonstances aggravantes de cette affaire, dont le jeune âge de la victime. Il a en outre fait ressortir que tout au long de son interrogatoire, l’accusé avait nié être l’auteur du crime, et que ce n’est que quelques jours avant le début du procès qu’il a fini par plaider coupable pour ce crime odieux.

Par ailleurs, lors du procès, l’accusé a préféré garder le silence et n’a rien déclaré en Cour. Me Ah Sen a souligné que ce crime avait été commis par nul autre qu’un membre de la famille, car la maman l’estimait comme un cousin . James Jonathan Ramasawmy avait même participé aux recherches en vue de retrouver les traces de la victime au moment du drame.

Auparavant, le Dr Sudesh Gungadin, Chief Police Medical Officer, qui avait pratiqué l’autopsie d’Eleana Gentil, avait rappelé que la cause du décès n’avait pu être établie, car la dépouille de la victime était dans un état de décomposition très avancée. Par ailleurs, des organes manquaient, tandis que des morsures d’animaux avaient été relevées sur le cadavre. Enfin, un examen interne avait relevé une fracture du crâne.

Un Scientific Officer du Forensic Scientific Laboratory a confirmé que l’ADN retrouvé sur les vêtements de la jeune fille et un bout d’ongle découvert sur les lieux du crime correspondaient à ceux de l’accusé. C’est après les conclusions du rapport médico-légal, faisant état de la découverte de l’ADN de l’accusé sur la scène du crime, que ce dernier avait été arrêté.

Par ailleurs, les dépositions de l’accusé ont été produites par le constable Bhagwan en Cour hier. Selon celles-ci, James Jonathan Ramasawmy avait ainsi catégoriquement nié être l’auteur du crime et avait déclaré n’avoir pas vu la jeune fille le soir de sa disparition.
La mort de la petite Eleana Gentil, 11 ans, avait causé un vif émoi et soulevé un vent de colère à Cité Anoska en avril 2015, soit dix jours après la découverte de la dépouille. C’est à la suite d’une enquête préliminaire devant le tribunal de Mahébourg qu’il avait été décidé que l’affaire soit déférée aux Assises.

Le 8 juillet 2015, Jonathan James Ramasawmy, 30 ans, un cousin éloigné de Mirella Gentil, la mère de la victime, avait été arrêté pour le meurtre de la petite Eleana Gentil, qui habitait Cité Anoska, Seizième Mille, et était portée manquante depuis le 5 avril 2015.
La dernière fois que la jeune fille avait été aperçue, elle se trouvait à une fête organisée chez sa tante, non loin de son domicile. Le médecin légiste avait alors privilégié la thèse de l’agression sexuelle.

 

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