MEURTRE DE MANAN FAKOO : Le directeur d’une enseigne de biryani avec Rs 1,1 M

Le nom de cet homme d’affaires balancé par un des suspects dans la fusillade meurtrière de la rue Dr Rein, Beau-Bassin, du 20 janvier dernier

La Major Crime Investigation Team (MCIT) a interpellé Huzaifa Emambocus dans le sillage de l’enquête sur le meurtre de Manan Fakoo, perpétré en janvier dernier. Le nom de cet habitant de Vallée-Pitot, âgé d’une vingtaine d’années, a été donné par un des suspects déjà en détention. Les enquêteurs soupçonnent ce directeur d’une enseigne de biryani de détenir des informations sur le plan ourdi en vue d’éliminer l’ex-gros bras à Beau-Bassin dans la soirée du 20 janvier.

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Plusieurs unités de police – à l’instar du MCIT, du Groupement d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) et de la Special Suppotting Unit (SSU) – se trouvaient hier matin au domicile du jeune homme, rue Alma, afin de procéder à une perquisition, durant laquelle les policiers ont trouvé une somme d’environ Rs 1 million. Un montant que Huzaifa Emambocus a dit provenir de son business, sis à Port-Louis et dans un centre commercial des Plaines-Wilhems. Et d’ajouter qu’il fournit aussi des biryani sur commande lors de mariages et autres événements.

Le jeune homme avance qu’il conserve cet argent chez lui pour régler les dépenses liées à son business, préférant ainsi éviter, dit-il, de se rendre trop fréquemment à la banque. Au cours de son interrogatoire aux Casernes centrales, il a nié connaître les meurtriers de Manan Fakoo et dit ne pas comprendre pour quelle raison la police a débarqué à son domicile. Le suspect concède avoir entendu parler du meurtre, mais uniquement « à travers la presse », dit-il, niant de fait avoir déjà rencontré la victime.

Problème : la MCIT a appris que le jeune homme entretenait de bonnes relations avec les frères Meetou, Yassin et Belal, ainsi que Muntasir Gokhool, tous en détention. Les enquêteurs ont également noté que ces derniers avaient déjà eu des échanges téléphoniques avec Huzaifa Emambocus en janvier. Interrogé à ce propos, le suspect dit ne rien trouver d’anormal au fait de communiquer « avec des camarades ». Il a été libéré sur parole mais doit se présenter au tribunal de Port-Louis ce mardi, où une accusation provisoire de blanchiment d’argent sera retenue contre lui.

En ce qui concerne sa possible implication dans le meurtre, la police n’a pas encore pris de décision.  Pour rappel, Manan Fakoo (50 ans) avait été blessé par balle non loin de sa maison, à l’angle des rues Martindale et Swami Dayanand, dans la soirée du 20 janvier. Le quinquagénaire, qui était à la tête d’un groupe, avait alors été pris pour cible par le passager en croupe d’une moto noire. Bien que blessé, Manan Fakoo avait réussi à conduire jusqu’au poste de police de Beau-Bassin pour y chercher de l’aide. Les policiers n’ayant pas trouvé urgent de l’emmener à l’hôpital, l’homme avait pris le volant à nouveau pour se rendre lui-même à l’hôpital Victoria, où il avait été admis immédiatement à l’ICU, où il est décédé un plus de 24 heures plus tard.

L’autopsie avait attribué son décès à un « gunshot round at the neck ». Dans le sillage de cette affaire, la MCIT a arrêté une dizaine de suspects, tous soupçonnés d’avoir ourdi un plan en vue d’éliminer l’ex-gros bras. Après avoir commis leur forfait, les tireurs s’étaient rendus à Ebène où les attendait un van, dans lequel ils ont embarqué la moto afin de ne pas se faire prendre par la police. Ils sont alors descendus à Port-Louis.
Les enquêteurs soupçonnent que les présumés meurtriers voulaient se venger de Manan Fakoo, car ils estimaient que son groupe restait impuni par la police alors que des personnes se faisaient agresser.

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