Meurtre de Sorenza René : son compagnon est resté trois jours avec le cadavre

  • « Monn tap li kout pwin ek stand motosiklet lor latet », déclare le présumé meurtrier

La CID de Flacq a mis que quelques heures seulement pour résoudre le meurtre de Sorenza René, âgée de 21 ans et dont le corps a été retrouvé dans un sac-poubelle dans sa salle des bains à Cité Hibiscus, Flacq. Son compagnon et récidiviste Louis Lionel Patrice Rita (30 ans) est en effet passé aux aveux lors de son interrogatoire hier. Il a allégué que la victime entretenait une relation amoureuse avec un autre individu. Après avoir tué la jeune femme, il est resté trois jours avec le cadavre.

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Patrice Rita a déclaré qu’il vivait en concubinage avec Sorenza René depuis deux ans. Alors qu’il était en détention policière pour une affaire de vol, il allègue avoir reçu des informations à l’effet que la victime lui était infidèle. « Mo latet inn koumans fatige », a-t-il déclaré aux enquêteurs. Le récidiviste avance que tous deux se disputaient souvent sur ce sujet. Le présumé meurtrier avance que, dans la soirée du 10 octobre, il a pris le cellulaire de sa concubine pour vérifier ses messages. « Sorenza ti pe tronp mwa ek enn dimoun apel Didier ek enn lot apel Aron. »

Patrice Rita dit ne pas avoir pu contenir sa colère, demandant des explications à la victime, ce que cette dernière aurait refusé de faire. « Monn tap li kout pwin lor so figir. Apre monn pran enn stand motosiklet mo tap lor so latet ek so lerin. » Sorenza René s’est alors écroulée sur une sol dans une mare de sang. Réalisant ce qui s’était passé, le suspect est parti à son chevet, notant que le coeur de la victime ne battait plus. « Monn less li anba mem. Monn panike. »

Il dit ensuite être parti se reposer avant se réveiller vers 4h le matin du 11 octobre), où il a déshabillé le corps de sa concubine. « Monn amen li dan sal debin ek monn lav li. Monn sanz so linz ek monn met li dan enn lot lasam. » Après quoi il s’est débarrassé des vêtements ensanglantés de la victime en les enterrant devant sa maison. Puis il a passé la journée à l’extérieur, vaquant à ses activités quotidiennes. L’odeur du cadavre en état de décomposition devenant insupportable alors qu’il dormait à ses côtés, Patrice Rita dit ensuite avoir ligoté sa concubine avec des lacets avant de placer le corps dans un sac-poubelle. « Monn ploy li dan enn dra ek monn ferm li dan saldebin. » Cette scène s’est déroulée dans la soirée du samedi 12 octobre. Il a ensuite laissé la victime sur place pendant le week-end.

Lundi, Patrice Rita a été arrêté par la police pour n’avoir pas signalé sa présence au poste, comme stipulé lors de sa remise en liberté conditionnelle. Il n’a rien dit aux policiers concernant ce crime. Ce sont finalement ses voisins qui ont donné l’alerte mardi après-midi, car une odeur pestilentielle se dégageait de la maison. La police a alors découvert le cadavre en état de décomposition de Sorenza René.

La cause de son décès n’a pu être déterminée par le médecin légiste à cause de l’état de décomposition avancé du corps. Les funérailles de la victime étaient prévues ce matin à l’église Notre Dame de Bon Secours, à Trou-d’Eau-Douce. Le suspect, Patrice Rita, est, lui, attendu au tribunal de Flacq ce jeudi, où une accusation provisoire de meurtre sera logée contre lui.

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