Miss World 2018 — Murielle Ravina : « Je n’ai pas ressenti de rivalités entre les candidates »

Etre dans le top 12 et aussi proche du but, cela n’est jamais arrivé auparavant. Grâce à Anne Murielle Ravina, Maurice a accédé pour la première fois en finale à l’élection Miss World 2018 qui s’est déroulée samedi dernier à Sanya, en Chine après un mois de préparation et d’épreuves préliminaires. De retour de son rêve éveillé, la Rodriguaise élue Miss Mauritius 2017 a rencontré la presse mardi matin à l’hôtel Hennessy, à Ebène, pour raconter son expérience.

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Retour triomphal

C’est sourire aux lèvres et vêtue d’une combinaison rouge qui dessine sa silhouette longiligne et élancée que celle qui a fait la fierté des Mauriciens et des Rodriguais en Chine, reçoit les journalistes au Hennessy Park Hotel, à Ebène. Après de longues heures de vol et accueillie à son arrivée à l’aéroport tôt mardi matin, par sa grand-mère, venue de Rodrigues, le Chef commissaire de Rodrigues, ainsi que des amis, ceux qui l’ont soutenue sur les réseaux sociaux et qui lui ont adressé des messages de soutien. Primerose Obeegadoo, la directrice du comité, qui affiche le sourire, se dit fière et heureuse, félicite Murielle qui « a su se battre et rester naturelle », tout en remerciant les Mauriciens qui ont voté pour elle.

Murielle Ravina est heureuse de son exploit. Face aux concurrentes redoutables et les « powerhouse countries », elle a su prouver qu’elle méritait une place en finale. « Au début, je me sentais petite, inférieure face aux « powerhouse countries » qui sont parmi les plus médiatisés, comme les Philippines, l’Afrique du Sud, etc., où ce concours international revêt la plus grande importance. Je suis fière de m’être fait remarquée lors du Head to Head challenge ».

A partir de ce moment, le concours se déroulera dans une atmosphère de conte de fées, surtout lorsqu’elle est classée parmi les Top 12. Mais Murielle garde quand même la tête sur les épaules. Ce n’était pas facile, surtout lorsqu’elle a rencontré, dit-elle, des « petits pépins », dont elle préfère ne pas en parler pour le moment, car « la négativité ne m’a rien apporté ».

« Je me sentais inférieure »

La jeune femme possède une force de caractère indéniable et une grande confiance en soi et ne fait pas attention aux choses superficielles. Même si on sait que dans ce genre de concours, il y a souvent des rivalités entre les candidates, certaines ne reculant parfois devant rien pour mettre les bâtons dans les roues des autres, et sont prêtes à tout pour porter la couronne suprême. Murielle pourrait parler de cet univers impitoyable, mais elle préfère dire qu’elle a « pris ses précautions ». « J’étais très organisée, je rangeais bien mes affaires pour ne pas avoir de mauvaises surprises. A part ça, à aucun moment, je n’ai ressenti une quelconque rivalité entre les filles ».

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle peut se vanter de s’être faite de nombreuses amies depuis son arrivée à Sanya. Celle qui s’est illustrée lors des Head to head Challenge confie qu’elle comptait dans sa team Miss Haïti, Miss Guadeloupe, Miss Martinique, Miss Luxembourg, Miss Venezuela, Miss Sénégal, toutes les misses du continent africain, etc. « On n’était pas des rivales », dit-elle. « Et maintenant j’ai 117 maisons autour du monde. Je ne sais pas où j’irai en premier », s’amuse-t-elle à dire.

Lors de ce concours surmédiatisé, Murielle, qui n’a jamais eu recours à la chirurgie esthétique, contrairement à certaines des concurrentes qui se présentent à l’élection chaque année, et qui ne porte pas de vêtements de marque, est restée naturelle jusqu’à la fin, tout en mettant toutes les chances de son côté. « Les plus belles robes, les marques, ce n’est pas ce qui fait gagner. J’ai vu de nombreuses candidates portant des robes de marques, mais elles n’étaient pas « striking ». Pour moi, ce n’est pas la tenue qui compte, mais la personnalité. J’ai confectionné moi-même mes robes, car je sais manier un peu l’aiguille ».

Aujourd’hui, Murielle voit l’avenir en grand. Elle souhaite faire carrière dans la politique, tout en travaillant dans le domaine de la mode. « Je suis une femme polyvalente. Et j’aimerais travailler à l’international », dit-elle. Et profite pour donner des petits conseils aux futures candidates à l’élection Miss World : « Je pense qu’il faut toujours faire preuve d’humilité et de confiance. Sur scène, ce n’est pas Murielle qu’on appelle, mais Mauritius. Il faut bien garder la tête sur les épaules et ne pas se sentir inférieure. Et même si l’on vient d’une famille modeste, comme moi, on peut briller. Il faut rester soi-même avant tout.

Quelqu’un, l’autre jour, m’a dit : Je n’ai jamais cru que tu serais arrivée là, mais moi je réponds : J’y ai toujours cru. Il faut croire en soi en toute humilité et travailler sur soi, même dans le silence et laisser parler le succès. »

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