MMM, PTr, PMSD : “Pas d’alliance électorale, mais plutôt une action commune”

“Il est inacceptable que l’on demande Rs 50 000 aux  Mauriciennes et aux Mauriciens qui exercent leur droit du sol”

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Les leaders du MMM, du Parti travailliste (PTr), du PMSD et le leader de l’opposition se sont rencontrés hier lors d’un point de presse. Une cinquième rencontre axée principalement sur les messages à relent communal sur les réseaux sociaux, la drogue, la situation à la Mauritius Ports Authority (MPA) et la reproclamation de la plage de Pomponette en plage publique.

La rencontre a été cette fois-ci présidée par le leader du MMM, Paul Bérenger. Il a ainsi commenté en premier les “remous communalistes sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, et lance un appel à la population pour lui dire “de ne pas dire, de ne pas faire des choses qui pourraient réveiller le démon communal”. A ce sujet, le leader du PTr, Navin Ramgoolam, a lui aussi abondé dans le même sens, et a insisté qu’il est “important de ne pas jeter de l’huile sur le feu”. Selon lui, “il y a eu une blague qu’il ne devait pas y avoir et que la personne a aussitôt présenté ses excuses. Le CEO d’IBL a immédiatement pris les sanctions, alors que pour d’autres, aucune sanction n’est prise. L’on ne peut pas avoir un politique de deux poids deux mesures”. Xavier-Luc Duval a lui aussi tenu à mettre la population en garde contre ces tentatives “de mettre en danger notre unité nationale”. Arvin Boolell a, lui, précisé que des discussions avaient été entamées à ce sujet avec un représentant de la Cyber Crime Unit, mais en vain.

Par ailleurs, deux avocats, Rouben Mooroogapillay et Lovena Sowkhee, ont porté plainte contre un internaute vendredi concernant des propos racistes. Une première action qui sera suivie d’autres actions communes. “Nous désignerons chacun un représentant légal pour éviter tout autre dérapage”, a précisé Paul Bérenger. Dans le deuxième volet de la conférence, le leader des mauves toujours a décidé de mettre les points sur les i concernant “certains articles de presse laissant croire certaines choses. Contrairement à ce que ces articles peuvent laisser entendre, l’intention du MMM n’est pas de s’insérer dans les affaires internes du PTr pour choisir qui sera leader ou pas”. Il a aussi précisé que “jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’alliance électorale entre les trois partis, mais plutôt une action commune. Si et quand il y aura une telle alliance,  qui sera Premier ministre, etc. On n’en est pas encore là”.

“Un aveu de taille”

Les intervenants ont aussi tous tenu à féliciter la foule présente à Mahébourg. “Il est clair qu’il y a un ras-le-bol contre gouvernement actuel et contre Pravind Jugnauth. Il y a un vrai désir de changement  dans le pays”, a dit Paul Bérenger. XLD s’est lui aussi dit satisfait de la foule présente lors des deux manifestations citoyennes. “Il y avait une bonne foule avec des revendications légitimes et les trois partis sont à l’écoute de ces revendications. Il faudra un vrai changement dans le prochain gouvernement”, a-t-il dit. En outre, il a aussi été question de drogue lors de ce point de presse. Les quatre se sont accordés pour dire que la situation va de mal en pis et qu’il est important que Pravind Jugnauth assume ses responsabilités. Commentant les dires du PM concernant l’entrée de quantité énorme de drogue dans le pays, malgré la fermeture des frontières, Paul Bérenger soutient qu’il s’agit d’un “aveu de taille. Il a reconnu qu’il y a des gens au sein de l’appareil d’Etat complices de tout cela”. Il a ajouté que “la recommandation la plus importante du rapport Lam Shang Leen était de dissoudre l’ADSU et de recommencer à zéro et lui il la renforce”. Navin Ramgoolam a lui aussi déploré la situation actuelle de la drogue dans le pays. “A-t-il vraiment lu le rapport quand il dit qu’il a appliqué 70 % des recommandations ?” XLD a quant à lui mis en exergue les chiffres alarmants, selon lui, du National Drug Observatory. Arvin Boolell, pour sa part, demande ce qu’il en est de l’enquête sur la tractopelle et s’insurge “sur comment on peut laisser nos enfants tomber dans la drogue”. 

Dans le troisième volet des interventions, outre la démission du directeur par intérim de la MBC exigée, les trois leaders du parti réclament la révocation du directeur de la MPA, Ramalingum Maistry. “Rien ne va plus. On a perdu des vies à cause de la situation à la MPA qui est un danger pour le public et le pays”, déclare Paul Bérenger. Une “incompétence” que Navin Ramgoolam dénonce également. XLD a avoué avoir nommé, à l’époque où il était au pouvoir, Nagalingum Maistry et se dit navré de la tournure des événements. “Nous réclamons sa révocation.”

Autre sujet saillant abordé par les quatre leaders : les frais de quarantaine imposés aux “filles et fils du sol”. Pour Paul Bérenger, “l’on refuse que l’on traite les touristes et les Mauriciens sur un pied d’égalité, il est inacceptable que l’on demande Rs 50 000 aux Mauriciennes et Mauriciens qui exercent leur droit du sol”. Tous demandent que cette règle soit abolie et ce dans l’intérêt de ces travailleurs mauriciens, étudiants et autres qui veulent rentrer.

Pour conclure, le leader des mauves et le leader de l’opposition ont tenu à réitérer leur position quant à la reproclamation de la plage Pomponette en plage publique. “Notre collègue Ezra Jhuboo en avait d’ailleurs plusieurs fois fait mention auparavant. Il faut rendre cette plage de nouveau publique”, a déclaré Arvin Boolell.

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