MV WAKASHIO – Commandant Rajiv Lochun (NCG Commando) : « Sans l’assistance des hélicoptères, aucune opération n’est possible »

  • L’ex-CP Khemraj Servansing, convoqué pour être auditionné hier, fait comprendre dans une lettre qu’il a « d’autres engagements »

Les travaux de la Cour d’investigation pour faire la lumière sur le naufrage du MV Wakashio dans la nuit du 25 au 26 juillet se sont poursuivis avec l’audition du responsable du National Coast Guard Commando, le commandant indien Rajiv Lochun. Ce dernier, qui a pris ses fonctions en octobre dernier, a expliqué les opérations de cette unité spéciale de la NCG, qui a pour but de lutter contre les actes illégaux en mer. « If at the level of helicopters we do not get the effective assistance, we will not be able to do anything », a déclaré le commandant, qui a expliqué que l’intervention des hélicoptères est primordiale pour leurs interventions.

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Par ailleurs, l’ancien CP Khemraj Servansing, qui avait présidé deux réunions, soit les 25 et 26 juillet 2020, avait été “summoned” pour être auditionné en cour hier. Il a cependant envoyé une lettre pour informer la justice qu’il était pris dans d’autres engagements.

La convocation de la Cour d’investigation était adressée au commissaire de police, la cour voulant en effet entendre Khemraj Servansing, qui avait présidé deux réunions en sa qualité de commissaire de police d’alors. L’ancien juge Abdurafeek Hamuth a fait comprendre qu’étant donné il y a un nouveau commissaire de police, un autre “summon” devra être émis au nom de Khemraj Servansingh. Ce dernier a adressé une lettre pour informer qu’il ne pourra être présent.

Le responsable de la Marine Special Force de la NCG, créée en 2010 pour contrer les actes de pirateries, qui sont légion dans l’océan Indien, le commandant Rajiv Lochun, a pour sa part indiqué qu’il a une équipe « très bien formée » et « prête à intervenir dans les dizaines des minutes suivant une information reçue de l’Operations Room » de la NCG. « We have a quick reaction team. We react in 10 mins following an information. Two teams are in stand by, one in the north and one in the south. We have a lot of joint operations », a ainsi soutenu le témoin. Il a cependant expliqué que leurs interventions nécessitent l’assistance des hélicoptères, et que sans une assistance effective, ils ne peuvent rien faire.

« Multi agencies effort »

De même, a ajouté le commandant, le facteur temps est important avant de décider de mener une opération. « Weather conditions dictates all operations. For the NCG Commando, it is the primary consultation. We have a multi agencies effort for any operation at sea which involves helicopters and crafts », dit-il.

Évoquant la question de la formation de son équipe, il souligne que les membres de ce commando suivent un entraînement de 7 à 8 mois afin d’être prêts à affronter des situations périlleuses. « We had 53 volunteers but today we are left with only 7 as many drooped. Despite weather warmings we swim at sea, we dive up to 35 metres. It is intense physical and mental pressure », a-t-il fait ressortir.

Rappelons que Rajin Lochun a pris ses fonctions en octobre dernier, soit après l’épisode du MV Wakashio. Cependant, bien qu’il n’était pas présent au moment du naufrage, de par son expérience, il a soutenu qu’il était possible pour les commandos de se rendre à bord du navire par hélicoptère. « We take 5 to 10 mins to get into an operation. The faster the safer for me. We carry on boarding as fast as possible. But if at the level of helicopters we do not get effective assistance, we will not be able to do anything », dit-il.

Il a ainsi répété que son équipe peut se rendre à bord d’un navire aussi grand que le MV Wakashio si elle est aidée d’un hélicoptère. Ses membres ont en effet déjà mené de telles opérations dans le passé, dit-il. « You don’t expect the squadron to come up with excuses that they do not have the spare parts and cannot be effective, right. Readiness means availability to assist you », devait lui demander l’ancien juge Abdurafeek Hamuth.

Le commandant a également indiqué qu’ils sont formés pour opérer de jour comme de nuit, et que leurs interventions n’ont pas de limites. « It is our job to go to danger. We go with the intention to finish the job », dit-il. Il a aussi fait ressortir que selon le Diary Book Entries de la Special Marine Force du 25 juillet, c’est à 22h15 qu’il avait été demandé de « stand by ». Il devra produire une copie de ces entrées pour que la Cour d’investigation puisse prendre connaissance des personnes ayant enregistré ces entrées.

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