(Naufrage) Pollution : Des déchets du Wakashio dans l’industrie du ciment

À partir de la première semaine de juillet, 2 600 tonnes de déchets dangereux collectés après le naufrage du Wakashio seront envoyés vers un site agrée de Polyeco, en Grèce. Ces déchets seront transformés pour être utilisés comme combustibles et matières premières de substitution dans l’industrie du ciment. Une première cargaison de 200 tonnes sera transférée cette semaine.

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Ces déchets sont en ce moment stockés à l’Interim Storage Facility for Hazardous Waste (ISFHW) à La Chaumière. Afin de constater de visu le stockage de ces déchets dangereux et prendre connaissance de la manière dont ils seront acheminés en Grèce, une visite s’est tenue jeudi en présence du ministre de l’Environnement, Kavy Ramano. La première cargaison sera envoyée en conformité avec les dispositions de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et du code maritime international des marchandises dangereuses. Suite à l’envoi de cette première cargaison, la prochaine sera exportée durant le mois de juillet.

« Cette expédition est la plus grande exportation de déchets dangereux de Maurice. Pas moins de 270 tonnes de déchets dangereux seront expédiées en Grèce au cours de la première semaine de juillet, à savoir 200 tonnes collectées lors du nettoyage de la marée noire provoquée par le naufrage du Wakashio, et 70 tonnes provenant d’autres producteurs. Le processus de tri, de reconditionnement et d’étiquetage est complexe. Tout est fait dans le strict respect des réglementations et des normes de sécurité en vigueur par notre équipe, qui se compose de 30 personnes travaillant chaque jour à l’ISFHW pour assurer le bon déroulement des opérations », soutient Kostas Chatzatoglou, Country Manager de Polyeco à Maurice. Ces 2 600 tonnes de déchets dangereux sont composées de boues huileuses, de matériaux absorbants contaminés, de sols contaminés, de débris et de barrages flottants. « Ceux-ci seront transformés pour être utilisés comme combustibles et matières premières de substitution dans l’industrie du ciment », dit-il.

Kavy Ramano, qui supervise la manière de stocker ces déchets, avance : « Le gouvernement veille à ce que les déchets dangereux soient éliminés de manière responsable, conformément à la Convention de Bâle et à la réglementation européenne. Nous suivons de près l’évolution des opérations afin d’en assurer une bonne mise en œuvre. »

Polyeco exploite et gère l’ISFHW, installation appartenant à l’État, depuis 2017. L’entreprise, basée en Grèce, a aidé les autorités locales à gérer la collecte de déchets dangereux dans le sud-est du pays à la suite du naufrage du vraquier MW Wakashio, en août 2020. Le Japan P&I Club, l’assureur du Wakashio, a attribué le contrat de gestion des déchets dangereux générés par la marée noire à Polyeco S.A. Mauritius. Les officiers de la Solid Waste Management Division ont pour leur part supervisé le nettoyage et la collecte de ces déchets sur les côtes du sud-est.

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