New Caudan LRV Station – New Caudan Station : le terminal de tous les dangers

À peine mise en opération, la nouvelle station surélevée de Metro Express à l’arrêt terminal du Caudan, aménagée temporairement, provoque déjà des grincements de dents du côté des voyageurs. Ces derniers dénoncent la longueur de la rampe, qui rend difficile le déplacement des personnes âgées, ainsi que le manque de sécurité à l’arrêt du train. En outre, depuis que la station de Victoria n’est plus utilisée, les chauffeurs de taxi qui opèrent dans les parages disent avoir été mis à l’écart, et souhaitent que des espaces de parking leur soient attribués.
La New Caudan LRV Station, qui remplace momentanément la station de Victoria, est cause d’irritation pour les passagers, dont certains disent n’arrivant plus à se retrouver à ce point du réseau ferroviaire. Usager habituel du métro, R.V., un habitant de Rose-Hill, dit ainsi avoir perdu son chemin en cherchant la nouvelle station.
« Il n’y a pas assez de panneaux pour indiquer au public quel chemin emprunter. Je suis sorti pour faire un tour à Port-Louis, la première fois depuis le confinement. Mais je ne savais pas qu’il faudrait marcher autant pour arriver à la station », dit-il. Ce qui est certain, c’est que ce sexagénaire n’est pas prêt de refaire l’expérience. « En plus, la rampe est très longue. J’étais essoufflé en arrivant en haut. Ce n’est vraiment pas fait pour les personnes âgées », s’insurge-t-il.
Peu après, les usagers se sont progressivement massés pour prendre le métro. Soulevant ainsi une question : où était la sécurité. « C’est très dangereux. Je ne vois pas de personnel pour guider les gens », lance R.V., avant d’estimer que le panneau d’indication installé dans la station « ne donne pas assez d’informations » sur l’heure d’arrivée des rames. Et le sexagénaire de se demander pourquoi il faut déjà refaire une partie de la station. « C’est du gaspillage. Il faut savoir planifier ! » dit-il.
Sam, un jeune de Rose-Hill, emprunte pour la seconde fois seulement le métro. Et après réflexion, il se demande s’il le fera une troisième fois. « C’est très difficile de marcher pour arriver à cette gare. Il n’y a même pas de guide pour indiquer où passer. Certains, en descendant du métro, ne savent même pas qu’il y a des autobus pour le centre-ville », dit le jeune garçon.
S’il décrie lui aussi la longueur de la rampe, il dit surtout déplorer la sécurité sur la plateforme. « Que se passera-t-il si un enfant tombe de la plateforme sur les rails ? On aurait dû installer des rambardes. » En plus, « il n’y a même pas de panneaux d’indication sur l’heure d’arrivée des trains », poursuit le jeune homme. Autre aspect dérangeant : le fait que le personnel tenant la caisse n’avait pas de monnaie pour rendre au public, et ce, alors qu’il était midi.
Pour son premier voyage en métro, une septuagénaire habitant le Nord, et devant se rendre à Rose-Hill, dit avoir marché sur une très longue distance avant d’atteindre la plateforme. Sa première expérience en métro ne lui aura pas laissé un bon souvenir. Sa fille, qui l’accompagnait, n’est pas plus heureuse. « Cette station est très éloignée de l’ancienne. Les gens sont perdus et ne savent pas quel chemin prendre », dit-elle. Elle aussi se plaint de l’aspect sécurité sur la plateforme : « J’ai eu un peu peur ! » Aussi suggère-t-elle que des guides soient déployés sur la plateforme « pour aider les gens et sécuriser les lieux ».
A.A., une habituée du métro, déplore la distance séparant l’ancienne station de la nouvelle. « Certains se sont perdus en chemin pour se rendre à la gare. C’est en demandant de l’aide qu’ils ont pu trouver leur chemin. »
Les passagers qui descendent du métro doivent traverser la route pour se rendre au parking, où des véhicules spécialement aménagés, et pouvant accueillir 30 personnes, les attendent. Ils quittent le parking chaque 20 minutes pour déposer les passagers au Caudan Arts Centre et à l’Air Mauritius Building.
Kabir Tagaully, qui a pris emploi comme superviseur dans la compagnie ayant décroché le contrat pour transporter les passagers, est sur place depuis 6h du matin. Avec ses trois collègues, son rôle est de guider les passagers vers les huit vans qui attendent sur l’aire de stationnement. « Le travail se passe bien. Il faut juste informer les passagers de la direction à prendre », dit-il. Autre responsabilité : s’assurer
qu’il y ait en permanence au moins deux vans dans le parking.

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La colère des chauffeurs de taxi

Depuis que la nouvelle gare est opérationnelle, les chauffeurs des Salines éprouvent beaucoup de difficultés à avoir des passagers. Ils réclament des espaces de parking pour continuer leurs opérations.
« Nous avons des espaces près de la station de Victoria. Mais depuis que la station n’est plus utilisée, et la nouvelle station du Caudan en opération, nous n’avons plus de passagers. Nous devons quitter notre voiture et marcher pour venir à la nouvelle gare afin d’avoir des passagers », explique Mahendra Chunilall, président de la Salines Taxi Association. Des passagers du métro, dit-il, se rendent à l’hôpital ou vers d’autres destinations qui ne sont pas desservies par les vans. « Nous demandons au moins deux ou trois espaces pour pouvoir opérer », poursuit-il, soutenu dans ses propos par deux autres chauffeurs, qui l’accompagnent. « Parce que c’est pénible de faire marcher le client de la station du Caudan vers l’endroit où il doit prendre le taxi. »

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