Noirs récits de la presse sur les femmes afghanes sous le règne des talibans

« Les choses ont changé, rentrez chez vous ! », ont dit les talibans à Khadija Amin, qui a relaté son calvaire au magazine L’Obs. Khadija Amin était présentatrice du journal télévisé en Afghanistan. Mais après que les Talibans ont pris le pouvoir, tout a changé.

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Le mardi 17 août, elle a quitté sa maison pour aller au travail. Cependant, elle s’est vue refuser l’accès par les Talibans ; elle avait déjà été remplacée par un homme.

Après la fuite du président Ashraf Ghani, le 15 août, les Talibans ont décidé de prendre le pouvoir. Ces derniers sont connus pour l’oppression qu’ils exercent envers les femmes. Au pouvoir de 1996 jusqu’en 2001, et ils avaient décidé que les femmes devaient être interdites de travailler, sauf dans le secteur de la santé.

Pendant cette période, les filles âgées de plus de huit ans étaient interdites d’aller à l’école.

Le leader du Taliban Cultural Commission, Abdul Qahar Balkhi, a confié au journaliste Charlotte Bellis d’Al Jazeera : « Sharia Law is known to everyone and there are no ambiguities about the rights of women, the rights of men, not only women but the rights of men and children. And right now, we are in a situation that hopefully during consultations there will be clarifications about what those rights are. »

« Cauchemar pour les femmes ».

« Je resterai ici jusqu’au dernier moment. J’aime ma patrie et même les épreuves qu’elle traverse », a confié Zarifa Ghafari aux journalistes de Ouest-France. Zarifa a exprimé ce qu’elle ressent pour son pays sur Twitter. Cette jeune politicienne et entrepreneuse, aussi mairesse, a publié une photo d’elle assise sur un muret près de Kaboul, capitale afghane.

Zarifa Ghafari a pris la décision de ne jamais céder et de rester à Kaboul. Mais elle doit se cacher. « J’ai quitté mon domicile. Les talibans ont des listes de personnes qu’ils recherchent. Le porte à porte a commencé », explique-t-elle à Ouest-France.

« C’est un cauchemar pour les femmes qui ont fait des études, qui envisageaient un avenir meilleur pour elles-mêmes et les générations futures », a confié Aisha Khurram aux journalistes de TV5 Monde. Cette jeune fille, âgée de 22 ans, se trouve dans un dilemme : Aisha Khurram représentait ‘la jeunesse Afghane’ aux Nations unies.

Pour elle, « c’était la fin du monde ». Elle allait être graduée de l’université de Kaboul dans quelques mois, mais ses amies et elle ont été interdites d’accès au campus. Leur avenir reste maintenant dans le flou.

« I want to be heard. I want the whole world to listen », a plaidé Fahima Rahmati au New Humanitarian. Fahima Rahmati, ensemble avec Pashtana Durrani, étaient en charge des ONG de la communité.

Elle raconte avoir grandi dans la pauvreté et avoir dû travailler dur pour former une ‘charity foundation’. Elle veut que tout le monde connait son histoire parce que, pour elle, le succès des femmes doit être célébré.

« All my dreams, all my goals ».

« Maybe they’ll have to abandon their houses, or maybe they will be simply murdered », a répondu Pashtana Zalmai Khan Durrani quand elle a été questionné par The Drum – ABC News, sur la situation des filles après le retour des talibans.

Pashtana Durrani est la directrice executive chez LEARN Afghanistan, organisation qui défend les droits des femmes. Elle est maintenant soucieuse de l’éducation et de l’avenir de ses élèves.

La phrase commune qu’elle entend de ces derniers : « All my dreams, all my goals, for nothing. For nothing ». Malgré qu’elle est concernée pour sa sécurité, elle a juré de continuer d’éduquer les filles.

« I was devastated, » a déclaré Sheryl Sandberg sur Business Insider. Elle a réalisé la gravité de la situation quand elle a reçu une lettre d’une jeune afghane. Cette dernière raconte que ses amies et elle ont été interdite de monter dans un autobus car le chauffeur avait peur des talibans. De nombreuses de femmes avaient peur d’être battues pour ne pas porter le ‘burqa’.

Après avoir lu cette lettre, Sheryl Sandberg, militante des droits de la femme, a décidé d’organiser une collecte de fonds sur Facebook : $59 000 ont été récoltés pour le International Rescue Committee. Angelina Jolie s’est également exprimée sur une lettre qu’elle a reçue d’une fille afghane. » I will continue to look for ways to help. And I hope you’ll join me, » a publié Angelina Jolie sur Instagram.

« A lot of them remember what was happening in 1996-2001 time and they are deeply worried about their safety, their rights their protection, they are worried about their access to school. » a dit Malala à la BBC.

Cette jeune activiste, qui avait reçu une balle des talibans quand elle avait 15 ans, est aujourd’hui une militante pour l’éducation des filles. Malala a pu parler avec quelques activistes en Afghanistan qui racontent leur dilemme.

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