OIT | Harcèlement et violence au travail – Maurice, premier pays de l’OI  à ratifier la Convention 190

L’île Maurice est devenue le premier pays de l’océan Indien (OI) et le 3e territoire en Afrique à ratifier la Convention 190 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

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Cette convention « protège les travailleurs et autres personnes dans le monde du travail, y compris les salariés tels que définis par la législation, ainsi que les personnes qui travaillent, quel que soit leur statut contractuel, les personnes en formation, y compris les stagiaires et les apprentis, les travailleurs licenciés, les personnes bénévoles, les personnes à la recherche d’un emploi, les candidats à un emploi et les individus exerçant l’autorité et les responsabilités d’un employeur ».

La présente convention s’applique à tous les secteurs, public ou privé, dans l’économie formelle ou informelle, en zone urbaine ou rurale. « Cette convention garantit que tout travailleur a le droit de se retirer d’une situation de travail dont il a des motifs raisonnables de penser qu’elle présente un danger imminent et grave pour sa vie, sa santé ou sa sécurité, en raison de violence et de harcèlement, sans subir de représailles ni autres conséquences indues, et le devoir d’en informer la direction », souligne l’OIT.

C’est par le biais d’une conférence virtuelle durant la semaine écoulée que le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a ratifié cette convention en présence de plusieurs syndicalistes, en l’occurrence Radhakrishna Sadien (State and Other Employees Federation), Deepak Benydin (Federation of Parastatal Bodies and Other Unions) et Reaz Chuttoo (Confédération syndicale des Secteurs public et privé). Guy Rider, le directeur général de l’OIT a également participé à cette conférence.

À noter que le cabinet a approuvé la décision de ratification de la Convention sur la violence et le harcèlement, 2019 (n° 190) et l’adoption de la Recommandation sur la violence et le harcèlement, 2019 (n° 206) en décembre dernier.

Maurice, conformément à son obligation constitutionnelle envers l’OIT, a déposé un document à ce sujet sur la table de l’Assemblée nationale le 23 mars 2021. Une correspondance avait déjà été transmise le 7 mai dernier au ministère des Affaires étrangères pour engager le processus de ratification, souligne le ministère du Travail.

Dans une lettre adressée à cette instance, Radhakrishna Sadien, vice-président de la Confederation of Free Trade Unions (CITU), dit apprécier la signature de la convention 190 qui couvre également la violence domestique. « The convention defines broadly the term violence and harassment which includes not only physical and verbal abuse but psychological risks and abusive work practices. The Convention protects all workers in the formal and the informal economy including volunteers, trainees, and apprentices and sets out clearly the role of Governments and social partners in preventing, addressing and remedying violence and harassment. Covid-19 pandemic has brought a new urgency. We have been witnessing an unacceptable rise in violence and harassment against workers deemed essential such as health care, food retail and transport workers », souligne le syndicaliste.

 

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