Pandémie: l’Afrique réclame de figurer parmi les premiers bénéficiaires des vaccins

L’Afrique doit figurer parmi les premiers bénéficiaires des vaccins contre la pandémie de Covid-19 et que ces derniers ne soient pas monopolisés par ceux qui en « ont les moyens » financiers, a déclaré mercredi le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.

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« Il faut que des vaccins soient disponibles. Il ne faut pas que ceux qui ont les moyens monopolisent les vaccins. Il faut que l’Afrique soit également comprise parmi ceux qui vont bénéficier dès les premiers instants de ces vaccins », a souligné le responsable de l’UA, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

« Il faut d’abord que des moyens soient disponibles pour acheter ces vaccins car ils ne sont pas gratuits », a déclaré Moussa Faki Mahamat, en insistant sur « l’accessibilité aux vaccins ».

« Dans le cadre du Covax (coalition contre le coronavirus lancée par l’Organisation mondiale de la Santé pour s’assurer que les vaccins seront distribués équitablement), on nous a promis à peu près 20% de la demande africaine. Mais il faut vacciner facilement au moins 60% de la population, ce qui est un minimum pour atteindre peut-être une immunité collective », a-t-il estimé.

Antonio Guterres a précisé que « l’Afrique jusqu’à présent avait enregistré plus de 2,2 millions de cas et plus de 53.000 morts » du Covid-19.

Un autre défi, « particulièrement accentué en Afrique, ce sont les questions de logistique et de conservation », a aussi relevé le responsable de l’UA.

Pour le chef de l’ONU, « il y a un réel espoir que les vaccins – combinés avec d’autres mesures de santé publique – aident à surmonter la pandémie ». « Je réitère mon appel pour que les vaccins contre le Covid-19 soient un bien public disponible pour tous, partout, et particulièrement accessible en Afrique », a-t-il dit.

Antonio Guterres a précisé qu’il se ferait vacciner dès qu’il le pourrait.

« J’encourage tous ceux qui ont un accès aux vaccins à se faire vacciner parce que ce n’est pas seulement un service à nous rendre » mais c’est un service « pour l’ensemble de notre communauté parce que nous ne transmettons plus » la maladie dans ce cas, a-t-il ajouté, évoquant une « obligation morale à l’égard de tous ».

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