Personnes âgées et handicapées : l’État considère la ratification des deux protocoles de l’Union africaine

Des membres du ‘Working Group on the Rights of Older Persons and Persons with Disabilities in Africa’, sous la présidence du commissaire Bernard Sik Yuen (ancien Chef juge), ont eu une rencontre avec le ministre de la Justice, Maneesh Gobin, jeudi matin.

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Les Protocoles à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux droits des personnes âgées et des personnes handicapées en Afrique ont notamment été abordés.

En ce qui concerne le Protocole relatif aux personnes âgées, 11 États membres de l’Union africaine l’ont déjà signé et seul le Lesotho a ratifié le Protocole en octobre de cette année. Ce protocole a été adopté par tous les États membres lors du 26e sommet de l’Union africaine, en Ethiopie, le 31 janvier 2016. Il faut ainsi 15 ratifications pour que le Protocole ait force de loi.

Pour le Protocole relatif aux personnes handicapées, il a été adopté lors de la 19e séance extraordinaire de l’African Commission on Human and Peoples’ Rights, en février 2016. Il nécessite 15 ratifications pour entrer en vigueur.

C’est en janvier 2018, après son adoption lors du 30e sommet des chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine que le Protocole sur les Droits des Personnes Handicapées est devenu un traité de l’Union africaine ouvert à la signature et ratification des États membres.

« Maurice est déjà signataire de la ‘Convention on the Rights of Persons with Disabilities’ des Nations unies. Nous avons une loi encadrant les personnes âgées. On peut être le premier pays d’Afrique à ratifier le Protocole relatif aux droits des personnes handicapées. Ce sont des protocoles propres à l’Afrique, et de l’Union africaine. Je ne comprends pas pourquoi les pays d’Afrique ne viennent pas de l’avant pour signer et ratifier les deux protocoles », a souligné Bernard Sik Yuen, Chairperson du Working Group qui est un mécanisme de l’ACHPR (African Charter on Human and Peoples’ Rights).

Pour la commissaire Maya Sahli Fadel, mettre en marche les deux protocoles, une fois ratifiés, nécessiteront des investissements énormes, « mais chaque État peut les mettre en étape graduellement en fonction de ses moyens ». À noter que l’Afrique est précurseur en termes de protocole pour les personnes âgées.

Maneesh Gobin a, quant à lui, affirmé que l’État fera le nécessaire pour la ratification des deux Protocoles.

Étaient également présents pour la partie mauricienne : Asha Pillay Nababsing, State Counsel, Avinash Rughoobur, Financial and Governance Analyst du ministère de la Justice, P.Jokhun et P.Veerabudren du ministère de la Sécurité sociale.

Les autres représentants de l’African Charter on Human and Peoples’ Rights : Dr Tavengwa Machekano Nhongo (Executive Director), Nadia Abdel-Wahab El-Afify (physicienne et gériatricienne) et Bruno Menzan (Legal Officer).

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