PHYSFED – Nitesh Momine : « Que le tennis en fauteuil intègre un jour les JIOI »

Cela fait un peu plus de sept ans que la Physically Handicaped Sports Federation (PHYSFED) pratique le tennis en fauteuil. Toutefois, l’athlétisme et la natation ont toujours été les deux disciplines mises en avant, quelquefois aux dépens d’autres sports pratiqués par cette instance multisportive. Cette année, Nitesh Momine est venu casser les codes en remportant pour la première fois le titre de handisportman of the year 2018, lors des National Sports Award 2018 tenus le 9 février, grâce au tennis en fauteuil. Pour la PHYSFED ainsi que les autres pratiquants, cette victoire de Nitesh Momine est comme un nouveau souffle.

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Nitesh Momine est un habitant de Terre Rouge et est superviseur au Laundry of Terre Rouge. Il a 29 ans et cela fait cinq ans qu’il pratique le tennis en fauteuil. Il a fait un accident à l’âge de six ans qui lui a enlevé toutes ses capacités au niveau des jambes. Il s’est habitué depuis donc très jeune à se déplacer en fauteuil. Après plusieurs années, vers sa majorité, Nitesh Momine a rejoint la PHYSFED et a commencé à pratiquer l’athlétisme pour commencer. Dans cet espace où il pouvait s’épanouir, il était l’un des meilleurs éléments au 100 m en fauteuil dans sa catégorie.

Après quelque temps, il se rend compte qu’il n’éprouvait pas autant de passion pour l’athlétisme et sa dernière participation dans ce domaine était en 2014, lors des Jeux du Commonwealth tenus à Glasgow. « Durant cette même année, j’ai découvert le tennis en fauteuil que je pratiquais pour m’amuser. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour prendre la discipline au sérieux. Ma première année en tant que joueur confirmé était assez compliquée. Durant la deuxième année, j’ai beaucoup progressé et j’ai développé une réelle passion pour ce sport », confie Nitesh Momine.

La saison dernière, en février, il a particpé au BNP Paribas de Kenya. Il avait pu passer les deux premiers tours de cette rencontre de tennis en fauteuil en venant à bout de la Tanzanie et du pays hôte. Il s’est par la suite incliné face au Kenya. « On avait fait cette compétition avec mon binôme habituel, Sanjeev Annauth. C’était une superbe expérience, même si nous n’avons pas pu aller jusqu’au bout. » De retour au pays, Nitesh Momine a ajouté plusieurs victoires nationales à son palmarès, telles que les National Handisport Games avec la participation de l’île sœur et le Mauritius Wheelchair Tennis Open, à la fois en individuel et en double. « Au Kenya, la compétition n’était pas si simple. Il y avait cinq autres pays à affronter avec des joueurs de haut niveau. J’ai beaucoup appris d’eux techniquement. Cette discipline m’a permis de rencontrer des gens formidables, des champions à qui je veux ressembler. »

En revenant sur la soirée des National Sports Awards, Nitesh Momine soutient qu’il avait un sentiment mitigé concernant sa récompense. « Quand j’ai entendu mon nom, j’ai pendant un instant cru que je rêvais, j’ai commencé à trembler un peu, je ne savais plus si je devais aller au-devant de la scène ou rester à ma place. Je ne pouvais même pas réaliser ce qui venait de m’arriver à cet instant (rires) », laisse-t-il entendre. Cependant, il indique que c’est le fruit d’un travail de longue haleine. Son objectif cette saison est de prendre part à autant de rencontres internationales possible afin de grimper dans le classement international, mais cela dépendra du ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que des sponsors qui voudront bien aider. Le premier déplacement, d’ailleurs, devrait se faire au mois de juin en Afrique du Sud.

Le rêve de Nitesh Momine serait évidemment de se retrouver un jour qualifié pour les Jeux Paralympiques. « Ce que je souhaite pour Maurice, c’est que le tennis en fauteuil puisse à présent connaître une réelle évolution. Pourquoi pas un jour voir le tennis en fauteuil présent lors des Jeux des îles de l’océan Indien au lieu de toujours voir l’athlétisme et la natation, et les mêmes sportifs qui ont tout le temps la chance de briller. Nous sommes à une quinzaine de joueurs, dont quatre filles, qui s’entraînent ensemble. Je souhaite tous les voir réussir dans cette discipline », souligne Nitesh Momine, en remerciant ses entraîneurs Maxwell Drack et Véronique Marisson, ses amis, sa famille et son employeur pour leur soutien.

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