PNQ sur la Covid-19 : incertitude quant à la réception d’autres vaccins, révèle le PM

« A ce stade, nous n’avons pas de garantie ferme de recevoir d’autres vaccins. Nous sommes en train de faire des démarches, et j’espère que nous en aurons pour poursuivre la campagne de vaccination », a déclaré le Premier ministre suite à une question du leader de l’opposition, lors de la Private Notice Question de ce mardi 6 avril.

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Xavier-Luc Duval a interrogé Pravind Jugnauth quant à la réception d’autres vaccins dans l’île, soulignant que l’opposition avait, l’année dernière, à maintes occasions demandé au gouvernement d’en « pre-order ». A noter que le ministre de la Santé avait alors insisté que l’île était « Covid Safe ».

Cette fois, le Premier ministre a souligné ce qu’il appelle « les contradictions de l’opposition ». Expliquant que, d’un côté, l’opposition avait demandé de « pre-order » les vaccins, et de l’autre, avait insisté pour que ceux administrés à la population soient « approuvés par l’OMS » (Organisation mondiale de la Santé).

Le leader de l’opposition devait rétorquer que c’est le Premier ministre qui est « so confuse ».

Pravind Jugnauth, dans une réponse allongée, a assuré avoir « dès le tout premier jour » été en contact avec les pays et laboratoires susceptibles de fournir l’île en vaccin anti-Covid. Mais que ces derniers n’étaient « pas dans une position de nous fournir ».

Le Premier ministre a fait état d' »une guerre de vaccins », ajoutant que « des pays s’approprient autant de vaccins qu’ils le peuvent ». Il a rappelé que des vaccins ont été reçus de l’Inde (AstraZeneca et Covaxin), de l’OMS à travers le Covax (AstraZeneca), et que d’autres seront offerts par la Chine (Sinopharm, dont 100 000 doses sont attendues).

« Patient R. » et tranparence.

Xavier-Luc Duval a également questionné le Premier ministre sur le patient zéro, encore inconnu depuis la résurgence de la pandémie. Le leader de l’opposition a mentionné un certain « patient R. » admis à l’hôpital de Souillac en janvier après une thérapie suivie à l’extérieur, et qui, selon le leader de l’opposition, aurait contaminé trois soignants « depuis janvier ».

Regrettant que la question lui soit adressée à la place du ministre concerné, le Premier ministre a soutenu qu’il n’avait pas de « records » des patients admis en traitement ou en quarantaine. « Who is patient R? », devait-il questionner.

Dans la foulée, le leader de l’opposition est revenu sur une déclaration du chef du gouvernement, qui a soutenu – tout comme le ministre de la Santé – que le virus était présent dans l’île depuis février. Alors que la Dr Gaud, conseillère à la Santé, a soutenu que la Covid-19 s’y trouvait avant cela.

S’agissant de la résurgence de la pandémie en mars, le Premier ministre a indiqué qu’il se base sur des informations fournies par des experts pour affirmer que le virus avait gagné l’île depuis février. « Je l’ai dit et je le maintiens », a-t-il lancé. « J’espère que nous pourrons identifier le patient zéro ».

Le leader de l’opposition devait commenter que trois cas locaux auraient été enregistrés en janvier et auraient été « cachés » alors que se tenaient des « public meetings ».

« I will certainly take objection to the statement of Leader of Opposition », a rétorqué le Premier ministre. « Nous n’avons jamais caché aucune information depuis le début de la pandémie à Maurice l’année dernière ».

« Nous avons toujours agi dans la transparence, nous avons toujours remis les informations à la population », a avancé le chef du gouvernement, invoquant que l’année dernière, « l’opposition disait que nous cachions  des milliers de cas. Et c’était faux », a déclaré Pravind Jugnauth.

« En état d’alerte ».

Par ailleurs, le leader de l’opposition a demandé des garanties à l’effet qu’aucune délégation n’obtienne de « passe-droit » en pénétrant dans l’île.

Le Premier ministre devait faire état de « toutes sortes de rumeurs » à l’effet que le virus serait entré dans l’île à travers la délégation menée par le ministre des Affaires étrangers, en visite récemment à Maurice. « Ce n’est certainement pas le cas », a-t-il assuré, ajoutant que les protocoles régissant la diplomatie ne seraient changés.

En début de PNQ, Pravind Jugnauth a informé qu’après les premiers cas positifs recensés en 2020, le High Level Committee mis sur pied s’est réuni sur une base quotidienne, et ensuite sur une base hebdomadaire. Depuis le 1er mars 2021, le comité s’est réuni quotidiennement à 29 reprises.

En raison de la résurgence de la Covid-19, a souligné le Premier ministre, le comité est appelé à prendre des mesures urgentes, dont la fermeture des frontières et l’établissement de zone rouge. Des décisions sont ensuite approuvées par le Cabinet.

En outre, a relevé le Premier ministre, le gouvernement est « en état d’alerte » pour contenir le virus. « Nous avons pris des mesures lorsque nous étions Covid Safe. Pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure d’établir comment la nouvelle vague de virus est arrivée ».

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