Selon l’Attorney General et ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, les « findings » de la Banque africaine de développement (BAD) soumises au Premier ministre Pravind Jugnauth sont à prendre au sérieux. « Li pa fasil pou revok enn DPM me Premie minis finn fer li » a-t-il laissé entendre lors d’un point de presse en compagnie des ministres Lesjongard et Hurreeram hier au Batiment du Trésor sur la révocation d’Ivan Collendavelloo.
Maneesh Gobin a soutenu que la firme Burmeister and Wain Scandinavian Contractor (BWSC) a déjà remis ses preuves à l’Office of Integrity and Anti-Corruption (OIAC) de la BAD. « Tou email, tou esanz, tou transfer kas, ki ti ena pou done inn fini done. Akoz sa BAD finn diskalifie BWSC. Ena dimounn pe fer koumadir nou ki finn ekrir sa rapor-la. Pe fer komik. Evidans ena ek pou soumet l’ICAC » a-t-il affirmé. Et d’avancer que le directeur de l’OIAC de l’institution panafricaine de développement n’est autre que l’un des auteurs de la Corruption and Misuse of Public Office qui est un Standard Textbook dans le giron du combat contre la corruption. Interrogé sur les capacités de l’ICAC à mener cette énième enquête à connotation politique, l’Attorney General a défendu la Commission anti-corruption et affirme que « kabal kont l’ICAC pa dat depi zordi » et qu’en présence des preuves dont dispose la BWSC, « ena bokou pou trouve pli divan ».
Maneesh Gobin laisse entendre par ailleurs que ceux qui réclament une Commission d’enquête au regard de ce scandale « se bann ki pe anvi perdi letan ».
Quant au nouveau ministre de l’Énergie et des services publics, Joe Lesjongard, il a déploré la non-participation des députés du MMM aux travaux du comité parlementaire de l’ICAC.
« Okenn depite MMM ki kritik l’ICAC pann vinn asiz dan sa komite pou vinn fer kit propozision pou amelior sa linstitision-la », a-t-il avancé. Selon lui, il est important de tirer toute cette affaire au clair et en se focalisant sur les relations entre les protagonistes impliqués et dont leurs noms ont été cités avec l’intérêt accru du leader du MMM sur le dossier. Le ministre Bobby Hurreeram a, lui, affirmé que les masques de certaines personnes tombent avec les affirmations de la BAD. Il se demande ce que fera l’opposition parlementaire vis-à-vis du MMM dans la conjoncture.