Le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, qui procédait au dévoilement d’un buste en marbre de SSR au siège du Global Rainbow Foundation, samedi après-midi, en a profité pour transmettre un message politique non seulement aux membres de son propre parti, mais également à l’électorat en général.
C’est ainsi qu’il a invité l’électorat à voter pour un parti qui fera progresser le pays. S’adressant à l’évidence aux démissionnaires de son parti, il a affirmé : « Est-ce que si vous n’aimez pas M. X, vous changez de parti ? Il faut savoir faire la différence entre l’arbre et la forêt. La priorité est de faire partir le gouvernement.» Ajoutant :« Bizin vote pou ene Premier ministre qui fer pei avance pas ziste pou ene take-away. Nou appelle sa opportuniste », en observant que, dans ce pays, «la démocratie a cédé la place à la répression ».
Fidèle à son habitude, il raconté une anecdote qu’il a vécue, alors qu’il assistait aux funérailles de Nelson Mandela en Afrique du Sud.
« Plusieurs chefs d’État étaient présents dans un stade bondé de monde où était exposé le corps du défunt Président. Lorsque Jacob Zuma a pris la parole, il s’est fait littéralement insulter par la foule. Le lendemain, alors que Nelson Mandela était enterré dans son village, tous les habitants de la région – qui s’attendaient à voir le cercueil de Mandela, alors qu’ils attendaient son passage depuis de longues heures – s’en sont pris à nouveau à Jacob Zuma. Une dame est allée jusqu’à dire à la télévision que si Zuma se trouvait devant elle, elle lui aurait craché au visage. Le journaliste a demandé à la même personne pour qui elle votera lors des élections qui devaient être organisées dans les prochains jours. Pour Zuma, a répondu la dame, parce qu’elle n’était pas disposée à voter pour ceux qui avaient pratiqué l’apartheid », a raconté Navin Ramgoolam.
Le leader du PTr devait ainsi insister sur le fait « ki bizin konne voter ». Il a aussi rappelé que Gaëtan Duval, après son retour au pays, avait demandé son adhésion au Parti Travailliste. Cependant, en raison de la façon de faire des dirigeants du PTr à son égard, il est parti se joindre au Parti Mauricien. «Peut être que si le PTr avait su le retenir, 44% de la population n’aurait pas voté contre», a-t-il ajouté.
Plusieurs dirigeants travaillistes étaient présents, hier, à la cérémonie de dévoilement organisée par la Global Rainbow Foundation (GRF), dont le fondateur est Armoorgum Parsuramen. Ce dernier a également procédé dans l’après-midi au lancement de son autobiographie publiée en versions française, anglaise et tamoule. Il a réfuté ses détracteurs du MSM en expliquant comment il a soutenu Sir Anerood Jugnauth dont il était le campaign manager lors des élections générales en 1995. Il s’est longuement appesanti sur le soutien que lui a accordé Navin Ramgoolam, alors qu’il était Premier ministre. « Même si je n’ai jamais été membre du PTr, Navin Ramgoolam m’avait accordé tout son soutien lors du lancement de GRF et a affirmé qu’il ne l’oubliera jamais.