Agression de Kenny Dhunoo sur un infirmier : Boolell critique le silence de Pravind Jugnauth

Alors que l’agression du député Kenny Dhunoo continue de défrayer la chronique politique, le porte-parole du PTr, Arvin Boolell, a critiqué vendredi le silence du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à ce sujet. « Alors qu’il y a des preuves et que les faits sont là, je ne comprends pas comment le Premier ministre peut rester insensible à ce qui s’est passé », affirme-t-il.

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Il constate qu’alors que Kenny Dhunoo se sent abandonné par ses pairs, il affirme qu’il bénéficie du soutien du Premier ministre. Arvin Boolell affirme qu’il espère que le Premier ministre fera preuve d’autorité en provoquant la démission de député de Curepipe-Midlands comme Deputy Chief Whip.

« Pour moins que cela, Ivan Collendavelloo avait démissionné du Parlement. Aujourd’hui, nous attendons sa réaction et celle de ses collègues parlementaires du ML », a déclaré le chef de file du PTr au Parlement.

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Commentant le roadshow du MSM en vue de la célébration de son 40e anniversaire l’année prochaine, Arvin Boolell a relevé la violence et l’agression verbale de Pravind Jugnauth et de son ministre de la Justice Maneesh Gobin. « C’est un signe de panique et je me demande s’il ne faudrait pas faire un alcootest avant qu’il ne prenne la parole », a-t-il lancé.

Dans le même souffle, il a condamné les attaques du leader du MSM contre la presse. « Personne et surtout pas Pravind Jugnauth n’ont aucune autorité pour “nettoyer” la presse, qui est un bouclier contre les abus du pouvoir et un bouclier de la liberté d’expression et de la liberté publique. Il pense qu’avec l’argent sale tout est permis », a-t-il dit. Par ailleurs, il a fait le constat que le soutien des organisations socioculturelles n’est pas acquis au MSM.

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Évoquant les rencontres entre les leaders du PTr, du MMM et du PMSD, Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier Luc Duval, il a expliqué que les trois partis sont tombés d’accord pour présenter une liste commune si les élections municipales sont organisées par le GM. Il a expliqué qu’aucune alliance n’a été conclue, mais que les leaders se rencontrent pour discuter des questions d’intérêt commun, comme c’est le cas au Parlement. Chaque parti garde son identité propre, c’est le cas pour Nando Bodha et le RM, qui fait partie intégrante de l’Entente de l’Espoir.

Un crowdfunding pour Dayal

Arvin Boolell estime toutefois qu’il y a toutes les chances que le Premier ministre utilise sa majorité pour renvoyer les élections municipales en proposant un simple amendement à la Local Government act.

Le porte-parole du Parti travailliste a aussi commenté le jugement de la Cour suprême concernant la pétition de Suren Dayal, qui conteste les élections au N°8 et considère qu’il y a matière pour une contestation du jugement devant le Conseil privé. Un crowdfunding devra être organisé en vue de financer la démarche du Suren Dayal.

Osman Mohamed a exprimé son désaccord avec le projet d’extension du métro entre Réduit et Côte D’Or qui sera financé par une ligne de crédit indien qui sera mise à la disposition de Maurice. Le député du PTr considère que non seulement le projet ne sera pas rentable, mais qu’il alourdira aussi le poids de la dette publique.

Il a expliqué qu’un comité composé des hauts officiels du gouvernement avait dans le passé approuvé un projet d’extension du Metro Express vers Grand-Baie dans le nord et vers Mahébourg dans le sud, et que l’extension de Réduit et de Côte D’Or n’a jamais été évoquée.

Dans le sillage, Osman Mahomed estime que l’étude de faisabilité du projet Metro Express entre Réduit et Côte D’Or doit être rendue publique. Selon lui, cette étude est nécessaire pour démontrer si ce projet est fiable ou pas. Mais déjà, il est d’avis que le pays compte faire financer un projet à perte financièrement par la Grande Péninsule. Ses estimations l’amènent à dire que cela prendra 100 ans pour rentabiliser un tel projet. « Si li pa fiab, nou pa kapav anbaras enn pei kouma Lind », dit-il.

Eshan Juman est revenu à la charge contre Kenny Dhunoo, dont il a demandé la démission comme Deputy Chief Whip. Il se demande pourquoi le Premier ministre n’a pas encore sanctionné le député de Curepipe/Midlands. Il s’interroge aussi sur la présence de l’épouse de Kenny Dhunoo en Inde. Comment a-t-elle pu faire partie de la délégation mauricienne qui s’est rendue en Inde ? demande-t-il. Ranjiv Woochit s’est élevé contre le poids de la dette publique qui est estimée à plus de Rs 450 milliards.

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