Avec le PTr – Bérenger : “Les pourparlers définitivement rompus”

“Les pourparlers en vue d’une alliance PTr-MMM sont définitivement rompus”, a assuré hier après-midi Paul Bérenger, leader de l’opposition et du MMM, au terme des travaux du Comité central (CC) de son parti. “Navin Ramgoolam doit maintenant regretter de s’être ainsi laissé manipuler comme un enfant, notamment, par les meter tioula professionnels de la presse”, a estimé le leader des mauves. Il critique les remises en question et les tergiversations sans fin de Navin Ramgoolam de modalités arrêtées de l’accord en discussion entre les deux partis.
Paul Bérenger note d’abord que la semaine qui s’est achevée a, encore plus, été marquée par d’interminables zigzags de Navin Ramgoolam. Il rappelle que, déjà, le 24 avril dernier, quand il avait rencontré le Premier ministre à Clarisse House en sa qualité de leader de l’opposition en vue de finaliser l’accord sur la réforme électorale, le chef du PTr avait jugé nécessaire de remettre en question ce que les deux dirigeants politiques avaient pourtant convenu.
“Nous nous étions accordés, dit-il, pour que le seuil minimal d’éligibilité pour qu’un parti bénéficie de sièges à la représentation proportionnelle soit fixé à 8%. Or, non seulement lors de cette rencontre Navin Ramgoolam avait trouvé moyen de dire que ce seuil devait plutôt être de 8,5%, il avait en outre réclamé que, pour bénéficier de sièges à la proportionnelle, un parti devait faire élire au moins un député au First Past The Post (FPTP)”. Le leader des mauves explique que, lors de cette même réunion, le leader du PTr avait, en sus, exigé une présidence à la française avec élection au suffrage universel à deux tours.
Paul Bérenger poursuit en expliquant qu’au terme d’une autre réunion le dimanche 1er juin dernier, les modalités d’une éventuelle alliance PTr-MMM avaient même été agréées “point par point” dont les détails d’une “merveille de programme commun” qui avait pour ambition, dit-il, de “faire de Maurice un pays phare, un pays modèle” en matière d’unité dans la diversité, de consolidation de la démocratie, de protection de l’environnement, d’intégrité territoriale et de salubrité publique.
Sous ce dernier rapport, le leader du MMM affirme que Navin Ramgoolam et lui se seraient même entendus sur les noms de ceux qui devaient prendre la porte de sortie. “Pas seulement des ministres”, précise-t-il à ce propos, mais aussi un certain nombre de nominés dans les corps parapubliques et autres compagnies à capitaux d’État.
Paul Bérenger soutient que, sur l’insistance du leader du PTr, il avait été question que l’actuel président de la République, Kailash Purryag, démissionnerait de son poste une fois la loi sur la IIe République votée. Après l’éventuelle élection au suffrage universel de Navin Ramgoolam comme premier Président de la IIe République et l’installation du leader du MMM comme nouveau Premier ministre, le poste de Deputy-Prime Minister, selon la suggestion du chef du PTr, devait revenir à Kailash Purryag après l’éventuelle élection de ce dernier à une partielle à Pamplemousses/Triolet, circonscription de l’actuel Premier ministre.
Selon Paul Bérenger toujours, alors que le leader du PTr lui avait laissé comprendre que c’est Kailash Purryag qui prendrait à ce moment le leadership du PTr, le leader des mauves déclare avoir été surpris de lire, dans Le Mauricien de jeudi après-midi, une déclaration de Navin Ramgoolam à l’effet qu’une fois élu président de la IIe République, il entendait, comme le président sud-africain, Jacob Zuma, garder le leadership de son parti.

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